Côté Santé : le médical dans les valises à Rio
L’équipe de France à Rio sera encadrée d’un staff sportif, administratif, mais aussi médical. Tout comme les commissions sportives, la commission médicale a bouclé ses sélections. Elle sera composée de treize personnes à l’intérieur du village, deux à l’extérieur, quatre médecins et trois infirmiers, le tout provenant des cinq fédérations sportives participantes aux Jeux Paralympiques de Rio 2016. Le rôle de cette équipe de choc ? Prévenir, guérir et suivre les blessures éventuelles des athlètes et cadres qui composeront la délégation paralympique.
Véritable centre médical transporté avec un millier de boites de médicaments et 150 rouleaux de straps, tout sera mis en place pour optimiser la performance de nos athlètes. Frédéric Rusakiewicz, chef de la délégation médicale nous explique : « Nous allons établir un centre performant, tant sur les compétences des intervenants, chacun ayant des techniques de soins propres et maitrisées, que sur le plan matériel. Nous avons bénéficié de soutiens matériel de physiothérapie (ondes de chocs, T care therapy, ultra-sons, dispositifs d’électro-stimulation, bains froids, cryothérapie…). Nous avons également fait un partenariat avec un laboratoire de robotique qui va nous prêter des fauteuils électriques Nino Gyropode pour économiser les dépenses énergétiques liés aux déplacements dans le village pour les athlètes dont les contre-indications médicales le nécessitent. »
Un hôpital ambulant
C’est un véritable hôpital ambulant qui va s’installer dans le bâtiment de l’équipe de France au sein du village paralympique : consultations permanentes, astreintes, gardes de nuit. Frédéric Rusakiewicz précise : « S’il y a nécessité d’exploration supplémentaire nous pouvons travailler avec la polyclinique du village paralympique qui dispose d’une IRM et d’une salle de déchocage. Et, si nécessaire, nous travaillons en lien direct avec deux hôpitaux internationaux à Rio, et nous sommes en
lien permanent avec le consulat. » Par ailleurs, au delà de ce dispositif, il s’agit de prendre du recul sur les problèmes généraux de santé des équipes en partance pour le Brésil : maladies infectieuses sévissant au Brésil et liées aux contraintes du voyage, 12h d’avion ça se prépare ! Des recommandations bien précises ont été distribuées concernant Zika, une surveillance particulière de la commission médicale a lieu concernant cette épidémie.
Un voyage sous ordonnance
Une consultation cutanée sera établie avant le départ pour les sportifs ayant un handicap lourd, afin d’éviter de faire voyager des personnes ayant des lésions cutanées. Par ailleurs, des coussins anti-escarres seront distribués afin d’optimiser le confort. Des conseils pendant le vol seront transmis à chacun pour éviter tous risques de phlébite : hydratation régulière, et ce dès le début du voyage, par petites gorgées pour éviter les troubles mictionnels, port de bas de contention pour les tétraplégiques et de chaussettes de contention pour tous. Les personnes ayant un handicap lourd voyageront obligatoirement en catégorie business avec un accompagnant valide, afin de palier aux risques de blessures en cas de turbulences. Concernant le décalage horaire, le Dr Rusakiewicz recommande aux athlètes de se caler à l’heure de Rio « En décalant leur coucher et leur sommeil d’une heure par jour avant le départ. Cela leur permettra d’être opérationnel, dès leur arrivée à Rio. » // M. Mainguy