Fabien Lamirault, guerrier dans l’âme

 

Fort d’un palmarès bien fourni depuis 4 ans, Fabien Lamirault, marié et père de trois enfants a fait du “ping” un mode de vie. Après trois années de complications administratives de 2004 à 2007 pour être reconnu dans la bonne catégorie (classe 2, tétraplégique), le pongiste tricolore a un objectif clair en cette année 2016 : rapporter l’or paralympique, après avoir toutralé aux Europe et aux Mondiaux.

Trois mots pour te définir ?

Combattant car raquette à la main, je suis  un vrai guerrier qui ne lâche jamais rien.Volontaire car je ne rechigne jamais à faire les eforts nécessaires. Touriste car, pour la petite anecdote, je passe parfois un peu pour le touriste aux yeux du staf de l’équipe de France !

Qu’as-tu toujours dans ton sac de sport ? 

À vrai dire, je n’ai pas de sac de sport ! J’ai un sac à dos où toute ma vie se trouve, mes raquettes, mon attelle pour ixer ma raquette et toutes les petites choses du quotidien. Je n’ai pas d’objet fétiche en particulier.

Ton pire souvenir en compétition ? 

La défaite contre le slovaque Jan Riapos lors des demies à Londres en 2012. J’ai pris un 3-0 plutôt sévère et malgré mon statut d’outsider, je me sentais capable d’aller au bout. Je suis arrivé physiquement cramé sur cette demie et je n’ai pas pu défendre mes chances comme je l’aurais souhaité. Frustrant ! 

Le sport que tu ne pratiqueras jamais ?

 Il y en a plein, mais je dirais la danse car je m’imagine très mal en tutu !

Ton premier rélexe après une compétition ? 

Aller boire une bière ! Pour le côté festif mais aussi pour se retrouver autour d’un verre avec la famille et les amis.

À quoi te dopes-tu ? 

À la famille ! C’est ma principale source de motivation. Voir le visage de ses enfants après une victoire fait partie des bonnes raisons pour continuer.

Ton dernier fou-rire ? 

La célèbre vidéo de « Questions pour un Champion » avec le monsieur qui répète : « La Mer Noire » !

À 10 ans, ton futur métier c’était quoi ? 

Je voulais être cuisinier car depuis tout petit, j’adore ça. J’étais d’ailleurs en école d’hôtellerie quand j’ai eu mon accident.

Tu pars et tu quittes tout demain, tu vas où ? 

En Argentine ! J’aime énormément sa population et sa culture. J’ai eu la chance d’yaller à plusieurs reprises et notamment au début de ma carrière, en 2008. J’opterais pour la Patagonie, ça me plairait plutôt bien !

As-tu un rituel particulier avant une compétition ?

 Je vais au vestiaire et je proite d’un moment privilégié pour me retrouver seul, dans ma bulle. Ça reste “le” passage obligatoire précédant la chambre d’appel. C’est unmélange de pleins de sentiments, entre stress et adrénaline, juste avant de débuter un match ! // S. Grandol

Biographie

36 ans, né le 17 mars 1980

Diplôme : bac ES

Club : Cercle sportif de l’Institution Nationale des Invalides (CSINI) depuis 2000

Équipe de France handisport : membre depuis 2007

Palmarès

2012 : double médaillé aux Jeux Paralympiques de Londres. Bronze en simple et argent par équipe

2013: champion d’Europe par équipe à Ligano (Italie)

2014 : double champion du monde, en simple et par équipe à Pékin

2015 : double champion d’Europe, en simple et par équipe à Velje (Danemark)

2016 : sélectionné pour les Jeux Paralympiques de Rio