Entretien avec Jean-Luc Bertoncello

Jean-Luc Bertoncello, responsable développement de la plongée subaquatique, une discipline totalement inclusive, valorise les liens étroits qui existent entre la Fédération Française d’Études des Sports Sous-Marins (FFESSM) et la Fédération Française Handisport. Dernier exemple en date, le voyage organisé en Égypte par la FFESSM pour 86 plongeurs, dont un tiers en situation de handicap.

Où pratiquer ?

Sur tout le territoire. La mer offre une diversité de sites. Mais on peut aussi prendre beaucoup de plaisir dans des lacs, des gravières, voire des rivières.

Comment accéder à ce sport ?

En France, il y a les professionnels et les clubs associatifs. Généralement, ces derniers sont affiliés à la Fédération Française d’Étude et des Sports Sous-Marins, avec qui la Fédération Française Handisport a une convention. La technicité et le matériel nécessaire font que la majorité des clubs accueillants des personnes en situation de handicap sont rattachés à la FFESSM. Certaines possédant une double affiliation FFESSM/FFH. Le bon maillage sur toute la France de la pratique permet aisément de trouver son bonheur.

Existe-t-il des profils de handicap pour lesquels la plongée est inaccessible ?

La personne ne doit pas être en danger en cas de variation de pression. Cela est validé par un certificat médical. Rares sont les cas de contre-indications. La plongée est, au contraire, ouverte aux personnes les moins autonomes. Les plongeurs découvrent une certaine liberté, relative bien entendu, et réalisent des mouvements qu’ils ne font pas habituellement.

Comment se manifeste la collaboration entre les clubs de la FFESSM et les instances locales handisport ?

Lors d’une formation de moniteurs, le club de plongée sollicite souvent les licenciés des clubs voisins pour des mises en situations réelles et variées. La formation Handisub est un cursus commun entre la FFH, la FFESSM et celle du sport adapté. Les diplômes, délivrés par la fédération délégataire, portent les trois logos. Les clubs affiliés aux deux fédérations peuvent demander des subventions auprès de Handisport, notamment pour financer des équipements adaptés ou réaliser des aménagements infrastructurels. Des manifestations (baptêmes, challenges de plongée sportive en piscine…) peuvent être organisées en commun. Au niveau national, si les instances de la FFESSM sont des spécialistes de la plongée, les représentants de la Fédération handisport apportent leur expertise du handicap. La formation et la pratique sont individualisées, permettant l’expression du meilleur de chaque plongeur en situation de handicap dans un contexte de sécurité maximale. Les relations interfédérales étant très bonnes, l’offre de pratique est optimisée pour tous.
// Propos recueillis par Julien Soyer

À savoir

La pratique des activités subaquatiques avec une seule licence FFH ne peut se faire au sein d’un club affilié à la FFESSM qu’à la seule condition que ce club soit aussi affilié à la FFH