Paris 2024 : Paris d’avenir !

Personne n’a oublié la date du 6 juillet 2005, tout le monde a en tête la déception, qui a écarté Paris au profit d’une autre grande capitale européenne, Londres. De l’avis de tous, les Jeux de Londres 2012 furent une réussite tant au point de vue de l’organisation, de l’ambiance que de la qualité des épreuves. Pour le monde paralympique, les Jeux de Londres marquèrent un véritable tournant dans l’histoire : élan populaire, relai médiatique jamais vu, les exploits des 4 280 athlètes furent enfin reconnus à leur juste valeur. La déception passée, Paris s’est alors relancé dans la bataille et a décidé de présenter sa candidature pour les Jeux de 2024. Une candidature pour la victoire. Dossier réalisé par M. Mainguy

Apprenant de ses erreurs, cette nouvelle candidature sera pensée par les athlètes, pour les athlètes, un nouvel échec n’est pas envisageable. L’équipe du comité de candidature Paris 2024 est pilotée par des acteurs du sport : Tony Estanguet, triple champion olympique et membre du CIO est coprésident de Paris 2024 aux côtés de Bernard Lapasset, ancien président de la “World Rugby” et de la Fédération Française de Rugby de 1992 à 2007.

À leurs côtés, le comité des athlètes, composé de seize sportifs est coprésidé par Marie-Amélie Le Fur, championne paralympique et Teddy Riner, champion olympique à Rio, ils animent derrière eux une communauté de plusieurs milliers d’athlètes. Marie-Amélie le Fur raconte : « Ce qui est beau avec cette candidature, c’est que le monde handisport et le monde paralympique ont été investis dès le début du dossier. Pas pour briller en terme d’image, mais sur la conception même du dossier. Ce qui fait que nous aurons un village 100 % accessible, une accessibilité des spectateurs, des compétiteurs. On aura une mise en accessibilité de certaines lignes de métro. Tout ceci formera le bel héritage qui restera de ces Jeux Paralympiques. Ce sont des Jeux qui parleront aux athlètes valides, mais aussi aux athlètes paralympiques via un comité mixte. »

Des envies et des craintes

Cette candidature défend une politique durable : investir pour l’avenir, supprimer le gaspillage. Ainsi, en se basant sur les installations existantes à 95 %, la candidature parisienne ne nécessitera la construction que d’un seul équipement spécifique pour les Jeux : le centre aquatique de Saint-Denis, à proximité immédiate du Stade de France. Natation et athlétisme, deux disciplines phares de l’olympisme et du paralympisme se feront face pour le plus grand plaisir des spectateurs, sportifs et médias. Parmi les équipements sportifs de pointe déjà existants nous pouvons citer le Stade de France, Roland Garros, le vélodrome de Saint-Quentin en Yvelines… En parallèle de ces équipements 100 % sportifs, la force de l’identité de Paris 2024, ce sont les sites historiques, culturels, remarquables et rêvés sur lesquels la capitale va s’appuyer à l’aide d’équipements temporaires : cyclisme sur route sur les Champs Elysées, tir à l’arc sur l’esplanade des Invalides, escrime et taekwondo au Grand Palais, boxe et tennis à Roland Garros, beach volley sur le Champs de mars, aux pieds de la Tour Eiffel, équitation à Versailles.
Allier culture et sport, histoire et actualité, les Jeux raviront les spectateurs, mais aussi les téléspectateurs. Par ailleurs, l’ensemble des sites d’entrainement et de compétition seront accessibles en transports en commun “propres”.
Paris promet également des Jeux compacts et pratiques : 80 % des sites de compétition parisiens sont situés dans un rayon de 10 km autour du village olympique et paralympique, qui sera implanté à Saint-Denis. Ainsi, c’est 1,5 milliard d’euros qui seront investis pour le territoire, et en particulier dans le département de la Seine Saint-Denis, avec notamment la création de 4 500 nouveaux logements. Un véritable coup d’accélérateur pour ce territoire, département le plus jeune de Frane métropolitaine.

Un budget maitrisé

Mais si 77 % des Français (sondage TNS Sofres) soutiennent la candidature de Paris 2024, celle-ci a dû faire face à des levées de boucliers. Marie-Amélie Le Fur appuie : « Beaucoup de Parisiens ont peur des structures qui coûtent trop cher et qui ne répondront pas aux besoins du territoire. Si ces personnes souhaitent être rassurées, je ne peux que leur conseiller d’aller sur le site de Paris 2024, où elles trouveront toutes les explications à leurs questions. » Avec un budget maitrisé de 6 milliards de dépenses (3,2 milliards pour l’organisation et 3 milliards pour l’investissement), équilibré avec des revenus équivalents (CIO, droits TV, marketing, billetterie), Paris 2024 respecte les recommandations de l’Agenda olympique 2020. Parmi les dépenses, on compte 1,5 milliard d’investissement public concentré exclusivement sur les besoins des territoires et au service des populations : nouveaux logements, équipements de proximité rénovés, accessibilité renforcée pour les personnes en situation de handicap, créations d’emplois…

”Le monde handisport et le monde paralympique ont été investis dès le début du dossier.”

L’archer Lucas Daniel

Démonstration d’escrime fauteuil avec le Grand Palais en toile de fond, lors des Journées Olympiques des 23 et 24 juin derniers, organisées dans le cadre de la candidature Paris 2024.

Le Président de la République, Emmanuel Macron, aux côtés de Michaël Jérémiasz pour une démonstration de tennis fauteuil sur le Champs de Mars lors des Journées Olympiques.

Des jeux qui inspirent

Replacer le sport et l’Olympisme au coeur des Français est au centre de la candidature : auprès des jeunes tout d’abord par le biais de la pédagogie, dans les écoles notamment. Mais la candidature Paris 2024 est plus large que cela avec la volonté de booster la pratique sportive pour tous, la lutte contre la sédentarité, la pratique loisir, le sport en entreprise, le bénévolat, ainsi que l’engagement citoyen… La volonté du comité de candidature est d’en faire des Jeux inclusifs et solidaires, vécus par tous : jeunes, adultes, valides ou en situation de handicap, spectateurs ou téléspectateurs. Paris 2024 est un véritable projet de société. Pour la première fois, le village olympique et paralympique sera entièrement accessible, par ailleurs, l’accessibilité sera renforcée dans les transports en commun, une chance et un héritage non négligeable pour le Grand Paris. Emmanuelle Assmann, Présidente du CPSF, appuie : « Notre candidature aux Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 veut inspirer une société où la diversité est pensée comme un catalyseur de richesses et d’intégration, où la différence devient une force et où aucun talent n’est inexploité. Construisons ensemble une société sans barrière, où la différence n’est plus un problème, mais un atout ».

Historique

100 ans après

En 1924, lorsque Paris accueilli les VIIIes Jeux Olympiques de l’ère moderne, la capitale française reçut 44 nations et 3 089 athlètes, parmi lesquels seulement 135 femmes. Les sportifs prirent part à 126 épreuves dans 17 sports. Le 5 juillet 1924, la cérémonie d’ouverture de ces JO s’est tenue au Stade de Colombes devant 40 000 spectateurs.

Il faudra cependant attendre 36 années, et les Jeux de Rome en 1960 pour voir les Jeux Paralympiques faire leur apparition au programme (18-25 septembre), à la suite des Jeux Olympiques (25 août- 11 septembre). La France prendra la huitième place du classement de ces Jeux Paralympiques. A l’époque, seuls huit sports étaient au programme : athlétisme, basket fauteuil, dartchery (mélange de fléchettes et de tir à l’arc), escrime, natation, snooker (billard), tennis de table, tir à l’arc.

Défilé de canoës et de kayaks, mené par Tony Estanguet et Anne Hidalgo, lors des Journées Olympiques des 23 et 24 juin derniers organisées dans le cadre de la candidature Paris 2024.

Une candidature 3.0

Une chose est sûre, avec Paris 2024 nous avons affaire à une candidature ouverte, numérique, participative. Avec 310 000 fans sur sa page Facebook, 110 000 followers sur Twitter, des challenges, des applications en ligne… les réseaux sociaux sont le fer de lance de cette candidature. Les hashtags officiels #VenezPartager et #MadeForSharing font un carton plein, preuve que la nouvelle génération a fait de cette candidature la sienne.

Verdict le 13 septembre

Prochaines dates clés, les 11 et 12 juillet, deux jours pendant lesquels les deux comités de candidature encore en lice, Paris et Los Angeles, auront l’occasion de présenter, une toute dernière fois, leur dossier à Lausanne devant les membres du CIO, qui trancheront également la possibilité d’une double attribution 2024 et 2028 en septembre. Ce sera alors la dernière fois qu’ils rencontreront les membres du CIO avant l’ultime présentation suivie du verdict prévu le 13 septembre 2017 à Lima (Pérou). Face à Paris, le comité de candidature américain pour Los Angeles présente également un beau dossier axé autour de la jeunesse et des nouvelles technologies. Le match s’annonce serré, rendez-vous en septembre pour rendre ce rêve encore plus concret.

Laura Flessel, nouvelle Ministre des Sports.

Avis d’expert

Tony ESTANGUET
Co-président du comité de candidature paris 2024

« Pour Paris 2024, nous avons une vision, celle de célébrer des Jeux uniques, mais surtout des Jeux pour tous. Célébrer les jeux à Paris c’est donner la chance à chaque Français et notamment à notre jeunesse, la génération 2024 de vivre ses propres instants de magie, de vibrer, de se laisser envahir par une énergie positive. Avec Paris 2024 nous portons l’ambition de laisser un héritage pour le mouvement olympique et paralympique, un héritage pour la France. Paris 2024, c’est un projet pour accompagner un territoire qui ne demande qu’à libérer son talent et son énergie, la Seine Saint-Denis. Rassembler ce que la France a de mieux et se mettre en mouvement, c’est ça Paris 2024. Pour transformer le quotidien des gens, nous souhaitons aller encore plus loin, notre ambition avec Paris 2024 est de faire le choix du sport et de l’olympisme comme un projet de société. Le sport est une chance et une opportunité que nous voulons saisir avec Paris 2024 : faire entrer les valeurs olympiques dans les manuels scolaires, permettre à chaque Français d’avoir accès au sport, mettre le sport dans la ville, développer le sport santé et l’engagement citoyen… Tous ces objectifs guident notre candidature. Paris 2024 est une opportunité unique de faire battre les coeurs de la France et du monde entier. »

 

Imaginez…

Imaginez dans sept ans, la ville de Paris accueillerait les Jeux Olympiques du 2 au 18 août 2024, puis les Jeux Paralympiques du 4 au 15 septembre. 22 sports dans un rayon de 10 km, un village sur les bords de Seine 100 % accessible, 28 sites sportifs existants, huit sites temporaires, l’ensemble des sites prévus pour les Jeux Olympiques accessibles pour les Jeux Paralympiques, aucun travaux de mise en accessibilité nécessaire, trois des sites les plus visités au monde théâtres de belles compétitions sportives, la Tour Eiffel, les Champs Élysées et Versailles… Imaginez 2024 !

Beach volley sur le Champs de Mars. / Les berges de Seine aménagées pour les festivités autour de Paris 2024. / Le football au Stade de France. / Images de synthèse : © Luxigon

Escrime et taekwondo au Grand Palais. / Le cyclisme sur route sur les Champs Elysées. / Le village des athlètes et le centre aquatique, de nouveaux aménagements pour la Seine Saint Denis.

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