Erwan Conq Breton dans l’âme

 

Amoureux de sa Bretagne natale, Erwan est un fan invétéré du ballon rond, sa destinée sportive ne pouvait que s’écrire sur les terrains. Capitaine de l’Équipe de France de Foot fauteuil électrique depuis trois ans, il apporte dynamique et exemplarité à son groupe, tout en gardant la tête sur les épaules. Point d’orgue de sa jeune carrière au sein des Bleus, un formidable titre de champion du monde obtenu le 9 juillet dernier, lors des Mondiaux à Kissimee, en Floride. 

Trois mots pour te définir ?

Serein car selon mes entraîneurs, j’amène de la sérénité sur le terrain. J’aime bien détendre l’atmosphère et chambrer un peu, donc je dirais blagueur. Compétiteur, c’est ce qui me caractérise vraiment. Je vois le sport avant tout comme une compétition. 

Qu’as-tu toujours dans ton sac de sport ?

L’équipement habituel ! Le maillot de foot, les sangles pour m’attacher à mon fauteuil ainsi que mon brassard de capitaine aux couleurs de la Bretagne !

Ton pire souvenir en compétition ?

Lors d’un match de championnat contre Douai il y a trois ans, je me suis fracturé l’humérus sur une action de jeu. Le Championnat d’Europe arrivait trois mois après et j’ai eu vraiment peur de le louper. J’ai finalement été rétabli à temps pour y participer ! 

Le sport que tu ne pratiqueras jamais ?

Je dirais le golf ! Le côté sport élite ne me plaît pas trop et j’ai une préférence pour les sports collectifs, j’apprécie avant tout le fait de pouvoir jouer en équipe. 

Ton premier réflexe après une compétition ?

Je débriefe avec mes coéquipiers afin de mettre l’accent sur ce qui n’a pas été, mais aussi sur les points positifs. En cas de défaite, j’essaye de masquer ma frustration ! 

À quoi te dopes-tu ?

Au football ! Je suis un grand fan, j’ai tous les abonnements pour ne rater aucun match. Il m’arrive aussi d’aller au stade pour voir jouer mon club de toujours, le Stade Brestois. J’ai eu la chance, au retour du Mondial, de donner le coup d’envoi du premier match de la saison au Stade Francis-Le Blé ! 

Ton dernier fou rire ?

Lors de la Coupe du Monde, un de mes coéquipiers a voulu me faire une blague en me balançant de l’eau. Au final, l’arroseur a fini arrosé ! 

À 10 ans, ton futur métier, c’était quoi ?

Journaliste sportif ! J’étais intéressé par le monde des médias, mais surtout par les commentateurs radio. J’écoutais souvent des matchs à la radio et à l’époque, je me voyais bien travailler dans ce domaine. 

Tu pars et tu quittes tout demain, tu vas où ?

J’aurais du mal à quitter ma Bretagne mais s’il faut choisir un endroit, je dirais Rio ! C’est une ville qui m’a beaucoup plu lorsque j’y suis allé pour les Jeux Olympiques. 

As-tu un rituel particulier avant une compétition ?

Je suis assez méthodique. Lorsque l’on m’aide à me sangler à mon fauteuil, il faut que ce soit toujours dans le même ordre ! Ça peut déranger ma préparation et ne pas me mettre dans les meilleures dispositions. Mon petit côté maniaque ! //S. Grandol​ 

Biographie 

  • 30 ans, né le 31 mai 1987 
  • Profession : Comptable au Crédit Mutuel Arkea de Brest 
  • Diplôme : Master 2 en Comptabilité Contrôle Audit 
  • Club : Upsilon Châtenay-Malabry depuis août 2017. Électro Foot Brestois jusqu’en juillet 2017. 
  • Équipe de France handisport : membre depuis 2007 

Palmarès 

  • 2017 : vainqueur de la Coupe du Monde à Kissimmee (États-Unis) 
  • 2014 : vainqueur du Championnat d’Europe à Limerick (Irlande)