Cédric Nankin, la machine sereine

Bio Express

Né le 9 juillet 1984
Profession : adjoint méthode MOA - SNCF
Club : CAPSAAA Paris

PALMARÈS

  • 2019 : médaille de bronze aux championnats d’Europe
  • 2018 : 5e aux championnats du monde
  • 2017 : médaille de bronze aux championnats d’Europe
  • 2016 : 7e aux Jeux Paralympiques
  • 2014 : 9e aux championnats du monde

À 26 ans, Cédric Nankin découvre par hasard le rugby fauteuil après une rencontre avec Ryadh Sallem. Celui qui se rêvait basketteur est aujourd’hui défenseur de l’équipe de France de rugby fauteuil et membre du dispositif athlètes de la SNCF. “La machine”, de son surnom, participe pour la première fois aux Jeux Paralympiques en 2016, puis est élu meilleur joueur de sa catégorie lors des mondiaux de 2018. Rencontre…

Trois mots pour te définir ?
Persévérance, ne pas se prendre au sérieux, joyeux.

Quelle est ta devise ?
Ne jamais baisser les bras.

Un pouvoir magique ?
Apporter la joie à tout le monde.

Ton handicap en quelques mots ?
Une agénésie congénitale des membres supérieurs et inférieurs depuis la naissance.

À quoi te dopes-tu ?
La joie de vivre !

Le champion des champions ?
Teddy Riner.

Le moment que tu aimerais oublier ?
Mes défaites. Par exemple, celle contre le Danemark où nous aurions pu gagner. Nous avons dû faire un tournoi de qualification paralympique pour se qualifier.

Un moment que tu n’oublieras jamais ?
Ma rencontre avec Ryadh. C’est lui qui a vu directement mon potentiel et qui m’a poussé vers le haut. Il m’avait interpellé en me disant : « si tu viens dans ce sport, tu verras, tu iras rapidement en équipe de France, tu participeras à des Jeux Paralympiques et tu seras un des meilleurs joueurs dans ta catégorie ». Tout s’est réalisé quelques années plus tard.

Comment te sens-tu avant une compétition ?
Plutôt serein.

Que t’apporte la pratique du sport ?
Un bien-être dans ma vie de tous les jours. Ça m’aide à gagner en sérénité. Ça m’a aussi apporté des amis.

Ce que tu préfères le plus dans ta discipline ?
C’est toute la tactique, il y a beaucoup de règles de temps. J’aime quand on arrive à faire de belles défenses pour récupérer un ballon.

Quelques mots sur le rugby fauteuil ?
C’est un sport qui impressionne par rapport au bruit. Mais en réalité, ce ne sont que des contacts fauteuil à fauteuil. Il peut y en avoir qui se retournent, mais c’est plus dans le haut niveau.

Une autre discipline à essayer ?
La natation, mais je ne sais pas nager.

Les qualités pour être défenseur au rugby ?
Avoir un bon esprit d’anticipation. Il faut aiguiller le sens du jeu.

Que dire aux personnes qui hésitent à pratiquer le rugby fauteuil ?
Que ce soit dans le rugby ou dans d’autres sports, il faut oser, essayer, pour se faire sa propre idée.

Où te vois-tu dans quelques années ? 2024 ?
Aux Jeux de 2024 avec la médaille d’or !

// Propos recueillis par Angeline Guyon