Céline Villard, arbitre internationale de basket handisport

BASKET HANDISPORT

Céline Villard est tombée dès sa plus tendre enfance dans le sport. Après avoir commencé sa carrière chez les valides, c’est par hasard qu’elle entend parler du handisport. Une découverte pour elle, qui la mène en 2010 à devenir arbitre internationale de basket handisport.

En 2006, Céline Villard fait la connaissance du milieu handisport, par hasard, en pleine rencontre de basket valide, alors qu’elle est arbitre. Un premier contact pour la jeune femme qui découvre la discipline et qui la pousse à s’y intéresser. Mais c’est surtout la « bonne rencontre » avec Maurice Schoenacker, le regreté directeur technique national et entraîneur de l’équipe de France championne en 1990, qui la pousse à en savoir davantage sur le basket handisport. « Il connaissait tout de la discipline. Il parlait avec une telle expérience, un tel savoir que c’était très enrichissant pour moi qui avait tout à découvrir », se remémore Céline. Forte de plusieurs rencontres, elle se lance dans l’arbitrage handi, en parallèle des valides. Puis, décide de s’y consacrer pleinement et met fin à sa carrière valide de 14 ans.

Nouvelle carrière, Nouveaux défis

Un véritable challenge pour Céline qui découvre une carrière à l’international qui diffère de sa carrière d’arbitre valide en pré-nationale : pratique de l’anglais exigée, manières d’arbitrer différentes, rencontres impératives plusieurs jours avant les grandes compétitions pour échanger entre les arbitres… « Les rencontres avant les matchs sont des moments importants où l’on parle de situations ambigües que nous avons rencontrées précédemment. Nous faisons des jeux ludiques pour pouvoir nous connaître, nous habituer au langage de chacun. Nous sommes une équipe, il faut que les coachs et les joueurs voient cette harmonie entre nous. C’est également important pour le bon déroulement du match », explique Céline. Une notion d’équipe primordiale, pour les trois arbitres présents sur les matchs. « Il faut qu’on soit tous sur la même ligne. En fonction des nations, nous avons un coup de sifflet et un style différent. C’est pour ça qu’il est important de faire un bon briefing en évoquant le niveau des équipes, les situations spéciales, les fautes fauteuil, les caractères à risque sur le terrain… »

La même rigueur attendue pour chaque match

Exigeant, prenant… Le métier d’arbitre demande de la rigueur à chaque match : « chaque match est intéressant, peu importe le niveau. On doit pouvoir arbitrer le premier match comme le dernier de la même façon, avec la même envie, la même compétence. Un joueur qui s’entraîne tous les week-ends, au détriment de sa famille, qui prend du temps sur sa vie personnelle pour devenir le meilleur joueur, intégrer les meilleures équipes, avoir de meilleurs résultats… On ne peut pas donner de mauvais coups de sifflet. Nous nous appuyons sur un règlement, mais sur le terrain les choses ne se passent pas comme dans le manuel. Or, c’est dans ces situations que le coup de sifflet doit avoir du sens, sinon nous sifflerions en permanence. » Après chaque match, Céline revoit les rencontres filmées afin de se faire un avis sur ses arbitrages. Fallait-il siffler ? Comment faire les prochaines fois ? Une remise en question constante et nécessaire pour l’arbitre. « Il y a toujours du travail à faire, des situations sur lesquelles ont peut parler, des coups de sifflets à améliorer. Il y a toujours quelque chose à apprendre ».

“Le coup de sifflet doit avoir du sens.” 

// A. Guyon

Bio express

Céline Villard

Né le 15 décembre 1972

Parcours

  • 2010 : arbitre internationale basket handisport
  • 2003 : ambulancière pour une société privée
  • 1998 : Maître nageur sauveteur