HANDISPORT magazine
N° 142. Décembre 2010 à Février 2011
Revue officielle de la Fédération Française Handisport
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Sommaire

ÉDITOS
ZAPPING - L’ACTU DES SPORTS
L'AGENDA
L’INVITÉ DU MAG : DENIS MASSEGLIA - L’OLYMPISME.FR
BIOGRAPHIE Denis Masseglia
L’ÉVÉNEMENT : RENCONTRES EDF HANDISPORT 2010 - 15000 FANS !
3 QUESTIONS à Jean-Claude COUCARDON
LE DOSSIER : HANDICAP ET EPS - PEUT MIEUX FAIRE…
AVIS D’EXPERT : Jean Minier
ENTRETIEN AVEC BRUNO TREHET
COPIE COLLECTIVE
EXPÉRIENCE : MONDIAUX D’ESCRIME - NOBLESSE OBLIGE…
BIOGRAPHIE Romain Noble
MOUVEMENT - L’ACTU FÉDÉRALE
BAROMÈTRE - DÉCEMBRE 2010
RÉTRO - LES JEUX PARALYMPIQUES FÊTENT LEURS 50 ANS
MOUVEMENT - EN RÉGIONS
MOUVEMENT - L’AGENDA
L’AVIS DES CLUBS : OMNISPORTS DES SOURDS DE VERSAILLES (OSV)
CARTE D’IDENTITÉ - OSV
RÉZO : LES NEWS DU RÉSEAU
SUCCÈS - TOURISME & HANDICAPS
DÉCALAGE - SOFYANE MEHIAOUI - LE TALENT MADE IN FRANCE
BIOGRAPHIE Sofyane Mehiaoui
LES EXPERTS - LE MYOTEST - L’INCONTOURNABLE !
LA QUESTION QUE TOUT LE MONDE SE POSE
TESTÉ ET ADOPTÉ : FAUTEUIL TOUT TERRAIN - SEUL MAÎTRE À BORD
COUPS DE CŒUR - À DÉCOUVRIR DE TOUTE URGENCE !
PROLONGATIONS
DANS LE MAG’ PROCHAINEMENT


ÉDITOS

RÉUNION DE FAMILLE

Par Gérard Masson, président de la Fédération française handisport

 Pour la première fois en france, un championnat du monde accueillait en même temps et sur le même site les épreuves valides et handisport. Sous la prestigieuse verrière du Grand Palais et avec le relais actif de France Télévisions, l’événement a tenu ses promesses les 50 000 spectateurs sur huit jours, ont apprécié cette grande première qu’a voulu la Fédération Française d’Escrime et qui marque une étape historique pour notre mouvement. Deux ans plus tôt, en nous associant au sein du comité d’organisation, nous ne savions pas pour autant que nous allions ensemble traverser de réelles épreuves, voire des affrontements dus à nos cultures et à nos modes de gestions différents. Chacun a su prendre sur soi, nous avons surmonté les obstacles et sommes restés solidaires jusqu’au bout. Il faut bien convenir que derrière le prestige du Grand Palais, se cache un équipement inadapté à la pratique sportive et à l’accès des fauteuils roulants. Le défi fut donc, d’aménager ce merveilleux écrin en arène sportive et sans le concours exceptionnel de l’État, à travers le CNDS, ce championnat n’aurait jamais pu voir le jour (les aides de la Ville de Paris et du Conseil Régional île-de-France bien que précieuses ayant été proportionnellement moins importantes). En réalité peu de sports, pour différentes raisons, peuvent à ce niveau permettre des rapprochements et donner un véritable sens à l’intégration et au caractère universel de la discipline. Nous avons souvent évoqué l’impossibilité, par exemple, d’organiser ensemble des compétitions d’athlétisme, de natation, de tennis de table et bien d’autres encore, car nous avons de notre côté tant d’épreuves qu’il faudrait deux stades, deux piscines, deux gymnases, sans compter la démultiplication des services inhérents à toute organisation comme les bénévoles à doubler, avec nos problèmes d’accessibilité, le protocole, la sécurité… merci au président frédéric pietruszka qui a veillé à un traitement normal du handisport et qui a permis à la grande famille de l’escrime de se réunir sous les auspices de l’excellence. Cette expérience exceptionnelle restera une réussite, un succès populaire et un exemple au sein du mouvement sportif français. merci à tous les volontaires et membres de l’organisation qui ont su se battre sans les moyens dont disposent les grosses organisations nourries par les droits tV et merci enfin à tous les tireurs qui se sont surpassés grâce à leurs Maîtres d’armes et leur encadrement.

POINT DE VUE - NOS MULTIPLES HORIZONS

Par Jean Minier, directeur technique national

 Au lendemain des Championnats du monde d’escrime, dont l’équipe de France sort sur un bilan tout aussi remarquable que le cadre du Grand Palais qui abritait les compétitions, je souhaite féliciter les sportifs, leurs entraîneurs et tout particulièrement Pascal Godet et André Hennaert qui ont su relever le défi imposé par les conditions exceptionnelles de cette organisation, en dépit d’un soutien défaillant de la fédération internationale IWAS. Ces résultats confirment la bonne dynamique de nos équipes de France, engagées dans un long sprint final vers Londres. Le plus dur reste à faire, confirmer ces performances dans le cadre si particulier des Jeux Paralympiques, en s’assurant que la proximité reste bien, pour nos athlètes, un avantage. Mais il nous appartient également de préparer dès à présent l’avenir. Il nous faut inventer des solutions adaptées aux spécificités de notre mouvement et de son environnement pour recruter et fidéliser plus de féminines ; rendre plus attractifs nos circuits de compétition ; faciliter l’émergence, la détection et l’épanouissement de nouveaux talents ; pour assurer une coopération efficace avec les fédérations homologues au service de la performance de notre élite. Sans oublier, car les deux ans à venir pourraient laisser à penser que le sport paralympique est le seul cheval de bataille légitime de notre fédération, tous ceux et celles pour lesquels les Jeux Paralympiques n’est même pas un rêve – parce qu’ils préparent les Deaflympics 2013, qu’ils jouent au foot-fauteuil, s’adonnent à la plongée sous-marine ou pratiquent leur sport en loisir - et qui ont plus que jamais besoin de nous pour donner corps à leurs projets. Merci à vous toutes et tous, cadres et dirigeants fédéraux, bénévoles et professionnels, pour votre engagement au service du projet fédéral. C’est grâce à vous que chacun peut trouver une réponse adaptée au sein de notre mouvement. C’est grâce à la force de vos convictions que la Fédération pourra tracer son chemin et conduira les changements nécessaires à l’avenir.

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ZAPPING - L’ACTU DES SPORTS

L’INFO

MONDIAL D’ATHLÉTISME 2011 - À L’EST DE PÉKIN, AU SUD DE LONDRES : CHRISTCHURCH !

 Ce sont 25 athlètes (18 masculins et 7 féminines) qui porteront les couleurs de l’équipe de france en terres “maori” durant l’été austral, du 21 au 30 janvier à christchurch, en nouvelle Zélande. Avec 17 athlètes déjà sélectionnés pour pékin en 2008, c’est une équipe d’expérience qui tentera de conquérir les podiums du “pays au long nuage blanc” qui accueille là l’événement sportif le plus important pour les personnes handicapées, après les Jeux paralympiques.
 Outre la conquête de titres et de podiums, ce grand rendez-vous planétaire est aussi un passage obligé pour les Bleus, afin d’obtenir le plus grand nombre de quotas en vue des Jeux de Londres dans deux ans. Chez les debouts, Arnaud Assoumani, le champion du monde et paralympique en titre du saut en longueur (7,82 m), tentera de continuer sa domination sur la discipline et d’emmener avec lui une équipe masculine de sprint plutôt ambitieuse. Côté féminin, le trio infernal composé d’Assia El’Hannouni, Nantenin Keita et Marie-Amélie Le Fur, déjà multi médaillé ces dernières années, semble de nouveau bien parti pour malmener la piste du 100 au 400 m et toucher l’or. Dans la catégorie des fauteuils, Julien Casoli (28 ans) a de réels moyens de monter sur la plus haute marche du podium sur l’une des cinq épreuves individuelles où il est inscrit. Il espère également perpétuer la belle tradition tricolore du relais 4 x 400 m, toujours médaillé lors des grandes compétitions. Enfin du côté des lancers, les îles du Pacifique seront à l’honneur puisque ce sont les femmes et hommes forts de la Nouvelle-Calédonie et de Wallis et Futuna qui porteront le maillot frappé du Coq.
Infos : www.ipcathleticsworldchamps.com

AVIRON
 Nathalie Benoît a remporté la première médaille d’or de l’histoire de l’handi-aviron français lors des Championnats du monde qui se déroulaient à Karapiro, Nouvelle-Zélande. La sociétaire du CA Marseille a remporté la course skiff “bras et épaules” au terme d’une course parfaitement maîtrisée de bout en bout. L’équipage mixte Perle Bouge - Stéphane Tardieu s’est emparé de l’argent en deux de couple “tronc et bras”.

CYCLISME
 Au cours de la Course sur Piste uCI de Kaarst Büttgen (Allemagne), comptant pour le classement ranking des nations, l’équipe de France, composée d’un groupe restreint mais motivé, trois tandems et trois coureurs en solo, s’est plutôt bien comportée avec une 4e place en vitesse par équipe et des places de 5e et 6e pour les deux tandems. Deux stages en décembre et janvier sont organisés afin de peaufiner la préparation des Français pour les mondiaux italiens de février 2011.

ÉQUITATION
 À l’occasion des Jeux équestres mondiaux, à lexington aux etats-unis, l’équipe de France de dressage, composée de Valérie Salles (11e en reprise libre), Céline Gerny (4e en reprise libre et 5e en reprise imposée) et Adib El’Sarakby, n’a pas ramené de médailles mais est revenue tout de même satisfaite grâce à des performances encourageantes et une entente parfaite avec la délégation valide.

FOOT SOURDS
 C’est avec de bonnes sensations que les Bleus sont revenus de leur stage en Jordanie. Affrontant à deux reprises l’équipe nationale jordanienne, l’équipe de France a remporté son premier match 2-0 avant de faire 0-0 lors de la seconde rencontre.


HALTÉROPHILIE
 Dans une discipline en pleine restructuration, la Coupe de France des clubs, parfaitement organisée, qui s’est tenue en Vendée à Fontenay le Comte, est un motif d’encouragement pour la commission fédérale constituée depuis à peine un an. Avec six clubs en lice, représentant 21 athlètes dont 4 féminines, c’est l’ASIMC Gonesse qui a remporté le classement par équipe.

RUGBY FAUTEUIL
 Lors du tournoi majeur « rugbymania » qui a eu lieu à prague, en République Tchèque, la sélection française des Mousquetaires, composée d’internationaux français, a terminé 7 e au classement des nations avec un bilan satisfaisant de trois victoires pour trois défaites.

L’EXPLOIT : ESCRIME - MONDIAUX GRAND PALAIS
 La marseillaise a retenti à trois reprises sous les verrières du grand palais, écrin magnifique où l’équipe de france d’escrime a remporté onze médailles lors des championnats du monde.
 Avec trois médailles d’or, une d’argent, et sept de bronze toutes les armes ont été récompensées. Les équipes masculines au sabre et à l’épée sont allées chercher l’or au terme de joutes indécises, crispantes mais encouragées à chaque instant par un public conquis ne faisant aucune différence entre les valides et les handisport, à la différence de certains médias nationaux encore bien trop frileux. Laurent François a réussi un fantastique doublé en or en se parant également du titre mondial au sabre individuel dans la catégorie B. Les podiums étaient trop loin pour les féminines mais que d’expérience emmagasinée. Troisième au classement des nations, dont première européenne, l’équipe de France a su faire vibrer ses supporters de la plus belle manière qui soit.

SARBACANE
 Avec près de 90 concurrents, la première édition de la coupe de france adultes, organisée dans la ville de Chartres a proposé un plateau de haut-niveau et une organisation parfaite. C’est Christophe Lagneau (Bourgogne) qui a remporté le tournoi sans potence alors qu’Aurélie Dubois (ES Brioude) s’octroyait le tournoi avec potence.  89 participants se sont réunis à Flavignysur-Moselle pour la nouvelle édition du challenge jeunes, réservé aux moins de 21 ans. En individuel, c’est Lucie Blettery de La Sarbacane de Bessay, première au classement par équipe, qui s’impose avec un total de 147 pts sur 150 possibles, nouveau record de la compétition.

SKI
 C’est la pleine période des stages pour les équipes de france de ski alpin et de ski nordique. Après un rassemblement commun à Tignes, les fondeurs se sont dirigés vers Bessan afin d’y préparer les premières échéances de Coupe du monde, mais également les Championnats du monde qui auront lieu du 26 mars au 7 avril en Russie. L’équipe de France de ski alpin est quant à elle restée à Tignes pour peaufiner sa préparation avant les épreuves initiales de Coupe d’Europe en Autriche.

SPORTS CO
 Alors que les différents championnats de france des sports collectifs battent leur plein, signalons qu’en foot sourds c’est l’uSS Argenteuil qui a remporté la Supercoupe en battant le CSSM Paris 3-1.

TENNIS DE TABLE
 Avec un bilan de dix médailles dont quatre en or, l’équipe de france a confirmé sa place parmi les trois meilleures nations mondiales lors des Championnats du monde de Gwangju, en Corée du sud. Ce sont les pongistes féminines, dans les catégories de handicaps debout, qui ouvrirent le bal avec deux médailles d’or pour Thu Kamkasomphou, championne paralympique en titre, et Claire Marie. Quatre médailles supplémentaires issues des simples messieurs venaient agrémenter cette excellente entrée en matière féminine, puis ce sont les équipes masculines en fauteuil avec le trio Robin, Merrien et Guilhem, déjà vainqueur à Pékin, et la paire Martin-Thomas, dorée pour la première fois dans sa catégorie, qui apportaient la touche finale à ce brillant périple asiatique.

VOILE
 Lors des championnats du monde 2.4 open organisés aux Pays-Bas, Bruno Jourdren a pris une belle 14e place alors qu’il n’est pas spécialiste de cette catégorie. Kevin Cantin et Eric Flageul quant à eux, se classent respectivement 53e et 81e.


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L’AGENDA

7 jan. > 11 jan. : Ski alpin
 Coupe du Monde à Ara Terme (Italie)

8 jan. : Athlétisme
 Championnat de France en salle à Eaubonne (94). La veille du départ de l’équipe de France pour la Nouvelle-Zélande, cette compétition est la dernière occasion de voir nos français à l’œuvre chez eux.

13 jan. > 23 jan. : Ski alpin
 Un an après les Jeux Paralympiques de Vancouver, l’élite internationale se donne rendez-vous à Sestrières (Italie) pour les Championnats du Monde IPC.

15 jan. : Bowling sourds
 Championnat interregional zone Est à Lyon.

21 jan. > 30 jan. : Athlétisme
 Championnat du Monde IPC à Christchurch (Nouvelle-Zélande), à suivre depuis la France sur paralympic Sport TV et sur le site : ipcathleticsworldchamps.com

29 jan. > 30 jan. : Judo
 Championnat de France à Lyon (69)

10 fev >12 fev : Tir sportif
 Championnat de France Hiver (10 m) à Albi (81)

26 fev : Foot sourds
 Quarts de finale de la Coupe de France. Au programme : Vitry - Ronchin, Nancy ou Argenteuil - Bordeaux, Paris - Reims, Poire de Vie - Lyon.

4 mars > 7 mars : Rugby fauteuil
 Tournoi qualificatif Européen à ClermontFerrand (63).

10 mars > 14 mars : Boccia
 Championnat de France individuel d’été à Laval (53).

11 mars > 13 mars : cyclisme
 Championnats du Monde sur piste à Montichiari (Italie)

29 mars > 7 avr : Ski nordique
 Championnat du Monde à Khantyj-Mansiysk au fin fond de la Sibérie, en Russie.

Retrouvez tous les résultats sportifs détaillés sur handisport.org


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L’INVITÉ DU MAG : DENIS MASSEGLIA - L’OLYMPISME.FR

Président du Comité National Olympique et Sportif Français, Denis Masseglia est l’invité du mag’ : un homme formé à la rigueur de l’aviron, aux réalités de la communication d’aujourd’hui, et déterminé à donner au sport toute sa place dans notre société.

 Quelles sont les priorités du CNOSF ?
 Elles sont résumées dans la plaquette « Le Sport, un enjeu pour la France » : être au service des clubs, des fédérations et du mouvement sportif, mais aussi – nouveauté en France –, s’intéresser à ce qu’un maximum de nos compatriotes pratiquent le sport et être au service du rayonnement de la France et de l’Olympisme. un vaste programme, qui ne peut être mis en œuvre qu’avec toutes les composantes du mouvement sportif.

 On a pu reprocher au CNOSF d’être trop effacé face à l’État dans les choix à faire, devant l’évolution du paysage sportif, est-ce vrai ?
 Ce reproche est vrai de par la loi française qui impose à la fois la délégation et la tutelle. À partir du moment où le mouvement sportif a été placé sous la tutelle de l’État, il ne faut pas s’étonner que les autres acteurs, et l’État lui-même d’ailleurs, situent le sport dans le contexte d’une gouvernance unique, où le décideur est le Ministre du sport. Au CNOSF, nous nous mobilisons pour que la gouvernance du sport s’infléchisse et qu’elle puisse faire place à une gouvernance partagée, à responsabilités réparties, la meilleure solution selon moi pour rénover le modèle sportif français. Pour y parvenir, le dialogue doit s’instaurer de manière permanente entre l’État, le sport, les communautés territoriales et le monde économique.

 Quelle vision avez-vous du handisport ?
 Le sport gomme les différences, qu’elles soient d’ordre politique, religieux, de race, de genre et, bien sûr, d’intégrité physique. Les athlètes d’Handisport sont d’abord des sportifs et, en tant que tels, ils sont rassemblés au sein de la famille sportive, même si leur handicap nécessite certains aménagements techniques.

 Avez-vous été marqué par un athlète, un sport, un événement, en particulier ?
 La première fois que j’ai vu une épreuve pour athlètes handicapés, j’ai été surpris par la différence entre l’image de l’athlète avant la compétition et celle au moment de la compétition, en particulier pour la natation, où il apparait avec son handicap. Cette différence s’estompe très vite car on se trouve en présence de sportifs, qui partagent le même souci de dépassement de soi, la même envie de s’impliquer que les athlètes valides. Après cela, on assiste aux compétitions Handisport de la même manière qu’aux compétitions sportives valides et rien de plus.

 Comment situez-vous la mission d’handisport par rapport aux fédérations disciplinaires traditionnelles ?
 Depuis quelques années, on assiste à des partenariats étroits entre des fédérations délégataires et Handisport, notamment en matière de préparation des Jeux Paralympiques. C’est là, et dans la solidarité et l’entraide entre sportifs, entre entraîneurs et entre fédérations que se situe la meilleure recette pour gommer les différences. l’influence de la france au sein des instances internationales sportives a-t-elle évoluée ces dernières années ? Oui, avec Bernard Lapasset et yvon Mainini, nous comptons deux Présidents de fédérations olympiques d’été (rugby et basket), et aussi de nombreux dirigeants français présents dans les instances internationales. Il convient d’avoir une politique ambitieuse en termes de relations internationales. La création en mai dernier, sous l’impulsion du CNOSF, de l’Association francophone des comités nationaux olympiques me semble être le signe de cette volonté réaffirmée.

 Concernant la candidature française actuelle d’annecy pour les Jeux d’hiver 2018, l’optimisme est-il de rigueur ?
 Avec la candidature de Pyeong Chang (République de Corée), deux fois deuxième pour 2010 et 2014, et celle de Munich (Allemagne), sélectionnée en 1972, nous avons affaire à forte partie. Les atouts de la candidature d’Annecy pour 2018 sont connus : décor naturel, présence de nombreux athlètes de haut niveau, perspective de construire la montagne du 21 e siècle, savoir-faire du tourisme français…

 Face à la morosité ambiante dans notre société, comment le sport peut-il jouer un rôle ?
 Le sport est pratiqué par un Français sur deux et un Français sur quatre est licencié dans une association. Le mouvement sportif crée à la fois de l’éducation et du lien social. Son action est indispensable à l’équilibre de la société française.

 Où en est le projet de création d’une chaîne télévisée sportive et multidisciplinaire dont la vocation est de mettre tous les sports à l’antenne ?
 Il est toujours d’actualité. Nous savons qu’il sera difficile, voire impossible, de le mener à bien sans un partenariat affirmé avec un acteur majeur de l’audiovisuel. L’enjeu de la réflexion que le CNOSF va devoir mener dans les mois à venir, sera de déterminer la meilleure voie à suivre et d’aboutir à une décision d’ici le milieu du premier semestre 2011.


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BIOGRAPHIE Denis Masseglia

 63 ans : né à Marseille dans les Bouches du Rhône. Agrégé de sciences physiques en 1972 et professeur en classe de mathématiques spéciales jusqu’en 2008
 Palmes académiques en 1993. chevalier dans l’ordre national de la légion d’honneur en 2010.
 1969, 70 et 74 : International d’aviron Champion de France
 1989 à 2001 : Président de la Fédération Française des Sociétés d’Aviron
 1993 à 2001 : Vice-président délégué du CNOSF, en charge de la communication et du marketing
 2001 : Secrétaire général du CNOSF
 Depuis 1999 : membre du Conseil de la Fédération Internationale des Sociétés d’Aviron
 2005 : membre du Bureau exécutif du CNOSF en charge de la communication et du marketing
 2009 : Président du CNOSF
 Attaché à son sport de prédilection, il est toujours membre du Conseil d’administration du Cercle de l’Aviron de Marseille, qu’il a présidé durant plusieurs années.

L’actualité du CNOSF sur franceolympique.com


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L’ÉVÉNEMENT : RENCONTRES EDF HANDISPORT 2010 - 15000 FANS !

 Mieux que les réseaux sociaux sur internet, EDF, Handisport, la Ville de Paris et le Sport Adapté, invité cette année, ont réussi le pari de rassembler plus de 15 000 personnes en deux jours, sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris à l’occasion de la quatrième édition des Rencontres EDF Handisport, les 10 et 11 septembre derniers. Retour sur les coulisses d’un succès populaire…
 Sous des trombes d’eau, l’inquiétude était palpable 48 heures avant l’ouverture officielle du village, théâtre d’une valse incessante de prestataires, bénévoles et engins en tous genres, à l’image des équipes de tarkett Sports, venus installer près de 800 m 2 de sols sportifs, en un temps record ! Au final, l’événement n’aura jamais si bien porté son nom. Champions, passionnés, amateurs, écoliers, éducateurs, familles, journalistes, partenaires et même quelques touristes curieux, tous les profils étaient réunis pour permettre de véritables échanges à la fois sportifs et humains, autour d’une trentaine de sports et finalement sous le soleil !
 Si la météo reste l’ingrédient essentiel à la réussite d’une telle manifestation, le succès 2010 repose sur plusieurs paramètres : une forte mobilisation des centres, scolaires et associations FFH et FFSA, un village plus ouvert pour optimiser l’attraction et faciliter les flux du public, un concept plus lisible, dessiné en cinq espaces sportifs colorés, un choix affiné et stratégique de disciplines, la présence de champions, comme les athlètes du team EDF ou le passage surprise d’Emmanuel Petit lors d’une démonstration de l’équipe de France de foot sourds. L’animation résolument festive du site fut également déterminante, avec des moyens à la hauteur, un écran géant, quatre caméras, des interviews diffusées en direct et en continu sur l’antenne de Vivre FM (radio consacrée au handicap) et des activités nouvelles, comme l’équitation proposé par Malakoff Médéric ou le « Café Zen », pour récupérer après l’effort !
 Après deux journées intenses, les organisateurs ne pouvaient rêver meilleure conclusion que la rupture de stock des « Pass’Sports », un défi proposé aux plus jeunes. Il permettait de découvrir les différentes zones (Énergie, Équipe, Sensation, Précision et Duel) de façon ludique et de gagner des cadeaux comme des places de rugby offertes par la Société Générale. Lors de la fermeture, la centaine d’animateurs mobilisés fut même obligée de forcer le public à quitter ce grand terrain de jeu éphémère ! Les fans ont d’ores et déjà rendez-vous les 9 et 10 septembre 2011 pour le 5 e opus. // B. Hétet (photos : D.Echelard)


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>3 QUESTIONS à Jean-Claude COUCARDON, Directeur du Stade Charléty

 Vous êtes chef de mission événementiel à la direction de la Jeunesse et des Sport de la Ville de paris, quels sont les événements imaginés par votre équipe ?
 Ils sont variés, le passage de la flamme dans la capitale, « Paris Plage », « Charléty sur neige » en ce moment et bientôt le nouveau projet de réaménagement des voies sur berge. Ce sera la fin d’une belle histoire pour moi, on n’aurait jamais imaginé créer ce type de projet avant, c’est une vraie mutation. J’ai toujours eu une liberté d’action grâce à mes élus et directeurs qui m’ont suivi dans ma manière de gérer. Nous avons surtout monté des événements pour les jeunes et les gamins qui ne partent pas en vacances. J’aime le côté service public de ce boulot, toucher à tout, de A à Z : tu imagines, tu dessines, tu réalises, tu exploites, tu démontes et tu classes !

 Transformer la place de l’hôtel de Ville de paris en véritable terrain de sport, un vrai défi logistique ?
 Bien sûr, toutes les équipes de la Ville de Paris se sont impliquées, jeunesse et sports, affaires scolaires, parcs et jardins, propreté, communication, sécurité, protocole… Aligner des tentes ce n’est pas le plus dur, la principale difficulté était surtout de faire adhérer les parisiens à ce projet sportif, comme à n’importe quel autre.

 Vous avez accompagné de nombreux événements handisport, quel est votre meilleur souvenir ?
 Je me souviens des jeunes à la soirée de clôture des Jeux de l’avenir à l’Insep en 2003, en les regardant danser, jamais on aurait imaginé qu’ils étaient handicapés. Mais les souvenirs les plus marquants, ce sont les rencontres humaines, André Auberger, Gérard Masson, Jean-Paul Moreau… c’est cela qui m’intéresse !

Tous les sports à Paris sur paris.fr


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LE DOSSIER : HANDICAP ET EPS - PEUT MIEUX FAIRE…

 Le droit d’inscrire à l’école tout enfant qui présente un handicap constitue l’une des évolutions fondamentales de la loi du 11 février 2005. Les deux piliers de cette loi sont les notions d’accessibilité et de compensation. L’accessibilité c’est rendre possible “l’accès à tous”, la compensation, c’est le droit de bénéficier, de toute mesure qui soit de nature à redonner à la personne handicapée, autant que possible, l’égalité des droits et des chances. Au cœur du débat, les dispenses scolaires attribuées parfois trop facilement aux jeunes handicapés et qui rendent la pratique sportive limitée en milieu scolaire. Or, lorsque l’on sait que les activités physiques et sportives sont une nécessité pour ces jeunes il est important de comprendre où se situent les problématiques, notamment pour Handisport et quelles en sont les solutions.

NOMBRES COMPLEXES
 École oblige, débutons l’exposé par des chiffres. Suite à la loi de 2005, et d’après le Ministère de l’Éducation Nationale, 174 613 jeunes handicapés étaient scolarisés dans ses structures en 2009, contre 151 500 en 2006, soit une progression de 13 % en 3 ans. 65 % l’étaient dans le premier degré, 30 % dans le second et 5 % en études supérieures. Sur l’ensemble, 24 % connaissent un handicap moteur ou sensoriel et 76 % un handicap mental. On note toutefois que la proportion des élèves handicapés mentaux est beaucoup plus élevée dans le primaire, 70 % du public, pour finalement ne représenter qu’un peu plus de 30 % au lycée. Autre chiffre important, le circuit traditionnel accueille 65 % de jeunes handicapés, contre 35 % en milieu médicoéducatif. La tendance s’est donc inversée, la présence dans les établissements spécialisés étant plus élevée par le passé. Premiers enseignements, le nombre et le type de handicap varient selon le degré d’étude : plus les jeunes grandissent, moins ils sont scolarisés, et la représentation des handicaps évolue au fil de la scolarité. En travaillant de façon étroite avec le second degré, Handisport cible certes un nombre plus restreint de jeunes en situation de handicap, mais s’adresse en majorité à des élèves en situation de handicap moteur et sensoriel.

DÉFENSE DE COURIR
 À ce jour, aucun chiffre n’existe concernant les dispenses à la pratique de l’EPS en milieu scolaire. Si elles sont accordées sur la foi d’un certificat médical, la plupart sont attribuées en raison d’une méconnaissance des réelles capacités physiques de l’élève handicapé, d’une crainte injustifiée ou encore du phénomène de responsabilité non assumée des médecins scolaires ou de famille. Pour Jean Minier, DTN de la Fédération Handisport, et ancien professeur d’EPS : « Il est parfois difficile pour un enseignant d’EPS de s’occuper des contraintes particulières d’un élève en situation de handicap au vue des contraintes collectives qui sont les siennes (peu d’heures d’EPS, contraintes de matériel et de sites, lourdeur des effectifs…). Cependant la question « EPS ou pas EPS » pour les élèves handicapés ne devrait pas se poser. Puisque de nouveaux textes ont été créés, on devrait restreindre au minimum les dispenses totales.» Si les activités physiques et sportives sont un bienfait pour l’élève valide, elles sont une nécessité pour l’élève handicapé. Cette problématique est également source d’enjeux pour la fédération : « Il est logique qu’une fédération comme la nôtre s’occupe de cette question puisque nous sommes tributaires de la qualité de cette intégration. La FFH est potentiellement victime de ce qui pourrait ne pas se passer en EPS », explique Jean Minier. Ainsi, la fédération, aux côtés de l’Education Nationale, de l’uSEP et de l’uNSS, a pour objectif de réduire le fossé entre handisport et sport scolaire.

BONNES NOTES LOCALES
 Au sein du mouvement handisport, de nombreuses actions sont menées sur tout le territoire pour participer à l’essor du sport scolaire, notamment sur le plan local, grâce aux comités handisport, qui, selon les régions, agissent dans différents secteurs. Première action indispensable, l’information. Lorsque les jeunes handicapés sont intégrés dans le système scolaire ordinaire, ils n’ont souvent pas connaissance des possibilités de pratiques sportives qui leur sont proposées par les structures handisport. Autre action, la sensibilisation des élèves handicapés au sport. La majorité des jeunes intégrés étant dispensés, ils passent à côté d’une première mise en situation sportive. Les sensibiliser augmente les chances qu’ils adhèrent à une pratique sportive régulière et durable. Cette démarche peut être couplée à une action similaire auprès des élèves valides qui leur permettra d’appréhender les problématiques du handicap, les adaptations de pratique, de matériel et de règlement. Autre point souvent traité, l’amélioration de l’accueil des élèves handicapés au sein des cours EPS. Trois types d’actions existent : l’intervention d’un cadre handisport qui apporte une aide technique au professeur d’EPS, la formation professionnelle continue de ces derniers (outils d’adaptation pédagogique des cycles EPS aux diverses formes de handicap, gestion d’un groupe hétérogène…) et le prêt de matériel adapté. En parallèle, le développement du sport scolaire peut se faire avec l’organisation de manifestations sportives périscolaires de loisirs ou de compétition. Avec le programme « sport intégré » de l’uNSS, nos comités Handisport apportent leur soutien humain, logistique, matériel et financier aux responsables locaux de l’uNSS. Pour rendre toutes ces actions pérennes et faciliter les échanges, il est conseillé d’établir des conventions, encore trop peu nombreuses aujourd’hui, avec l’uNSS et l’uSEP, localement, les inspections académiques ou les rectorats.

ENSEIGNEMENTS NATIONAUX
 Trois objectifs sont les moteurs des actions de la DTN de la Fédération Française Handisport : faciliter le travail des comités sur le terrain du sport scolaire, renforcer les partenariats nationaux et apporter une expertise du handicap à l’Education Nationale, l’uNSS et l’uSEP. Afin d’aider les comités, la DTN travaille actuellement sur la réalisation d’une boîte à outils « sport scolaire » contenant des modèles de conventions, des outils de sensibilisation ou encore des moyens de financements spécifiques. Elle rencontre régulièrement l’uNSS au sein d’une commission mixte nationale pour permettre au programme «sport intégré» de se développer. En 2010, la Fédération a rencontré les services de la Direction Générale de l’Education Nationale pour rendre plus opérationnelle la convention signée en 2008 (cf. encadré) et échange régulièrement avec l’uSEP pour impulser une dynamique d’accessibilité au sport pour les élèves handicapés du primaire. Depuis 2009, un système de classification applicable lors des challenges académiques et nationaux « sport intégré » tennis de table, est en cours de création, pour améliorer l’équité de ces rencontres. Il s’agit d’un système de compensation de points qui pourra sans doute s’ouvrir à d’autres disciplines dans le futur. Enfin, un espace collaboratif « handisport scolaire »* a vu le jour en novembre à la fédération, afin de rassembler l’expertise des différents acteurs du sport scolaire. Ce centre ressources répertorie de nombreux documents traitant du sujet, il permet également aux acteurs de terrain d’échanger, pour résoudre les différentes problématiques rencontrées.

174 613 BONNES RAISONS
L’équation est complexe à résoudre face à cette imposante machine que représente l’Education Nationale pour que le sport y soit réellement accessible à tous. Mais les volontés d’améliorer la moyenne générale sur ce sujet existent, peut-être en copiant sur nos voisins étrangers ? Ils existent en tous cas, 174 613 bonnes raisons de persévérer et de ne pas sécher ce devoir, dans l’intérêt des jeunes sportifs et de leur bien-être dans notre société. Ils seront l’avenir du mouvement, et qui sait, les champions paralympiques de demain. /// S. Mauduit & M. Mainguy

Contact : s.mauduit@handisport.org


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AVIS D’EXPERT : Jean Minier

 Le directeur technique national de la ff handisport ne se dispense pas de commentaires sur le sujet, en tant qu’ancien professeur D’EPS :
 « L’Education Physique et Sportive (EPS) a de réelles vertus sur la formation d’un jeune, sur divers plans : apprendre à découvrir son corps, la notion de l’effort, le respect des règles, la pratique collective ou encore la culture sportive. Si on croit en l’EPS, comment ne pas être sensible aux dégâts de l’exclusion des cours d’EPS de ces élèves handicapés pour leur vie physique future ? De plus, il paraît compliqué d’imaginer que ces jeunes aient une chance de faire du sport de haut niveau plus tard. Un jeune exclu de l’EPS qui avait potentiellement les aptitudes de pratiquer à haut niveau verra ses chances d’y parvenir quasiment nulles s’il rate ses premiers apprentissages moteurs ».


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ENTRETIEN AVEC BRUNO TREHET

 Inspecteur d’Académie et Inspecteur Pédagogique Régional en EPS (IA IPR EPS) auprès de l’Académie de Paris, ses missions touchent à la scolarisation en EPS de tous les élèves en situation de handicap. Depuis la loi de 2005, il existe une réelle volonté de faciliter ce que nous appelons « l’intégration », mais qu’il préfère nommer « l’inclusion », terme qui démontre la nécessité d’adapter les contenus et les évaluations aux capacités de tous les élèves.
 S’il note actuellement une réelle dynamique et si, pour lui, la situation évolue dans le bon sens, les freins à la scolarisation des élèves en situation de handicap en EPS sont multiples : « Le premier, selon moi, est culturel et historique. Depuis longtemps, les personnes handicapées ont été exclues de l’école, du coup, cela modifie forcément les conduites des générations qui suivent. De plus, le sport, objet culturel de l’EPS actuelle, a toujours fait référence à la normalité, à la beauté d’un corps « parfait ». Ainsi, lorsque la motricité est différente, cela peut être un frein, d’où la nécessité de travailler sur l’adaptation des pratiques pédagogiques et sur les représentations des différents acteurs. Il faut “changer nos regards”, arrêter de se centrer sur le handicap, pour se focaliser sur les ressources de chaque élève et son lien avec la situation d’apprentissage. S’il est tout à fait normal qu’un élève rencontre des difficultés dans l’action d’apprendre, observons d’abord ce qu’il sait faire et adaptons les contenus d’enseignement et les situations d’apprentissage. Par expérience, un professeur qui croit aux progrès d’un élève en situation de handicap ça change tout ! Il est aussi important de souligner que toutes les solutions ne viennent pas du professeur, les parents et l’élève doivent aussi être impliqués davantage. Enfin, si des stages de formations en matière de scolarisation des élèves en situation de handicap existent, il n’en demeure pas moins une certaine hétérogénéité dans la formation initiale et continue des enseignants. Si des formations APA existent, elles ne côtoient encore que trop peu la filière STAPS “éducation et motricité”. Faisons exister davantage de passerelles et cela ira mieux. En mutualisant et en donnant du temps pour que les personnes se parlent, échangent, réfléchissent, on gagne finalement du temps en évitant de réinventer toujours les choses alors qu’elles existent déjà ! Dans l’Académie de Paris, nous sensibilisons les professeurs d’EPS à “l’extraordinaire”, et nous avons créé un outil Internet qui recense l’ensemble des données contenues sur les divers sites EPS académiques en France ainsi qu’un groupe ressource académique sur l’EPS et le handicap (voir site EPS de l’Académie de Paris). Je suis par ailleurs favorable aux partenariats maîtrisés, car il existe des ressources hors Education Nationale, comme par exemple à la Fédération Française Handisport. »


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>COPIE COLLECTIVE

 « Tout enfant doit pouvoir pratiquer une activité physique et sportive adaptée à ses besoins et à ses compétences, dans le cadre de l’enseignement de l’EPS, des associations sportives scolaires et de l’accompagnement éducatif. »
 Extrait de la Convention Éducation Nationale – FFH - UNSS – USEP, 5 novembre 2008
 Les apports de la FFH sur le terrain du sport scolaire :
 1. Faire connaître et diffuser auprès des enseignants des documents techniques et pédagogiques
 2. Faciliter la production et la diffusion de documents partagés
 3. Apporter des aides techniques ponctuelles
 4. Proposer les services et le soutien d’un intervenant spécialiste qualifié
 5. Réaliser des prêts de matériels
 6. Dispenser des actions de formation initiale ou continue


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EXPÉRIENCE : MONDIAUX D’ESCRIME - NOBLESSE OBLIGE…

 Du 6 au 11 novembre, Paris accueillait les Championnats du Monde d’escrime au Grand Palais. 14 sélectionnés français composaient l’équipe de France handisport, parmi eux, Romain Noble, 30 ans, bordelais et maître d’armes dans la vie disputait là ses premiers Mondiaux. Il en repartira heureux, trois médailles en poche, deux en or par équipe et une de bronze en individuel, premiers pas réussis !


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BIOGRAPHIE Romain Noble

 30 ans lieu de résidence : Bordeaux
 Profession : Maître d’armes
 Autre activité : Membre de l’équipe de France d’escrime Handisport depuis 2009. Cat. A, épée/sabre
 Signe particulier : Gaucher
 Mission : Remporter des médailles et aller aux Jeux Paralympiques de Londres en 2012.

 Quelle a été ta sensation quand tu es rentré pour la première fois dans le grand palais ?
 C’est grand, vraiment très grand ! Quand j’ai vu le plateau central, là où certaines finales handisport allaient se disputer, je n’avais qu’une envie, monter dessus et remporter l’or à tout prix ! Ensuite, il y a eu pas mal de pression le premier jour car les tireurs étaient tous de grande qualité et que l’on avait tous hâte de se mesurer à eux, particulièrement face aux chinois que nous n’avions pas vu sur la scène internationale depuis les Jeux Paralympiques de 2008 où ils avaient tout trusté. Ces championnats allaient me permettre de me situer au niveau mondial, je sais désormais que pour battre les chinois, il y a du travail à fournir !

 Qu’as-tu ressenti quand la marseillaise a sonné pour toi dans le grand palais (sabre par équipe) ?
 C’est toujours un grand moment de l’entendre, ça fait des frissons, c’est dur à expliquer, c’est plutôt un moment qui se vit, en fait ! J’étais très heureux de remporter cette médaille d’or par équipe, ce côté collectif rend les choses encore plus belles. C’était très impressionnant avec tout ce public, sur le plateau central du Grand Palais. Tout ce monde ne m’a néanmoins pas empêché de me concentrer pendant mes matchs, la seule voix que j’entendais était celle de mon coach. En fait, j’ai mieux réalisé l’effet grandiose de l’événement quand j’ai vu les images à la télévision ensuite, j’avais même du mal à croire que c’était moi que je voyais…

 La médaille de bronze en individuel avait-elle une autre saveur ?
 À chaud, sur le coup, j’avoue que j’ai été un peu déçu, car j’étais resté sur une défaite. Sur le sabre, j’étais vraiment parti sur l’or ! Mais je sais que cette médaille, beaucoup la voudraient, je suis content car je tiens mon rang, et si je n’avais pas fait de médaille en individuel, j’aurais vraiment été déçu.

 Quel moment a été le plus dur à gérer ?
 Les premières touches, lorsque l’on n’est pas encore qualifié pour les phases finales, car il y a toujours la peur de mal faire. une fois qu’on l’a dépassée, ça va mieux, on peut être à 100% dedans.

 Ces championnats du monde ont-ils changé quelque-chose dans ta vie de tous les jours ?
 J’ai très vite repris le quotidien avec mon travail de maitre d’armes, par contre, ce qui est drôle c’est que maintenant des élèves qui m’ont vu à la télévision me demandent des autographes !

 Quels sont tes objectifs ?
 Participer aux Championnats d’Europe en juillet 2011 et, bien sûr, me qualifier aux Jeux Paralympiques de Londres !


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MOUVEMENT - L’ACTU FÉDÉRALE

CALEPIN

DISTINCTIONS
 Mi-septembre, l’ensemble des médaillés des Jeux olympiques et paralympiques de Vancouver se rendaient à Chamonix pour recevoir une distinction des mains de Roselyne Bachelot. Neuf médaillés et 16 cadres avaient rendez-vous sur la Place du Mont-Blanc, les médaillés d’or ont eux reçu la Légion d’honneur, les autres médaillés, l’Ordre national du mérite et les cadres, la Médaille d’or de la Jeunesse et des Sports.
 Le 22 septembre, andré hennaert, ancien athlète de haut niveau en tennis de table et escrime, vice président de la Fédération Handisport de 1980 à 2007 et actuel président de la commission escrime handisport, a reçu la cravate de Commandeur de l’ordre national de la Légion d’honneur. Sa récompense lui a été remise par Bruno Cuche, médecin général d’armée et gouverneur des Invalides dans le Grand Salon du Musée de l’armée des Invalides en présence de Jean-François Lamour et du Sénateur Auguste Cazalet.

COMMISSION NATIONALE DES SPORTS
 La deuxième édition de la Commission Nationale des Sports (CNS) s’est déroulée début octobre à Agde. Organisée cette année par le Comité régional Languedoc-Roussillon et le Comité de l’Hérault, le rendezvous annuel de la direction technique nationale de la fédération a réuni une centaine de personnes : cadres techniques fédéraux, cadres sportifs, responsables des équipes techniques régionales, entraîneurs des commissions et classificateurs. En préambule, une formation « École des cadres » sur les pathologies de handicap a permis à chacun de mettre à jour ses connaissances. Cette formation a laissé place à la CNS en elle-même, en présence de Gérard Masson et Jean-Paul Moreau, l’occasion de faire un point d’étape sur les dix axes du projet fédéral dévoilés un an auparavant. Les participants ont ensuite été répartis en trois groupes pour un temps d’échange, les entraîneurs d’un côté ont pu discuter des déterminants de la performance, les classificateurs de l’autre ont identifié leurs problématiques. Au terme de cette journée, une commission « classification » a été créée avec deux projets : réactualisation du guide des classifications et mise en place d’une formation pour les classificateurs régionaux. Les autres auditeurs ont participé à des ateliers sur divers thèmes.

VISITE À LONDRES
 Les 6 et 7 décembre, les comités paralympique et olympique français ont été reçus à londres par le locog (Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques 2012). La délégation paralympique française était composée de : Gérard Masson, Président du Comité Paralympique, yves Foucault, Président de la Fédération du Sport adapté, Gilles Johannet, Délégué Général du Comité paralympique, Jean Minier, DTN de la FF Handisport, et Michel Chopinaud, DTN du Sport adapté. L’occasion de faire le point sur les préparatifs et travaux des futurs sites sportifs et du village.

NOMINATIONS
 Gabriel Larondelle confie ses bouteilles de Directeur sportif de la plongée à Jean-Luc Bertonsellon.
 Marie-Anne Tourault est nommée Directrice sportive du canoë-kayak.

DES COMITÉS AUX CLUBS
 En 2009, la DTN a lancé un projet sportif. Afin de l’impulser jusqu’au socle d’Handisport, la fédération a reçu il y a quelques mois l’ensemble des comités régionaux. Le relais était lancé, de la Fédération aux Comités régionaux puis, à ces derniers de bâtir cette politique, auprès de leurs Comités départementaux et des clubs. Pour ce faire, plusieurs Comités Régionaux ont déjà réalisé des séminaires avec leurs Comités départementaux pour atteindre deux objectifs : animer une cellule de coordination sportive régionale et faire en sorte que leurs Comités puissent répondre positivement aux dix critères incontournables et aux missions prioritaires d’ici la fin de la saison sportive. Pour les accompagner dans cette démarche, les Comités Régionaux peuvent se rapprocher de leur cadre technique, accompagnateur dédié, au sein de la DTN.

ALPIN & NORDIQUE RÉUNIS
 Auparavant scindé en deux commissions, alpin et nordique, le ski n’a désormais qu’une seule entité, avec à sa tête, un nouveau directeur sportif, christian femy. De nationalité franco-canadienne, il était responsable du groupe alpin dames du Comité de Savoie, après avoir été Directeur Sportif de la Division Laurentienne de ski et Directeur Technique et entraîneur du Ski Québec alpin. C’est avec cette double culture que Christian reprend les rennes du ski handisport. Le ski nordique compte également un nouvel entraîneur, David Julien, membre des équipes de France de ski nordique de 1995 à 2000, encadrant les cadets et juniors des Cévennes pendant trois ans.

JEUNES À POTENTIEL
 Pour sa première année le stage Jap, intitulé « promotion claude issorat » a rassemblé 21 jeunes. Encadrés par des entraîneurs de référence, les jeunes ont pratiqué six activités et ont été évalués sur leur potentiel physique et morphologique (coordination, force maximum, VO2). Sur l’ensemble des athlètes, huit feront l’objet cette année d’un suivi de leur aptitude à intégrer rapidement l’élite de notre fédération et d’un accompagnement individualisé : Delphine Mavunza (tennis de table), Anthony Imbert (tennis de table), Simon Frinault (basket-ball), François Caddet (athlétisme), Alexandre Dipoko Ewane (athlétisme), Bryan Leloup (tir à l’arc), Anaïs Thirion (basket-ball) et Jordan Luce (basket-ball, athlétisme).


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BAROMÈTRE - DÉCEMBRE 2010

Nouvelle saison sportive, après 4 mois :
 15 452 licenciés
 761 associations

Top 5 régions - licenciés
 Île-de-France : 2 298
 Rhône-Alpes : 1 975
 Nord Pas-de-Calais : 1 367
 Lorraine : 1 197
 Bretagne : 825

Top 5 régions - progression*
 Nord Pas de Calais : 80%
 Alsace : 77%
 Côte d’Azur : 75%
 Lorraine : 74%
 Pays-de-Loire : 73%

Top 5 Sports
 Natation : 2017
 Basket : 1242
 Tennis de table : 816
 Boccia : 685
 Athlétisme : 653

* Pourcentage de réalisation par rapport à la fin de la saison précédente


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RÉTRO - LES JEUX PARALYMPIQUES FÊTENT LEURS 50 ANS

 Le 18 septembre, l’ipc a célébré les 50 ans de la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques de rome 1960. Cette année là, pour la première fois, les Jeux Paralympiques eurent droit de cité, aux côtés des Jeux Olympiques. Six jours après la clôture des xVIIes Jeux Olympiques s’ouvraient les premières paralympiades. Si ces jeux ne portaient pas encore le nom de « Paralympiques », le terme Paralympique n’ayant été approuvé par l’IPC qu’en 1984, l’événement s’appelait alors : « Les 9es Jeux Internationaux annuels de Stocke Mandeville ». 500 spectateurs ont accueilli les délégations lors de la cérémonie d’ouverture qui se déroulait à l’Acqua Acetosa stadium. Au total, 400 athlètes représentaient 23 pays. Le programme ne comprenait que huit sports, tous considérés comme adaptés pour les personnes blessées au niveau de la moëlle épinière : javelot et javelot de précision, basket, natation, escrime, billard, lancer de poids et lancer de bâton. L’Italie, la délégation la plus importante de ces Jeux, prit la première place au classement des nations, suivie de près par la Grande-Bretagne et les uSA. Kevin Coobs, un athlète australien présent à l’époque se souvient : « Seuls les athlètes en fauteuils roulant pouvaient participer aux Jeux de Rome, alors même que le village paralympique n’était pas accessible. Il y a avait des escaliers dans chaque bâtiment, aussi, des militaires italiens montaient et descendaient les fouteuils à chaque étage ». Depuis, les Jeux Paralympiques ont considérablement évolué, à Pékin, 3 951 athlètes étaient présents pour 146 pays. De nombreux records ont été battus à cette occasion, et d’autres le seront sûrement encore lors des Jeux Paralympiques de Londres en 2012.


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MOUVEMENT - EN RÉGIONS

ALSACE
 Près de 450 personnes ont participé fin juin à une manifestation culturelle et sportive, à Duttlenheim, près de Strasbourg, les Jeux Open Dutt’. L’objectif de ce projet était l’échange scolaire via une semaine de découverte et de sensibilisation au handisport. Ainsi, les enfants de l’école primaire et des instituts spécialisés ont échangé sur le thème respect, responsabilisation et sport. S’en est suivi deux journées, la première était ouverte aux scolaires avec des compétitions sportives (précision, athlétisme et lancers). La seconde, destinée aux centres socio-culturels, aux enfants de l’institut ADAPEI et au grand public a permis d’approfondir les connaissances des disciplines proposées par le Comité Régional Alsacien.

BOURGOGNE
 Le 7e raid Dream, accessible aux personnes handicapées et à leurs accompagnateurs s’est déroulé le 9 octobre dernier au lac des Settons, au cœur de la Bourgogne. Avec 75 participants et des épreuves telles que le canoë, la course d’orientation, l’équitation, le tir à l’arc et la sarbacane, ce sont tous les acteurs du tourisme, des loisirs, du sport et du handicap de la région qui s’engagent dans la réussite de ce moment fort. L’association Dream organise deux nouveaux raids dans le Morvan en 2011 : Jeunes, le 1er juin et Adultes du 9 au 11 septembre. Infos : web.me.com/jeangab1/ DREAM/Bienvenue.html

BRETAGNE
 Cet été, et pour la troisième année consécutive, la section plongée du club handibrest a organisé un stage à estartit, en espagne en collaboration avec le club handisport Cornouaille Quimper et les moniteurs du club de plongée du GASM Quimper. Ce stage, regroupant six handiplongeurs, avait pour but de valider les niveaux des handi-plongeurs mais aussi de faire découvrir le littoral méditerranéen dans le cadre de la réserve marine des Mèdes. Pour les plongeurs ce fut l’aboutissement d’un entraînement assidu à la piscine de Kerhallet à Brest. Le bilan est très positif, la répétition des plongées (52 au total) a permis un apprentissage plus rapide, un HP1 a été validé pour Brest et deux HP2 pour Quimper. Contact : Club handibrest, T. 02 98 03 41 19, handibrest.animation@yahoo.fr

CHAMPAGNE-ARDENNE
 Le 11 et 12 septembre, le comité régional a organisé son premier raid handisport. une cinquantaine de sportifs ont pris part à l’aventure, dont 26 équipes composées d’un sportif handicapé et d’un sportif valide. Trois disciplines ont été pratiquées tout au long du week-end : canoë kayak, patinage de vitesse et course d’orientation dans le centre ville de Reims.

FRANCHE-COMTÉ
 Le Comité régional, associé à son homologue Sport adapté, lancent l’activité hockey sur glace dans leur région. De l’acquisition de matériel adapté, à l’encadrement par des cadres de clubs de hockey locaux formés au handisport et au sport adapté, en passant par la mixité avec les valides, la mutualisation du matériel et des cadres, la pratique compétitive, et les échanges de sportifs et cadres avec la République Tchèque. Infos : handisport-franchecomte.org

HAUTE-NORMANDIE
Le club USEG les Aquanautes de Dieppe, a organisé en septembre une sortie plongée à el gouna, en Égypte. Le groupe était composé de cinq plongeurs handicapés et de neuf plongeurs valides. Ce séjour était le deuxième organisé à El Gouna et le club a pu apprécier les évolutions apportées sur le bateau du club Easy Diver qui dispose désormais d’un engin de mise à l’eau pour les personnes handicapées. Contact : T. 06 64 43 85 74, verhoeven. patrick@free.fr

ÎLE-DE-FRANCE
 Une page s’est tournée dans l’histoire du CS Meaux. christian roussel, président depuis 39 ans du club handibasket, a annoncé son départ à la retraite, lors de l’AG 2009. Fondé en 1970, le club de Meaux n’avait connu qu’un seul président. Grâce à lui, le club francilien s’est construit une légende, treize titres de Champion de France, onze Coupes de France, trois Ligues des champions et une Coupe Vergauwen, ce qui en fait le club le plus titré de France. Il peut partir à la retraite tranquille, avec le doux sentiment du travail bien accompli : « Les satisfactions ont été tellement nombreuses que finalement cela m’a paru assez court. » D’ici la prochaine AG élective, prévue en 2012, c’est l’ancienne vice présidente, Gwenaëlle Chazot qui endossera le rôle de Présidente.

LORRAINE
 Chaque année, et ce depuis plus de 20 ans, le Comité Régional organise ou co-organise avec l’un de ses clubs une journée handisport. Cette manifestation, dont le but est de rassembler en un même lieu, durant toute une journée, les athlètes de haut niveau, les 41 clubs handisport lorrains, les centres spécialisés, et le grand public pour des démonstrations et des initiations sportives. Cette année, le 18 septembre, le Comité s’est associé à l’u.S. Handisport Pont-à-Mousson et la Mairie de Pont-à-Mousson pour cet événement.

PAYS DE LA LOIRE
 La troisième édition de la journée “handisport en fête” s’est déroulée à Laval le 2 octobre dernier, l’occasion pour valides et handicapés de découvrir les différentes activités proposées en Mayenne : basket, torball, boccia, sarbacane, tennis de table, plongée, escrime, tir à l’arc… Infos : www.handisport53.org

PROVENCE-ALPES
 Un groupe du club Handisport Marseille s’est lancé en juillet dans l’ascension du tizi ouanoums, col de 3 700 m d’altitude situé au cœur du haut-atlas marocain (photo). Le chemin caillouteux et escarpé a rendu parfois difficile la progression en béquilles, et les nuits en bivouac n’ont pas toujours été des plus reposantes, le vent étant régulièrement de la partie. Tout le monde est parvenu au sommet, fatigué mais heureux. Le souvenir d’une aventure humaine et sportive impérissable restera.
 Les journées handisport nature manosque, organisées par le Comité régional, ont eu lieu les 8 et 9 octobre (photo). Des écoles primaires et des centres de la région ont pu pratiquer ensemble de la voile (Miniji) et de l’aviron sur le lac des Vannades, s’initier à la sarbacane et au tir à l’arc, avec le club des Archers L’Islois, et découvrir la joëlette avec Handicap Evasion 04. La journée du lendemain, ouverte à tous, a permis aux familles de découvrir ces activités de pleine nature.

PROVENCE-ALPES
 Le comité vient de créer une Équipe technique régionale (etr) composée de 14 techniciens. De nombreux challenges s’offrent à elle, tels que la labellisation des clubs, la détection et l’accès à la compétition des jeunes et l’émergence d’une solide élite régionale. Cette nouvelle organisation va permettre au Comité régional de consolider la dynamique engagée depuis plusieurs années et donnera la possibilité aux CTFR et correspondants de mener leurs missions à bien.
 Dans le cadre du partenariat avec Handicap International, les enfants issus du projet « handisport à l’école » mené par le Comité Régional ont été invités à assister au match OM-Montpellier le 27 novembre au stade Vélodrome de Marseille. un grand moment d’intenses émotions au programme qui a permis à certains jeunes de réaliser un de leurs rêves.

RHÔNE-ALPES
 La seconde édition du defi unSS handisport natation a eu lieu le 8 décembre à la Piscine Olympique de Cusset à Villeurbanne. Sept équipes « Sport intégré », soit 29 nageurs handicapés et 49 valides, se sont rencontrées lors de ce relais américain. Durant 30 minutes les nageurs des équipes handi/valides, constituées sur place, se sont relayés pour parcourir la plus grande distance possible. C’est l’équipe de la Fondation Richard et Fays qui remporte ce défi avec une distance parcourue de 1 820 m.


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MOUVEMENT - L’AGENDA

 8 > 12 fév. : Séminaire des régions à Paris
 16 avr. : Assemblée générale de la Fédération Française Handisport
 20 avr. : Assemblée générale du Comité Paralympique et Sportif Français


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L’AVIS DES CLUBS : OMNISPORTS DES SOURDS DE VERSAILLES (OSV)

COMMENT BIEN ACCUEILLIR UN SPORTIF SOURD ?
 Xavier Behnert, trésorier du club et représentant des joueurs à la commission nationale Volley sourds nous l’explique…
 « Un sourd choisit souvent un club sourd, même plus éloigné géographiquement, parce qu’il rencontrera moins de difficultés d’intégration (isolement, méconnaissance de la culture sourde). Pourtant, il est essentiel d’intégrer les clubs non spécifiques pour progresser dans le jeu ! Le sport est avant tout « visuel » et doit permettre de faciliter les choses. Pour réussir, il faut privilégier la communication écrite (SMS, mail, forum, site web), s’assurer que le sourd comprenne bien les informations, son degré de surdité joue beaucoup, et toujours s’assurer qu’il vous regarde pour communiquer. Tous les moyens sont bons, par exemple mimer des actions de jeu ou demander les signes de base pour apprendre, comme « Bonjour », « Ça va ? », ou les chiffres. Attention aux conversations trop rapides ou complexes, il pourra vite mal interpréter et un regard maladroit suffit à installer un malaise ! Accueillir plusieurs sourds est une recette simple qui fonctionne, car le sourd en manque de communication se retrouve isolé et ne restera pas longtemps !


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CARTE D’IDENTITÉ - OSV

 Président : Eric Françot
 Année de création : 1995 le Club « Omnisports des Sourds des yvelines 78 », devient « OSV » en 2008
 Couleur : Jaune ou vert
 Sports proposés : Badminton, football, judo, pétanque, boules, tennis, tennis de table, volley, karting
 Types de handicaps : sourds et malentendants
 Nombre de licenciés : 70
 Signe particulier : plus grand club de volley sourd de France avec trois équipes dont deux masculines.
 Les champions du club 2010 : les équipes volley hommes, championne de France et de boules lyonnaises, vicechampionne de France en quadrette

En savoir plus : www.osversailles.org


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RÉZO : LES NEWS DU RÉSEAU


CHANTAL JOUANNO MINISTRE DES SPORTS

 Le 14 novembre, Chantal Jouanno, ancienne karatekate de haut niveau, a été nommée Ministre des Sports. Elle prend la charge confiée auparavant au secrétariat d’État de Rama yade et succède également à Roselyne Bachelot, Ministre de la Santé et des Sports du précédent gouvernement. le sport retrouve donc un ministère à part entière.

HANDISPORT ON ICE
 La fédération française des Sports de glace a signé une convention avec la fédération handisport le 26 novembre, à Bercy, lors du Trophée Eric Bompard à Paris. Le président de la FFSG, Didier Gailhaguet s’est dit : « Très heureux, honoré et fier de signer cette convention avec une fédération comme la vôtre. Nous espérons qu’elle apportera une dimension supplémentaire à nos clubs et qu’elle sera utile aux personnes handicapées. » Cette convention vise à développer la pratique handisport des disciplines des sports de glace via l’amélioration de l’accessibilité, la formation des enseignants, l’organisation technique et le perfectionnement des athlètes, l’organisation de rencontres, stages et de démonstrations ainsi que la formation des officiels d’arbitrage.

CONVENTION SUR TATAMI
 Le 14 novembre, lors des Championnats de France à Boulazac, la fédération française de Judo et la fédération française handisport ont signé une convention de partenariat (photo). Elle favorise la coopération entre les deux fédérations dans le développement de la discipline, en favorisant l’accueil du public handicapé au sein des clubs et des actions sportives par le principe de la double licence. Deux secteurs vont être développés : la formation et le sportif, avec la mise en place d’un accompagnement personnalisé pour l’accès à la performance. Celui-ci se fera en deux parties : libre accès aux structures d’entraînement de la FFJDA, et aide financière comprenant la prise en charges des frais d’hébergement et de déplacement liés à l’entraînement dans ces structures.

DEUX NOUVELLES DISCIPLINES PARALYMPIQUES
 Le Conseil d’Administration du Comité Paralympique International (CIP) réuni à Guangzhou en Chine, a approuvé l’augmentation du nombre de sports aux Jeux paralympiques de rio 2016, passant ainsi à 22. L’instance internationale du mouvement paralympique ouvre la porte à deux nouvelles disciplines : le canoë et le triathlon. une décision accueillie favorablement par Gérard Masson, qui regrette toutefois la mise sur la touche du foot-fauteuil électrique et du basket pour déficients intellectuels.

DES ATHLÈTES À PARIS
 Le conseil international des athlètes paralympiques, voix collective des athètes au sein de l’IPC s’est réuni à Paris les 5 et 6 novembre. Tel un fil reliant les décideurs de l’IPC et les athlètes, le Conseil œuvre à tous les niveaux de l’organisation. Lors du rendez-vous parisien, ont été abordés les classifications et la lutte contre le dopage, le Sommet sur le leadership des athlètes et la collaboration avec la Fédération Internationale du sport pour les personnes déficientes intellectuelles.

SENSIBILISATION À SOCHI
 Moscou a accueilli la première conférence d’une série portant sur le « programme national de sensibilisation des citoyens de la fédération de russie aux Jeux paralympiques », organisée par le Comité d’Organisation de Sochi 2014 et l’université Olympique Internationale Russe. Dimitry Chernyshenko, président du Comité d’Organisation de Sochi 2014, a déclaré : « Notre objectif est de changer les attitudes de la société russe envers les 13 millions de Russes qui vivent avec un handicap. Les Jeux Paralympiques de Sochi offriront une opportunité unique pour assimiler les leçons des autres pays, afin d’atteindre une meilleure intégration des personnes ayant un handicap dans notre société. » Suite à ce cycle de conférences, un programme de sensibilisation sera mis en place à partir de février 2011.

MODE D’EMPLOI
 La semaine pour l’emploi des personnes handicapées se déroule chaque année mi novembre. en 2010, les sociétés aéroport de paris, manpower, renault, cea Saclay et cisco Systems ont reçu dans leurs locaux des athlètes de la fédération. Le but est de faire connaitre nos activités, véhiculer une image positive du handicap et sensibiliser les salariés des entreprises avec des animations sportives, des mises en situation et des témoignages. « Les retours sont exceptionnels et unanimes » explique Magali Munoz de Manpower. « Nos collaborateurs et les enfants porteront, je l’espère, un regard différent sur le handicap et je suis fière d’avoir provoqué cette rencontre » annonce Virginie Lecq Sigler d’ADP. Plusieurs entreprises ont déjà pris rendez-vous pour l’année prochaine et de nouvelles activités sont programmées. Durant cette semaine, avait également lieu le salon du handicap qui regroupe tous les acteurs du réseau et le “Carrefour de la performance” à l’INSEP ; évènement annuel accueillant des entreprises ouvertes à l’insertion professionnelle des sportifs de haut niveau. Contact : Gil Mardel T. 01 40 31 45 27


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SUCCÈS - TOURISME & HANDICAPS

VACANCES CERTIFIÉES ZEN !

 Rencontre avec annette masson, présidente de l’association « tourisme et handicaps », porteuse du label éponyme. Spécialiste des ressources humaines, incontournable dans le milieu du tourisme, elle nous en dit plus sur le label tourisme et handicaps.

 Quelle est la mission de l’association « tourisme et handicaps » (ath) et le rôle du label ?
 Depuis sa création en 2001, l’ATH a pour objectif d’accompagner les professionnels du tourisme pour rendre leurs lieux touristiques (hébergement, restauration, loisirs…) accessibles aux personnes handicapées. Ce label rend les vacances agréables et actives et c’est un moyen fiable d’identification des structures. À ce jour, près de 4 300 sites ont été labellisés, et sont répertoriés sur de nombreux sites internet nationaux tels que franceguide.com

 Un autre label vient de voir le jour : « destination pour tous », qu’apportet-il de plus ?
 Les sites touristiques labellisés « Tourisme et Handicap » peuvent être très dispersés dans une zone touristique, les services de la vie quotidienne ne sont pas toujours accessibles. L’objectif du label « Destination pour Tous » est que, sur un territoire touristique donné, l’ensemble des acteurs soient accessibles (transport, services de santé, prestations touristiques) pour au moins deux familles de handicap. Il s’agit de pouvoir profiter d’un séjour complètement accessible.

 Pourquoi ces deux labels, alors que la loi de 2005 oblige déjà la mise en accessibilité des sites touristiques et ERP ?
 La mise en œuvre de la loi du 11 février 2005 est complexe et une loi ne fait pas de miracle, mais elle est indispensable. C’est la sensibilisation, la motivation, l’accompagnement qui permettent de faire avancer les choses et les labels sont des outils parmi d’autres.

Infos : www.tourisme-handicap.org


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DÉCALAGE - SOFYANE MEHIAOUI - LE TALENT MADE IN FRANCE

 Basketteur français en poste à Rome depuis un an et demi, Sofyane Mehiaoui carbure au succès. International, il a été sacré vice-champion du monde cette année avec les Bleus. Dans son club romain de Santa Luccia, il raffle tout sur son passage…

 Trois mots pour te définir ?
 Persévérant, car dans un match tout peut se jouer jusqu’à la dernière seconde. Compétiteur, que ce soit à l’entraînement ou en match, je joue toujours à fond. Passionné aussi, parce-que le basket tient une grande place dans ma vie.

 Qu’as-tu toujours dans ton sac de sport ?
 Un t-shirt Nike Pro sous mon maillot de club ou à l’entrainement, ça permet de réguler la température. Je ne peux plus m’en passer !

 Ton pire souvenir en compétition ?
 Avec l’équipe de France en quart de finale des Championnats d’Europe 2009. On a perdu notre match d’un point face à l’Italie, j’ai raté mon shoot à la dernière seconde, certes, j’étais mal placé et j’ai été bloqué par trois pivots, mais si j’avais marqué on allait en demie !

 Ton premier réflexe après l’entrainement ?
 J’aime prendre mon temps et ne pas stopper dès que l’entraîneur dit que c’est terminé. Je fais descendre mon rythme cardiaque tranquillement en roulant un peu, en faisant quelques shoots seul ou avec un co-équipier.

 À quoi te dopes-tu ?
 Au plaisir et à l’envie, sinon on ne fait pas de haut niveau ! Et si on ne prend pas de plaisir on ne peut pas évoluer.

 Le sport que tu ne pratiqueras jamais ?
 Je suis un compétiteur, donc tous les sports m’intéressent. Après, je prends plus au moins de plaisir à en regarder certains, mais je pense qu’en pratique, tous les sports peuvent être intéressants.

 Le champion des champions pour toi ?
 Michael Jordan, car il a su être meilleur que le meilleur, et pour moi, c’est la définition d’un champion. Il a mordernisé le basket et a donné l’envie de jouer aux jeunes. Physiquement il était au dessus du lot à l’époque, il faisait des trucs que personne n’avait jamais fait avant lui !

 Ton dernier fou rire ?
 Franchement, je rigole tous les jours, ici j’ai rencontré de vrais amis et… je suis bon public ! Mais je pense spécialement à Sergio, un coéquipier, avec lui c’est fou rire sur fou rire !

 Tu pars et tu quittes tout demain, où vas-tu ?
 Tout bêtement, je retournerai chez moi, à Paris, chez mes parents. Même si je m’épanouis en Italie, mon entourage me manque.

 À 12 ans, ton futur métier, c’était quoi ?
 Chercheur en biologie ! Mais les études étaient très longues, et entre le basket et ça, il a fallu choisir. Aujourd’hui, je ne le regrette pas ! // M. Mainguy


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BIOGRAPHIE Sofyane Mehiaoui

 27 ans, né à Tlemcen, en Algérie. En France depuis l’âge d’un an. Joueur titulaire au poste de meneur aillier (catégorie 3 points). Membre de l’équipe de France de basket handisport.
 Club : CMB Santa Lucia Sport Roma
 Handicap : séquelles d’une polyo contractée à l’âge de 6 mois.
 Sponsor : Organisme Commun des Institutions de Prévoyance et de Santé.
 Signe particulier : Soffio, son surnom qui veut dire “Souffle” en italien. En référence à sa rapidité sur le terrain.
 Palmarès : Vice Champion du monde en 2010 avec l’équipe de France. Avec son club actuel : vice-champion de la Coupe d’Europe des clubs champions 2010, Champion d’Italie 2010, Vainqueur de la Coupe d’Italie 2010. Avec le club de Meaux : Champion de France en 2008, vainqueur de la coupe de France en 2009.
 Record personnel : 37 points lors d’un match de Championnat d’Europe


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LES EXPERTS - LE MYOTEST - L’INCONTOURNABLE !

 Premier appareil compact de mesure et d’optimisation des performances musculaires, le Myotest permet de mesurer en quelques minutes le niveau d’un athlète, d’optimiser l’entraînement, d’analyser et de comparer ses résultats. un atout pour la préparation physique des sportifs.

 À l’entraînement comme dans la rééducation, la mesure de la performance musculaire est primordiale. Elle permet d’évaluer le niveau, de suivre l’évolution, de valider les choix d’entraînement et de se comparer aux autres. Le Myotest, parmi ses nombreuses attributions, permet cette évaluation en quelques minutes.

ÉVALUER SES PERFORMANCES MUSCULAIRES
 Le Myotest permet de contrôler en permanence ses progrès, l’efficacité de son programme d’entraînement ou encore son niveau de fatigue, rapidement et simplement. En effet, en cas de fatigue musculaire, l’appareil ne fonctionne pas, ce qui permet un travail en autonomie du sportif qui ne pourra pas aller au dessus de ses capacités du moment. un aspect sécuritaire important, à prendre en considération.

OPTIMISER VOTRE ENTRAÎNEMENT
 Le Myotest permet de déterminer son profil musculaire et ses charges d’entraînement optimales, afin d’obtenir les gains de performances souhaités en un minimum de temps. Il permet un entraînement individualisé et précis.

ANALYSER, PARTAGER ET COMPARER SES RÉSULTATS
 Il est possible d’analyser et de comparer ses résultats dans le temps, mais également avec d’autres utilisateurs sur la plate forme internet Myotest : les sportifs de son équipe, de son club, et même les meilleurs athlètes du monde ! C’est un outil comparatif attractif pour les entraîneurs de sports individuels et collectifs.

ANALYSE DE LA FOULÉE
 Le Myotest mesure également les paramètres techniques et physiques de l’athlète en situation réelle de course. L’athlète sort du laboratoire et du tapis de course pour s’évaluer sur le terrain ! // E. Martineau

Infos : myotest.com
Contact : e.martineau@handisport.org


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>LA QUESTION QUE TOUT LE MONDE SE POSE

COMMENT TROUVER UN GUIDE POUR UN ATHLÈTE DÉFICIENT VISUEL ?

 La réponse de Pierrick Giraudeau, DTN adjoint, en charge du haut niveau :
 « Tout est une question de réseaux. Il en existe principalement deux : celui de l’athlète, à travers son club et les sportifs qu’il côtoie, et le réseau fédéral : la FFH et les fédérations homologues. Il peut être compliqué pour un athlète de trouver un guide capable de l’accompagner vers des titres mondiaux ou paralympiques. Plus le niveau de l’athlète est élevé, plus la problématique du guide est complexe, car celui-ci doit avoir un niveau de performance supérieur à celui de l’athlète. Il doit donc pouvoir porter le sportif déficient visuel vers son niveau optimal et accepter de mettre de côté son projet individuel au profit d’un autre, ce qui peut être difficile à accepter pour des athlètes valides d’un bon niveau national. Le guide sportif devient régulièrement “le guide de vie” sur les stages et compétitions internationales, l’athlète et son guide entrent alors dans une confiance mutuelle, qui va au-delà du champ sportif. Pour accompagner ce statut particulier de guide, des avancées ont été réalisées : reconnaissance du statut de sportif de haut niveau, aménagements socioprofessionnels, aides personnalisées, primes paralympiques. Enfin, être guide c’est surtout pouvoir vivre des moments forts et la joie de partager à deux une médaille, un titre, une expérience unique en sports individuels. »


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TESTÉ ET ADOPTÉ : FAUTEUIL TOUT TERRAIN - SEUL MAÎTRE À BORD

 Le « FTT » existe en France depuis les années 90. Pourtant, relativement peu de personnes ont eu l’occasion de découvrir cet engin dont les utilisations conviennent à beaucoup d’entre-nous. En effet, il existe mille et une façons de pratiquer cette activité : balade touristique, sortie en famille, ramassage de champignons, week-end sportif entre amis, descente sensationnelle en montagne… Les possibilités sont nombreuses !

RETOUR À L’AUTONOMIE
 Le FTT est, comme un vélo tout terrain (VTT), un engin de mobilité passe-partout que chacun peut utiliser comme bon lui semble. Ce qui caractérise l’activité, c’est l’autonomie qu’il procure. À son guidon, le pilote est seul maître à bord et peut passer partout, ou presque. L’accès à la nature et à la montagne devient alors possible, qui plus est avec ses amis ou sa famille qui vous accompagneront à pied ou à VTT.

ENGIN MOBILE
 Pour piloter, une mobilité du haut du corps, et notamment des avant-bras, est nécessaire. Les tétraplégiques légers et les hémiplégiques pourront néanmoins pratiquer avec une adaptation des commandes. Le niveau d’autonomie dépendra aussi des réactions émotionnelles de chacun. Enfin, le FTT peut être poussé par des accompagnateurs pour la mobilité de personnes ayant un lourd handicap, cependant sur un itinéraire facile uniquement.

ROUE LIBRE
 Le FTT est avant tout un engin de loisir, surtout organisé dans les régions de montagne, puisque pour avancer, il est nécessaire d’avoir une pente pour s’y laisser rouler… Mais depuis peu, des fauteuils équipés de moteurs électriques permettent de rouler partout en France, sur des itinéraires plats ou vallonnés…

JAMAIS SEUL
 La première règle à respecter est de ne jamais partir seul. Deux accompagnateurs minimum sont parfois nécessaires pour pousser le FTT, le manipuler lors de transferts… Et ce n’est pas du superflu ! Pour le pilote, un apprentissage progressif doit être réalisé, sur des itinéraires faciles, sans prendre trop de vitesse. Avec un FTT, le danger provient du fait que cette activité est très grisante et que l’on se sent vite en confiance, attention, méfiance !

À CHAQUE VEHICULE SON USAGE
 Les nouveaux FTT disposent tous de quatre roues entièrement suspendues, ils sont donc très confortables. Ce qui va les différencier c’est le mode de pratique (descentes plus ou moins sportives) et l’utilisation que l’on souhaite en faire, certains peuvent par exemple prendre les télésièges. Trois FTT électriques sont aussi commercialisés pour ceux qui veulent acquérir un véritable engin de déplacement. Enfin, un modèle « tandem » existe pour des handicaps lourds, conduit par un pilote placé à l’arrière. /// B. Rabatel

SÉLECTION
 Buggy-Bike : www.buggy-bike.eu
 Quadrix : www.quadrix-team.com
 Cimgo (tandem) : www.dualski.com
 Mobile Dream (électrique) : www.mymobiledream.fr

Infos : Bertrand Rabatel - Tél. 06 81 10 41 73
E-mail : bertrand@naturavelo.com


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COUPS DE CŒUR - À DÉCOUVRIR DE TOUTE URGENCE !

Du Djebel aux Jeux Paralympiques - 3 coeurs
 La guerre d’Algérie, tellement de pages l’ont décrite, tant de témoignages, honnêtes et douloureux, lui ont été consacrés… Et pourtant, le récit d’André Hennaert accroche d’emblée, sans que le lecteur ne puisse abandonner avant d’avoir refermé le livre. L’expression est maîtrisée, naturelle, sans sentimentalisme, sans recherche de la formule choc. Cette écriture conduit le lecteur là où l’auteur veut l’emmener, là où cet homme revit tout ce qu’il raconte. Homme acteur d’une aventure qu’il assume avec courage, homme qui, en quelques secondes, se transforme en une silhouette blessée. André Hennaert a eu de la chance, il n’est pas mort au feu. Son autre combat sera la compétition en fauteuil roulant, à haut niveau. C’est cette leçon que nous rappelle ce livre, avec talent. Sur commande en librairie auprès de L’Harmattan, Service promotion diffusion Tél. 01 55 42 07 75

Sourds.net - 1 coeur
 Un portail d’information pour les sourds, avec le calendrier des événements et activités dans toute la France, ainsi que des informations sur la journée mondiale des sourds, des articles et des débats. Trouvaille intéressante : découvrez les clips de vos chansons préférées en version signée, des séries TV, des films… sourds.net

La magie du Handisport - 3 coeurs
 À l’occasion de la journée mondiale des personnes handicapées le 3 décembre dernier, TV5 Monde a consacré une émission de 52 minutes à 50 ans d’histoire du Handisport. Au sommaire, des reportages sur l’histoire et le défi du handisport, les grandes compétitions. En plateau, des invités spécialistes de la question, Phil Craven, Gérard Masson, Florence Gravellier, Joël Jeannot… Si vous avez manqué la diffusion télé, il est encore temps de se rattraper avec la version en ligne sur le site de TV5 Monde. tv5.org/handisport

Team EDF : Le mag’ - 3 coeurs
 EDF a lancé « Team EDF : le Mag », un magazine vidéo mensuel disponible sur la web TV d’EDF. Tous les mois, découvrez un sportif comme vous ne l’avez jamais vu. Rédacteur en chef d’un jour, il fait découvrir aux internautes sa personnalité et son univers, à travers différents sujets : portrait, événement, rencontre coup de coeur, engagement… Arnaud Assoumani, Champion paralympique de saut en longueur était à l’honneur du Team EDF Le Mag’ n°2 ! webtv.edf.com


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PROLONGATIONS

LE QUIZ BIEN LU !
1. Quelles nouvelles disciplines intégreront le programme paralympique en 2016 ?
2. Dans quelle club Sofyane Mehiaoui exerce-t-il ses talents de basketteur ?
3. Que signifie le sigle « FTT » ?
4. À quelles dates auront lieu les Rencontres EDF 2011 ?
5. Quelle discipline pratiquait Denis Masseglia, président du CNOSF ?

Réponses :
1. Triathlon et canoë
2. CMB Santa Lucia Sport Roma - Italie
3. Fauteuil Tout Terrain
4. Les 9 et 10 septembre 2011
5. L’aviron

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DANS LE MAG’ PROCHAINEMENT*

L’ÉVÉNEMENT - MONDIAUX D’ATHLÉTISME en Nouvelle-Zélande
LE DOSSIER - ANNECY 2018, Terre de Jeux
TESTÉ ET ADOPTÉ - LE CHAR À VOILE
DÉCALAGE - VINCENT GAUTHIERMANUEL, skieur alpin

* Sous réserve de modifications liées à l’actualité