HANDISPORT magazine
N° 154. DÉCEMBRE 2013 - FÉVRIER 2014
Revue officielle de la Fédération Française Handisport / 4,50 €
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Sommaire

ÉDITO
ZAPPING : L’ACTU DES SPORTS
ZAPPING : L’EXPLOIT
ZAPPING : L’AGENDA
L’INVITÉ DU MAG : CLAIRE MARTIN
L’INVITÉ DU MAG’ : BIO & REPÈRES
L’ÉVÉNEMENT : ENGHIEN LES BAINS
L’ÉVÉNEMENT : 3 QUESTIONS À STÉPHANE JEANNEAU
LE DOSSIER : SOTCHI 2014
LE DOSSIER : AVIS D’EXPERT
LE DOSSIER : L’AGENDA DES BLEUS
LE DOSSIER : VINCENT GAUTHIER-MANUEL
EXPÉRIENCE : SABRINA RYS
MOUVEMENT : L’ACTU FÉDÉRALE
MOUVEMENT : BAROMÈTRE
MOUVEMENT : RETRO
MOUVEMENT : LABEL ELH
MOUVEMENT : EN REGIONS
MOUVEMENT : L’AVIS DES CLUBS
RÉZO : LES NEWS DU RÉSEAU
RÉZO : SUCCÈS
DÉCALAGE : BENJAMIN DAVIET
DÉCALAGE : BIOGRAPHIE BENJAMIN DAVIET
LES EXPERTS : SKI HANDISPORT
LES EXPERTS : LA QUESTION QUE TOUT LE MONDE SE POSE
TESTÉ ET ADOPTÉ : SKI NON-VOYANT
TESTÉ ET ADOPTÉ : COUPS DE COEUR
PROLONGATIONS - LE QUIZZ
PROLONGATIONS - DANS LE MAG’ PROCHAINEMENT


ÉDITO

LES DÉFIS DE L’INTÉGRATION
Par Gérard Masson, Président de la Fédération Française Handisport

 Notre Fédération revendique le rôle central de la pratique d’une activité physique ou d’un sport dans l’insertion sociale et professionnelle d’une personne handicapée et son droit fondamental à être un membre actif de la société. Pour autant, l’intégration ne se décrète pas. Malgré les bonnes intentions, le passage à la pratique porte en soi ses limites et ses risques. Devant l’évolution actuelle, nous réaffirmons l’apport essentiel de la Fédération Française Handisport dans le développement de la pratique sportive en direction de ces publics multiples, aux besoins singuliers.
 Notre savoir-faire est indéniable, comme notre capacité à orienter la personne handicapée vers une activité répondant à des aspirations, grâce à une connaissance des handicaps et des pratiques. Son parcours de vie est souvent jalonné d’étapes et de points d’appui médicaux, paramédicaux, institutionnels et associatifs, un réseau d’acteurs complexe, au coeur duquel la Fédération agit en catalyseur et en guichet unique sur de la pratique sportive. Nos clubs sont au coeur du rôle majeur que joue le sport dans la socialisation des personnes handicapées. Ils permettent souvent un accès en douceur à la pratique, offrant la possibilité, entre licenciés, d’échanger et de s’épauler mutuellement face aux problématiques de la vie quotidienne.
 Le risque de banalisation du handicap est une problématique récurrente des expériences d’intégration en clubs ordinaires. Manque de recul, absence de formation, il faut mettre en garde face à la non-considération des risques potentiels, de la rencontre d’une pathologie avec certaines disciplines.
 Accompagner une personne sévèrement handicapée vers le sport, nécessite d’assumer surcoût financier, humain, logistique et d’accessibilité bien souvent. Ces besoins particuliers sont fondamentaux pour structurer un contrat social autour de la pratique Handi-sportive.
 Dans un contexte d’économie, d’efficacité et de simplification, la maîtrise par la Fédération Française Handisport, des questions de classification, d’accès au matériel sportif et de formation est évidente. Notre rôle de centre ressources pour l’ensemble des acteurs impliqués dans le développement de ces pratiques est bien réel.
 À l’aube de 2014, nous réaffirmons donc avec conviction les valeurs qui nous guident dans notre action : la singularité, l’autonomie et l’accomplissement des personnes handicapées grâce au sport.
 Très bonne année à tous !

 POINT DE VUE
 Allons-y ! (en Russe)
 Par Jean Minier, Directeur technique national
 Alors même que les souvenirs de Londres sont encore bien frais dans nos mémoires et que le livre souvenir des Deaflympics 2013 est en préparation, il est déjà l’heure de se tourner vers de nouveaux Jeux : les 11es Jeux Paralympiques d’hiver qui se dérouleront en Russie à Sotchi du 7 au 16 mars 2014.
 Si cette station balnéaire est davantage reconnue pour ses bains de soleil et ses activités touristiques estivales, ne vous y trompez pas : la France n’y va pas pour flâner, mais pour gagner. Après un bilan « Londres » qui a été sans concession pour nos équipes, une nouvelle occasion nous est offerte de montrer notre force et notre motivation intactes. C’est aussi cela, la magie du Handisport, que de pouvoir se projeter aussi rapidement sur le futur avec des objectifs toujours ambitieux au plus haut-niveau international. Une place dans le Top 10 des nations paralympiques à l’issue des Jeux d’Hiver sera une fois de plus l’objectif à atteindre, et les résultats de nos équipes de France de ski sur ces dernières échéances internationales ont démontré le savoir-faire Handisport pour atteindre les plus hauts podiums internationaux. À l’heure où les enjeux qui entourent les résultats des équipes de France deviennent de plus en plusforts, je suis convaincu que nos sportifs et cadres apporteront quelques semaines sur notre capacité à mener des projets de performance, notre capacité à gagner, à accompagner au mieux nos athlètes vers la quête du Graal paralympique. Ces objectifs de performance au plus haut-niveau international doivent aussi servir l’intérêt général des personnes en situation de handicap : faire savoir au grand public qu’une offre de pratique de qualité, labellisée, adaptée à toutes les situations de handicap, peut être proposée au sein de notre mouvement. À chacun des acteurs du mouvement ensuite de se responsabiliser et d’accompagner avec rigueur et professionnalisme cet accès à la pratique pour toute personne en situation de handicap physique et sensoriel. Une quête de titres paralympiques au service du plus grand nombre : c’est le sens qui doit guider nos actions respectives.
 Je profite enfin de ce mot pour vous souhaiter à toutes et tous plein de plaisirs partagés pour cette nouvelle année 2014 au sein de notre mouvement. Au plaisir de vous retrouver.


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ZAPPING : L’ACTU DES SPORTS

 CHAMPIONNATS D’EUROPE D’ESCRIME 2014
 FFH & FFE UNE NOUVELLE FOIS RÉUNIES
 Trois ans après le Mondial organisé au Grand Palais, la Fédération Française Handisport et la Fédération Française d’Escrime s’apprêtent de nouveau, à collaborer dans le cadre de l’organisation du Championnat d’Europe programmé à Strasbourg du 7 au 13 juin 2014.
 Assis ou debout, les meilleurs escrimeurs du continent ont rendez-vous à Strasbourg en juin prochain. Comme pour le Mondial 2010, organisé au Grand Palais, la Fédération Française Handisport et la Fédération Française d’Escrime sont associées pour la réussite de cet événement international. Six cents tireurs, dont une centaine en fauteuil, sont attendus, dans l’enceinte du Rhénus de Strasbourg, pouvant accueillir quotidiennement 2500 spectateurs.

 Il faudra bien ça pour aider l’équipe de France Handisport à atteindre son objectif. Pour cette compétition non qualificative et sans incidence sur les quotas paralympiques, la France veut prendre la première place au classement des nations ! Lors du Mondial parisien le public avait pu voir les Bleus monter à onze reprises sur les podiums avec, à la clé, une troisième place mondiale et déjà une première européenne.
 À Strasbourg quinze nations sont attendues pour prendre part aux épreuves en fauteuil. La Russie, la Pologne, la Hongrie et l’Ukraine sont parmi les plus redoutables. Lors du dernier Championnat d’Europe, organisé en 2011 à Sheffield, Romain Noble avait tiré l’équipe de France vers le haut en décrochant deux titres en individuel (épée et sabre), avant de contribuer au succès des Bleus de sur les tournois par équipe sur les mêmes armes.
 Il est désormais possible de réserver ses places et l’organisation prévoit déjà une retransmission des épreuves en streaming, de quoi satisfaire les passionnés qui ne pourront pas faire le déplacement en terre alsaciennes. // A.Daviré
 Facebook.com/Euroescrime2014

 BASKET FAUTEUIL
 Le Cannet reste invaincu après sept journées jouées dans le cadre de la Nationale A. Hyères pointe à un point du leader, devant Bordeaux. Meaux, Champion de France en titre n’est qu’à la quatrième place avec trois défaites encaissées.
 L’équipe de France féminine a entamé sa préparation pour le Mondial de Toronto, par un stage de quatre jours programmé à Saint- Étienne du 7 au 10 octobre. 14 joueuses ont été convoquées par le sélectionneur national, Pascal Montet.

 CÉCIFOOT
 L’AS Villeurbanne et l’AC Boulogne Billancourt ont pris la tête respectivement des poules 1 et 2, de la ligue nationale, catégorie malvoyants, à l’issue des deux premières journées les 16 et 23 novembre à Limoges et Villeurbanne.

 FOOT-FAUTEUIL
 Les USA ont remporté le premier tournoi international FIPFA (-18 ans), organisé à Antony du 1er au 3 novembre. Vaucresson s’est ainsi incliné en finale sur le score de 5 buts à 0. La sélection nationale, composée de jeunes joueurs issus de clubs de tous niveaux, dirigée par son Directeur Sportif, Nicolas Dubes, complète le podium.
 Villeneuve d’Ascq a pris les commandes de la D1 à l’issue du premier week-end joué sur ses terres les 12 et 13 octobre. Les champions d’Europe en titre devancent Grafteaux d’un petit point et Nanterre de 3 points.

 FOOT SOURDS
 Vitry et Paris occupent les deux premières places de la zone nord, de division 1 à l’issue de la huitième journée. Nancy, troisième, est désormais à deux victoires des leaders. En zone sud, Marseille occupe la première place avec deux points d’avance sur Nice et Lyon, respectivement deuxième et troisième, à l’issue de la cinquième journée. Toulouse, Reims, Rennes, Marseille, Massy, Vitry, Lyon et Ronchin sont les qualifiés pour les quarts de finale de la Coupe de France. Reims, vainqueur de la Coupe de France 2013, a remporté le Trophée des Champions en battant Lyon, champion de France en titre, le 16 novembre à Besançon sur le score de 1 but à 0. Cognin et Lyon sont au coude à coude en zone 1 du Championnat de France féminin. Les deux formations totalisent chacune, trois victoires pour une défaite. La zone 2 est dominée par Paris, invaincu à l’issue de la quatrième journée.

 HALTÉROPHILIE
 La Coupe de France de développé-couché (23 novembre, Eaubonne) a récompensé la région Alsace qui s’est imposée devant les 2 équipes régionales d’Ile-de-France. À noter que cinq records de France ont été battus lors de cette journée et que le meilleur individuel à l’indice de performance a été Patrick Ardon avec 168, 929 points.

 SARBACANNE
 Le challenge national jeunes a regroupé le 16 novembre dernier 69 tireurs sur le pas de tir du Palais du Lac à Vichy. Samir Vanderbecken (Handisport Ladapt Cambrai) prend la première place du classement, suivi d’Ali Zahafi et de Najim Rheffouli. Dans le classement par équipe, c’est Handisport LADAPT Cambrai qui décroche la victoire, suivi d’Handisport Richebourg et de l’IEM d’Eysines.

 TENNIS DE TABLE
 L’équipe de France a ramené 14 médailles (huit en simples, six par équipes) de son séjour à Lignano (27 septembre-5 octobre, Italie) pour les Championnats d’Europe. La France termine deuxième nation derrière l’Ukraine. Thu Kamkasomphou a été de nouveau sacrée en individuel (classe 8) et en double (classe 6/8) avec sa coéquipière Anne Barnéoud. Fabien Lamirault, Vincent Boury et Stéphane Molliens (classe 2), Emeric Martin et Maxime Thomas (classe 4), Florian Merrien et Nicolas Savant Aira (classe 5) ont également obtenu un titre européen.

 TENNIS
 Stéphane Houdet (photo) a décroché un 2e titre consécutif le 12 novembre, à l’occasion du Master de doubles organisé à Mission Viejo, en Californie. Il défendait son titre au côté du Britannique Gordon Reid, en finale du Master de double. Face à lui la paire française composée de Nicolas Peifer et Michaël Jeremiasz. Les deux hommes, tombeurs du duo Kunieda / Gerard, en demi-finale, étaient de vrais prétendant au titre. Mais au lendemain de sa troisième place obtenue en simple, Stéphane Houdet s’est offert, en deux sets, un troisième titre en double, consolidant ainsi un palmarès réputé le plus garni de l’histoire du tennis fauteuil tricolore.

 TIR A L’ARC
 Joli parcours de l’équipe de France lors des Championnats du Monde en Thaïlande (1-7 novembre, Bangkok) avec tout d’abord le titre en catégorie arc classique debout de Brigitte Duboc, qui s’est imposée 6-0 en finale face à la Coréenne Liang (cf. encadré page 15), et la médaille d’argent de l’équipe masculine composée d’Armando Cabreira, Stéphane Gilbert et Alexandre Lasvenes qui s’incline (198–200) face à l’équipe russe, championne paralympique en titre.

 TIR SPORTIF
 Aucune médaille pour les tricolores lors des Championnats d’Europe de tir sportif à Alicante (18-26 octobre, Espagne). À signaler tout de même la 6e place de Didier Richard en finale de la carabine 10m SH1 R3, et la 6e place de Christophe Tanche en finale de la carabine R6 50m SH1.

 TORBALL
 L’équipe féminine de Marseille a pris la deuxième place de la Coupe d’Europe des Clubs champions le 10 novembre, à Anvers après s’être inclinée en finale face aux tenantes du titre, les Autrichiennes de Vorarlberg (6-5). Chez les hommes, Poitiers a échoué au pied du podium après s’être incliné face aux Italiens de Trento (3-4).

 VOLLEY SOURDS
 Bordeaux est en tête du Championnat de France de National 1 féminin à l’issue de la troisième journée. Paris complète le podium avec trois victoires de retard sur le leader. Le Stade Parisien et Bordeaux occupent les deux premières places du Championnat de National 1 à l’issue de la deuxième journée. Créditées du même nombre de points, les deux formations se départage au point average. Poitiers complète le trio de tête.

 Rédaction : A.Daviré, R.Goude // Retrouvez tous les résultats sur www.handisport.org

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ZAPPING : L’EXPLOIT

BRIGITTE DUBOC SUR UN NUAGE
 Après deux années difficiles, la sociétaire du club omnisports des Ulis a été sacrée Championne du Monde en arc classique. Un titre conquis au terme d’un parcours fantastique.
 Le poing droit levé, Brigitte Duboc exulte sur le podium des Championnats du Monde de Tir à l’arc à Bangkok en ce 7 novembre 2013. Et il y a de quoi ! La Française a réalisé un véritable exploit en arc classique, et elle le sait « J’ai du mal à réaliser mais je sais que j’ai réussi quelque chose d’exceptionnel ».

 Son parcours parle de lui-même : après avoir éliminé la Coréenne Kim Ran Sock sur le score de 6 à 4, la Française est montée en puissance pour s’imposer en demi-finale face à la numéro un mondial, la Polonaise Olszewska, sur le score sans appel de 7 à 3. En finale, la Coréenne Liang a fait les frais de l’état de grâce de Duboc. La note est salée : 6-0 ! « Je suis sur un nuage. Tout était facile et naturel aujourd’hui » analysait la nouvelle Championne du Monde à l’issue du tournoi. Ce sacre vient par ailleurs effacer deux années de galère, causées par une blessure au coude.

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ZAPPING : L’AGENDA

JANVIER
 10 : Ski nordique Coupe du monde, Vukatti (Finlande)
 11-16 : Haltérophilie Championnat international Open IPC, Eger (Hongrie)
 14-26 : Ski nordique Coupe du monde, Oberstdorf (Allemagne)
 25 : Judo Championnats de France, Issy-les-Moulineaux (92)
 25 : Foot sourds 4e journée de Championnat de France futsal
 25-26 Badminton sourds Championnat de France interclubs, Bourg en Bresse (01)
 21-31 : Ski alpin Coupe du monde IPC, Tignes (73)
 31-02 : Ski nordique Championnat de France, La Féclaz (73)

FÉVRIER
 01 : Foot sourds 10e journée du Championnat de France
 01 : Athlétisme Championnat de France en salle, Lyon (69)
 01-02 : Ski alpin Coupe de France, Gerardmer (88)
 03-09 : Tir sportif Championnat de France indoor 10m, Besançon (25)
 07-09 : Rugby fauteuil Championnat de France ligue basse sud, Mérignac (33)
 22 : Foot sourds Championnat de France féminin, Bourges (18)

MARS
 01 : Haltérophilie Championnat Open de développé couché, Eaubonne (95)
 01 : Cécifoot Ligue nationale B1-B2-B3
 07-16 : Jeux Paralympiques d’hiver Sotchi (Russie)
 08 : Foot sourds 1/4 de finale de la Coupe de France
 15 : Athlétisme Championnat de France des 10km, La Remuée (76)
 15 : Escrime Tournoi international de Villemomble (93)
 15-16 : Badminton Championnat fédéral simple et double qualificatif, Nice (06)
 24-28 : Ski alpin Championnat de France Open, Auron (06)
 26-30 : Tir sportif Coupe du monde 10-50m, Stoke-Mandeville (G-B)
 28-29 : Natation Championnat de France Elite, Aix en Provence (13)
 28 : Snowboard Championnat de France open snowboard cross, Auron (06)
 29 : Athlétisme Meeting International IPC, Nouméa (Nouvelle-Calédonie)


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L’INVITÉ DU MAG : CLAIRE MARTIN

LE SOCIAL AU COEUR DE LA STRATÉGIE RENAULT

 Claire Martin, Directeur de la Responsabilité Sociale de l’Entreprise (RSE) chez Renault, partenaire officiel de la Fédération Française Handisport, nous explique ce qui représente la responsabilité sociale pour l’entreprise. Innovante, passionnante et indispensable !

 Quelle est votre mission au sein du groupe Renault ?
 En tant que Directeur de la Responsabilité sociale de l’entreprise (RSE), ma principale mission est de définir la politique globale de Renault en matière de RSE. Il s’agit de s’assurer que, dans les pays où Renault est implanté, les obligations légales en matière de responsabilité sociale, sociétale et environnementale sont respectées, voire anticipées. Et d’engager, en parallèle, des démarches volontaires qui contribuent au développement des territoires et des citoyens.

 Afin de mieux comprendre, pouvez-vous expliquer comment se traduit au quotidien la « Responsabilité sociale de l’entreprise » ?
 Notre approche est structurée autour de quatre priorités : mobilité durable pour tous, sécurité routière, diversité et éducation. La direction corporate joue un rôle d’incubateur d’innovation sociale et sociétale, privilégiant une approche de «co-construction» avec les parties prenantes, telles que le monde académique, les acteurs du milieu associatif, les collectivités territoriales. Par exemple, nous avons récemment lancé un programme de social business à destination des personnes précaires. L’objectif : leur permettre d’accéder à une solution de mobilité, dont ils sont privés faute de revenus suffisants, et qui constitue un levier essentiel à leur insertion économique et sociale.

 Quels sont les « chiffres » liés au handicap au sein du groupe ?
 Le taux d’emploi global sur le périmètre Renault SAS est de 8,33 %, soit environ 3 000 personnes. C’est aussi plus de 4 millions d’euros de budget annuel et plus d’une centaine d’aides accordées. Autre exemple, pour la seule année 2012, 131 contrats de télétravail ont été signés pour des collaborateurs en situation de handicap.

 Un nouvel accord Handicap a été signé début juillet au sein du Groupe, quels-seront les engagements pris ?
 C’est la 6e fois que nous signons avec nos partenaires sociaux un accord en faveur de l’intégration ou le maintien dans l’emploi de personnes handicapées. Le 1er d’entre eux a été signé dix ans avant la loi de 2005. Avec ce nouvel accord, nous avons élargi le champ des bénéficiaires et renforcé les aides financières: 1 000 euros au lieu de 750 pour l’acquisition de l’appareillage, idem pour les collaborateurs ayant des enfants en situation de handicap qui doivent être accueillis en centres de vacances spécialisés. Nous nous engageons aussi à former nos managers, à sensibiliser nos salariés et à développer avec la direction des achats, le recours au secteur protégé.

 Quel rôle joue le partenariat avec la Fédération Française Handisport dans votre action ?
 Si la relation entre la fédération et Renault date de plus de 16 ans maintenant, elle a pris récemment plus d’ampleur, avec la mise en place des projets co-construits. Je pense par exemple à la réalisation de formations pour les managers en interne, assurée en partie par des membres de la fédération.

 Quelles valeurs véhicule Handisport selon vous, sont-elles proches de celles du groupe Renault ?
 Nos deux organisations sont animées par des objectifs communs : ne pas stigmatiser la différence mais composer avec elle, voire en faire une force, rechercher la performance individuelle, qu’elle soit sportive ou professionnelle, et contribuer à construire une société plus juste où chacun de nous trouve sa place en fonction de son mérite et de ses aspirations. Cela nécessite de porter des valeurs humanistes.

 Vous avez récemment développé un véhicule adapté, la Zoé, une étape importante pour vous ?
 Nous avons en effet installé des aides à la conduite sur une Zoé, véhicule 100 % électrique de la gamme Renault, et l’avons donnée à la Fondation Hospitalière Sainte Marie pour aider le personnel médical et les patients à se familiariser avec ce type de dispositif. Retrouver une solution de mobilité est un facteur essentiel d’autonomie pour les personnes en situation de handicap. Notre entité spécialisée propose pour cela une large gamme de véhicules adaptés ainsi que ne nombreuses aides à la conduite et au transfert véhicule-fauteuil.

 Vous êtes avez crée un team de sportifs, peut-on en savoir plus ?
 L’équipe est constituée de trois « athlètes ambassadeurs » aux palmarès bien remplis : Marie-Amélie Le Fur en athlétisme, Élodie Lorandi en natation et Alim Latrèche en escrime, que nous soutiendrons jusqu’aux Jeux Paralympiques de Rio en 2016. Cet engagement nous permet aussi d’attirer l’attention de nos collaborateurs, et du grand public, sur ce que Renault fait pour faciliter l’insertion économique et sociale des personnes handicapées. Ils étaient d’ailleurs présents le 27 novembre au sein de notre établissement de Guyancourt qui accueille plus de 10 000 salariés.
  // Propos recueillis par M. Mainguy

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L’INVITÉ DU MAG’ : BIO & REPÈRES

CLAIRE MARTIN
Diplômée d’Harvard, titulaire d’un DEA en Sciences de l’Éducation, psychosociologue, et diplômée de l’IFACE (groupe ESCP). Claire Martin est membre de l’Académie des technologies et Directeur Général de Renault Mobiliz Invest, société d’investissement destinée à financer des projets innovants pour la mobilité des personnes en situation de précarité.
 1988 : Arrivée chez Renault à la Direction de l’Ingénierie des boîtes de vitesse, puis à la Direction de la Recherche.
 1998 : Prise en charge de la communication du DGA Ingénieries, Fabrications, Mercosur.
 2000 : Arrivée chez Nissan Europe, en charge de la communication du Président pour l’Europe et le Moyen-Orient.
 1999 : Responsable de la communication de l’Alliance Renault-Nissan.
 2005 : Retour chez Renault, pour la communication du Président, avant de devenir Directeur de l’Information Corporate du groupe Renault en mai 2006.
 2008 : Directeur de la Fondation d’entreprise Renault.
 2009 : Créée la Direction de la Responsabilité Sociale de l’Entreprise (RSE) d’entreprise Renault.

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L’ÉVÉNEMENT : ENGHIEN LES BAINS

JOURNÉES NATIONALES HANDISPORT 2014
 Le nouveau projet fédéral « Puissance 20 » nous engage tous vers la « paralympiade des clubs ». La fédération a donc tout naturellement décidé de recentrer le contenu des Journées Nationales Handisport, sur ses clubs, leurs attentes, leurs besoins. Un objectif commun : valoriser les services, outils et dispositifs à destination de nos structures et le sentiment d’appartenance à la FF Handisport.

 Les JNH 2014 seront “rallongées” d’une journée pour faciliter les temps de rencontres, d’échanges et de convivialité mais aussi de façon à approfondir les séances de travail et de formation conformément aux attentes des participants de l’édition 2013. Le format des ateliers sera notamment revu pour permettre aux participants d’échanger plus longuement sur des sujets ciblés dans le but d’apporter des réponses à des questions concrètes.

 UNITÉ DE LIEU
 Retour au magnifique complexe hôtelier Barrière d’Enghien les Bains, qui a fait l’unanimité l’an passé pour sa compacité : salles de conférence, d’atelier, hébergement et restauration regroupés sur un site unique. Aucun transport ne sera nécessaire durant 72h. La ville d’Enghien a par ailleurs renforcé son soutien et la PAM75 a renouvelé son partenariat pour accompagner l’événement. Le jeudi soir, les participants retrouveront leur soirée des régions.
 Plébiscité en 2013, « l’apéro des régions » devient la « table des régions ». Le vendredi soir, veille de l’Assemblée Générale, une grande soirée mettra à l’honneur les sportifs, cadres et clubs les plus méritants dans une ambiance festive autour d’un dîner de gala. Le Forum des clubs sourds sera reconduit, ainsi qu’un atelier dédié à l’accueil des sportifs sourds.
 Les temps de témoignages et de bonnes pratiques seront recentrés sur des initiatives proposées par des clubs ou à destination des clubs. Les thèmes prioritaires qui nourriront les ateliers et conférences seront: le recrutement de licenciés, les labels et services aux clubs, la formation de dirigeants et bénévoles ainsi qu’une foire aux questions géante. Les services fédéraux seront mobilisés pour présenter les dispositifs que la fédération déploie à destination de ses clubs. Plusieurs tables rondes sont également au programme : « handisport et médias », « handisport et collectivités territoriales ».
 De nombreux temps d’échange seront ouverts aux participants et intervenants extérieurs sur les thématiques du sports scolaire et de l’EPS adapté, ainsi que sur le sport et l’intégration. Les participants pourront également participer aux réunions institutionnelles traditionnelles (séminaires des régions, commission nationale des sports…) et à l’Assemblée Générale de la FFH qui clôtura ces JNH 2014 le samedi 12 avril.
 // C. Garreau

 Suivez les préparatifs et inscrivez vous en ligne à partir de fin janvier sur handisport.org

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L’ÉVÉNEMENT : 3 questions à STÉPHANE JEANNEAU
Président du Comité Départemental Handisport de l’Hérault

 Stéphane Jeanneau est également vice président du Montpellier Club Handisport et Président d’Handisport B’oc.

 Vous avez participé aux deux premières éditions des JNH, qu’en avez-vous retiré ?
 La formule m’a intéressé dès le départ, notamment avec les nombreux ateliers. Cela permet de bénéficier des conseils des cadres techniques. De mon côté, j’ai fait venir les cadres de mon département, pour nous répartir dans l’ensemble des ateliers. J’ai également beaucoup aimé le showroom, nous avons retrouvé des fournisseurs que nous connaissions déjà en local, nous avons découvert des personnes loin de nos pratiques habituelles. Il y avait aussi Doublet, cela nous a permis d’acheter des kakémonos et banderoles à des prix défiant toute concurrence.

 Comment vous êtes-vous impliqué ?
 Nous avons été sélectionnés pour présenter certaines actions de notre comité dans les « ateliers des bonnes pratiques », du coup c’était vraiment du donnant-donnant. Je trouve que cela permet de retrouver ce côté culturel de la famille, c’est important dans une fédération !

 Quand on vous annonce que les JNH 2014 seront celles des clubs, qu’est-ce que cela vous inspire ?
 C’est une très bonne idée, en accord avec le projet fédéral. J’incite sincèrement tout le monde à se déplacer, et pas simplement pour donner son pouvoir pour l’AG ! Ces JNH permettront sans doute de montrer aux clubs les relais que sont les CD et CR, nous pourrons également voir comment mobiliser nos clubs, connaitre leurs besoins. Et puis cette unité de lieu, à Enghein, dans un hôtel de grand confort, c’est vraiment une façon pour la Fédération, de leur montrer que nous prenons soin d’eux et que nous formons une famille !
 // Propos recueillis par M.Mainguy

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LE DOSSIER : SOTCHI 2014
À LA CONQUÊTE DES MONTAGNES RUSSES

 4 juillet 2007, Guatemala City, le CIO confie aux Russes les clés de l’organisation des XIes Jeux Paralympiques d’hiver, qui se dérouleront du 7 au 16 mars 2014, deux semaines après la clôture des Jeux Olympiques. 600 sportifs venus de plus de 45 pays vont ainsi se confronter au cours des 72 épreuves proposées dans 5 disciplines. Au coeur de cet événement de tous les superlatifs, l’équipe de France, dont la composition sera dévoilée le 10 février, aura un seul objectif : briller et se maintenir dans le top 10 des nations.

 Station balnéaire au climat doux et subtropical située sur les bords de la mer Noire, le choix de Sotchi pour accueillir les jeux d’hiver a pu paraître surprenant à l’époque. Mais cette ville de 370 000 habitants, dans laquelle le président russe Vladimir Poutine aime passer son temps libre, se trouve située à moins de 50 kilomètres des premiers sommets montagneux du Caucase, visibles depuis la côte. Le drapeau de la ville qui arbore un palmier, du soleil, un nuage et des flocons de neige symbolise ainsi la situation géographique de ce lieu si prisé surnommé la « Riviera russe ». Une forte attente s’est créée vis-à-vis de cette compétition. Il y a le côté sportif bien sûr, car tous les quatre ans c’est l’occasion du bilan de santé d’une nation, et, sur le plan individuel c’est le grand rendez-vous d’une carrière pour les athlètes.

 DES INFRASTRUCTURES SUR MESURE
 Pour tenter de dévoiler une petite part de l’inconnu voici quelques éléments sur ce qui attend les délégations, les spectateurs et les médias sur place. Deux sites principaux, distants de moins de 50 km et accessibles en train, accueilleront les compétitions. Tout d’abord, le Parc Olympique de 256 hectares, près de la côte, situé près de la ville d’Adler et de l’aéroport international, où le hockey sur luge et le curling fauteuil se dérouleront dans deux patinoires distinctes de 11 000 et 3 000 places. Les cérémonies d’ouverture et de clôture auront lieu au Stade Olympique Fisht pouvant accueillir 47 500 spectateurs. Dans cet ensemble très compact permettant d’aller à pied d’un lieu de compétition à un autre, on trouvera également le centre international des médias et un village pour les délégations. Puis, la station de ski Krasnaya Poliana où les épreuves alpines, avec pour la première fois du snowboard, et nordiques seront organisées avec une capacité d’accueil respective sur les sites de 18 000 et 20 000 spectateurs. Ce site regroupera également le village paralympique ainsi qu’une résidence réservée aux concurrents du nordique, très proche de leur lieu de compétition. Toutes ces installations ont été construites pour l’occasion et ont généré un budget colossal. Le chiffre de 36 milliards d’euros a été évoqué, alors qu’au moment de la candidature on parlait de 7 milliards d’euros. Ces jeux vont ainsi devenir les plus chers de l’histoire. Des travaux gigantesques ont été accomplis en moins de sept ans. Un aéroport, deux gares, 200 km de voies ferrées permettant de se rendre en seulement une demi-heure entre les grands sites paralympiques, 400 km de réseau routier et un grand nombre de projets immobiliers, tout ceci a vu le jour à un rythme effréné. Gigantesques ? Démesurés ? Grandioses ? Ces jeux promettent en tout cas d’être incomparables avec les précédents au niveau des infrastructures.

 BIENVENUE À SOTCHI
 Côté spectateur, tout a été également pensé pour les personnes en situation de handicap. Une liste de 1 800 installations bénéficient d’un agrément mentionnant la création d’un environnement accessible à tous. Quelques exemples : dans les hôtels deux chambres au minimum doivent être accessibles aux personnes à mobilité réduite, des surfaces anti-dérapantes ou des bandes podo-tactiles seront installées dans la ville de Sotchi, les feux rouges pour traverser les rues seront équipés de signaux acoustiques, un accompagnement sera également proposé pour se rendre sur les sites. Pour assister aux compétitions, bien sûr le plus simple est de se rendre sur le site officiel sochi2014.com où toutes les informations sont données, et notamment en français. Un visa est tout de même nécessaire, il n’existe pas de vol direct vers Sotchi depuis Paris (passer par Moscou pour ensuite se rendre sur la ville côtière située à 2h20 par les airs), comptez 24 à 30 heures pour relier les deux villes par le train. Les prix des billets pour les compétitions varient entre 350 et 1 500 roubles soit environ entre 7,50 et 33 euros (1 euro = 45 roubles environ). Les cérémonies d’ouverture et de clôture sont à des tarifs allant de 400  à 5 000 roubles. Sur place, il sera possible d’acheter les deux mascottes de ces jeux, choisies notamment par des sportifs paralympiques russes, que sont « Rayon de Lumière » et « Flocon de neige », personnages originaires de deux planètes lointaines et qui, malgré leur différence, se sont adaptés à la vie sur Terre grâce au sport, personnifiant ainsi l’idée que tout est possible sur notre planète.
 L’ÉTAT D’ESPRIT DES BLEUS
 Treize skieurs feront partie du voyage (neuf en ski alpin, un snowboarder et trois skieurs nordiques), ils seront accompagnés de deux guides dans trois disciplines (ski alpin, ski nordique, biathlon). Les Bleus visent deux titres ainsi qu’un maintien dans le Top 10 des nations, pour une délégation totale de 35 personnes. Tels sont les chiffres-clés à retenir pour cette nouvelle édition paralympique. Jean Minier, Directeur Technique National, nous donne son analyse : « Treize skieurs, c’est huit de moins qu’il y a quatre ans mais cette évolution est une volonté ministérielle de restreindre les collectifs et de permettre à l’encadrement de servir au mieux la performance. Concernant notre objectif du top 10, nous entendons nous y installer durablement et même si nos deux dernières campagnes de championnats du monde, en alpin, où nous avons terminé première nation mondiale, comme en nordique, nous invitent à être ambitieux, il faut rester mesuré, et le top 10 est un objectif raisonnable.  
 À propos de notre absence sur les activités de glace, nous n’avons jamais investi c’est vrai. Mais les choses bougent, actuellement nous travaillons en collaboration avec la Fédération Française des Sports de Glace sur le développement du curling. Pour le reste, comment ne pas se réjouir que nos sportifs bénéficient d’une telle reconnaissance (60 heures de direct sont prévues sur France Télévisions). La préparation d’avant-jeux, quant à elle, est un savant dosage de compétitions, de récupération et de stages d’entraînement. Il faut être sur l’intensité et la qualité tout, en évitant la blessure. Enfin, je dirai que la FFH porte en elle un trésor, des savoir-faire multiples, des personnes ressources, des bénévoles infatigables, des sportifs à l’itinéraire singulier. Elle a tant à apporter au mouvement sportif, à l’évolution de la place des personnes en situation de handicap dans la société française que je souhaite que ces Jeux contribuent, une fois de plus, à en témoigner ». Rendez-vous donc à partir du 7 mars pour un événement que les Russes veulent « chaleureux et pour tous ».

 À SAVOIR
 Aux Jeux Paralympiques de Vancouver 2010, l’Allemagne a terminé première au bilan des nations (24 médailles dont 13 or) devant la Russie (38 médailles, 12 or) et le Canada (19 médailles, 10 or), la France se classant 10 e (6 médailles, 1 or avec Nicolas Berejny). Aux mondiaux de ski alpin 2013, l’équipe de France a remporté 12 médailles dont 7 en or (5 pour Marie Bochet, 2 pour Vincent Gauthier-Manuel) et a terminé première nation. Les Bleus ont ramené une médaille de bronze en biathlon au cours des derniers mondiaux de ski nordique. Le snowboard fait son apparition dans le programme paralympique avec l’épreuve de boardercross. Chaque épreuve de ski et de biathlon sera ouverte à trois catégories de handicap : assis, debout, déficient visuel. La France n’est pas représentée dans les épreuves de curling-fauteuil et de hockey sur luge. // R. Goude

 www.sotchi2014.com
 france-paralympique.com

 MISSION SOTCHI
 Emmanuelle Assmann, Présidente du Comité Paralympique et Sportif Français et Chef de Mission Sotchi 2014
 « Partir à Sotchi c’est toute une organisation et c’est en équipe que cela se fait. Les déplacements, l’hébergement, les équipements, et tant de détails qu’il ne faut pas oublier afin que tout se passe pour le mieux sur place, c’est avec l’ensemble du comité de pilotage que je m’y investis à 100%. C’est « sport » mais passionnant. Pour ma première expérience en tant que chef de mission, j’ai pris conseil auprès de mes prédécesseurs et je travaille en étroite collaboration avec Christian Femy, le Directeur Sportif du ski handisport. À l’issue de ces jeux, j’aimerai que l’on puisse se dire que ce formidable défi a été relevé tous ensemble. Sportifs, bénévoles, dirigeants c’est l’esprit d’équipe et les valeurs que nous avons en nous qui nous permettront d’y arriver. Personnellement, le sport a changé ma vie alors si, au-delà des médailles que j’espère nombreuses, nous pouvons donner un coup de main pour changer directement ou indirectement la vie de certains au terme de cette échéance, on pourra dire que nous avons réussi notre mission ».

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LE DOSSIER : AVIS D’EXPERT
 Christian Fémy, Directeur sportif du ski alpin et nordique
 « À Sotchi, comme au départ de n’importe quelle course de Coupe du monde ou d’entraînement, il faudra être concentré et au point sur les plans techniques et tactiques. Se présenter à 100 % de ses moyens, c’est l’objectif. On vise deux titres et le top 10 des nations, mais les médailles ça se joue à rien, il faudra donc être prêt pour ne rien regretter. Les 13 skieurs que nous emmènerons (9 alpins, 1 snowboarder, 3 nordiques) auront plusieurs stages et courses derrière eux et savent qu’ils font partie des meilleurs. En alpin, le groupe est polyvalent et peut être dangereux pour ses adversaires dans de nombreuses courses. Première nation aux mondiaux de la Molina en février 2013, il ne sera pas facile de s’y maintenir, mais avec la dynamique de ce groupe, il y a des possibilités. En snowboard, dont c’est la première apparition aux Jeux, et en nordique ce ne sera pas simple de tutoyer les podiums mais encore une fois, en pleine possession de ses moyens chacun pourra jouer sa chance à fond ».


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LE DOSSIER : L’AGENDA DES BLEUS

 SKI ALPIN
 07-21 janvier : Etapes Coupe du Monde Nord-américaines
 08-14 janvier : Panorama (Canada)
 17-20 janvier : Copper Moutain (USA)
 21 janv.-06 fév. : Étapes Coupe du Monde en Europe
 21-31 janvier : Tignes (France)
 03-06 février : Saint-Moritz (Suisse)
 17-21 fév. : Stage de préparation à Chamonix avec l’École Nationale de Ski et d’Alpinisme
 24-28 mars : Championnats de France à Auron (06) avec épreuves de snowboard

 SKI NORDIQUE
 13-27 janvier : Coupe du Monde à Oberstdorf (ALL)
 31 janv.-02 fév. : Championnats de France Open à La Féclaz Savoie Grand-Revard, ouvert aux skieurs étrangers
 15-21 fév. : Stage de préparation à La Féclaz

 JEUX PARALYMPIQUES : 07-16 MARS
 10 février : annonce de la sélection française
 03 mars : départ de la Délégation pour Sotchi
 07 mars : cérémonie d’ouverture
 08 mars : début des compétitions
 16 mars : cérémonie de clôtur

 SUIVEZ LES JEUX ET LES BLEUS À SOTCHI !
 Pour ne rien manquer des compétitions et des exploits de l’équipe de France aux Jeux Paralympiques de Sotchi du 7 au 16 mars prochain…

 TÉLÉVISION
 Pour la première fois, suivez toutes les épreuves en direct avec France Télévisions. Plus de 60 heures de programmes à suivre sur France 4, avec Patrick Montel et Alexandre Boyon sur place, et Laurent Luyat et ses invités en plateau à Paris. Plusieurs consultant apporteront leur éclairage comme Yves Maréchal, Directeur sportif du ski nordique handisport aux Jeux de Turin en 2006, le champion de tennis et mordu de ski Michaël Jérémiasz et le champion paralympique de natation et grenoblois, David Smétanine.

 7 mars : Cérémonie d’ouverture en direct sur France 4 à partir de 17h.

 7-16 mars :
 Le Direct à suivre tous les jours sur France 4, de 7h à 19h30 selon le programme.
 Le Magazine tous les soirs après Tout le Sport (20h) sur France 3 : le résumé complet de la journée.

 16 mars : Cérémonie de clôture en direct sur France 4 à partir de 17h.

 RÉSEAUX SOCIAUX
 En complément des infos disponibles sur www.france-paralympique.fr, le site officiel de l’équipe de France Paralympique, retrouvez également l’actualité et les coulisses des Bleus à Sotchi sur les réseaux sociaux !

 Rejoignez les 20 000 fans déjà réunis derrière les Bleus sur Facebook : www.facebook.com/EquipedeFranceParalympique
 Et ne manquez aucune médaille sur Twitter : @FRAparalympique

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LE DOSSIER : VINCENT GAUTHIER-MANUEL

 PORTE DRAPEAU 2014
 À 27 ans, le jurassien Vincent Gauthier-Manuel, licencié au ski club du Grandveaux (39) a été nommé porte-drapeau de l’Équipe de France en partance pour les Jeux Paralympiques de Sotchi 2014. Double champion du monde en titre en Slalom et Géant, médaillé d’argent par deux fois (Super G, Super Combiné) et médaillé de bronze (Géant) aux Jeux Paralympiques de Vancouver 2010, Vincent aura deux missions à Sotchi : représenter la France au plus haut-niveau et tenter de briller sur le podium.

 Quelle fut ta réaction lorsque l’on t’a annoncé ta nomination ?
 Je n’étais pas du tout préparé, je ne m’y attendais vraiment pas ! J’ai surtout ressenti un grand honneur, en tant que skieur mais également en tant que jurassien. Je suis le seul jurassien de l’équipe de ski alpin et je compte bien représenter avec fierté ma région !

 Jason Lamy-Chapuis, porte-drapeau de l’équipe de France Olympique, et toi êtes amis. Comment vivez-vous vos nominations ?
 Avec Jason nous étions en sport-étude ensemble, et nous sommes depuis restés très amis, même si nos emplois du temps chargés nous empêchent de nous voir très souvent. Mais nous avons déjà discuté de la gestion de la pression médiatique, réfléchi aux questions qui pourraient nous être posées sur ces jeux, c’est toujours mieux que d’arriver la fleur au fusil ! Notre boulot, 99 % du temps, est de penser à la performance sportive, là on essaie de penser un peu au reste et de se barricader !

 Comment envisages-tu ton rôle de porte-drapeau?
 Je pense surtout à mon entrée dans le stade pour la cérémonie d’ouverture, quand je porterai le drapeau français. Pour l’avoir déjà vécu en tant que membre de l’équipe de France c’est déjà énorme, mais là ça va vraiment prendre une dimension supérieure pour moi. C’est l’image de la France, ce n’est pas rien ! En tant que capitaine, je pense que je resterai naturel, avec un côté chaleureux. Même si je connais moins les skieurs nordiques, nous sommes tous des montagnards, c’est une grande famille !

 Quel objectif sportif t’es-tu fixé sur ces Jeux ?
 Il y a une médaille que je n’ai jamais eu aux Jeux, c’est la médaille d’or… Mais je préfère ne pas trop me prononcer là-dessus, ce n’est pas évident d’avancer des chiffres ! Ce que je souhaite par-dessus tout c’est réussir à faire du bon ski en me faisant plaisir. Je veux être en paix avec moi-même.

 Comment imagines-tu ces Jeux en Russie ?
 On entend beaucoup de choses sur ces jeux, mais nous savons par avance, en tant que sportif, que tout sera magnifique pour nous. Nous avons eu la chance de tester certaines pistes de Sotchi lors des Pre-games qui ont eu lieu l’année dernière et j’ai adoré ! J’ai fait trois médailles sur trois courses. Il y a beaucoup de rupture de pentes, tout se joue sur la trajectoire, et ça m’anime beaucoup, spécialement en vitesse. En revanche il va falloir s’attendre à des changements de programme en raison de la météo. Ce sera comme à Vancouver en 2010, nous pourrons avoir les quatre saisons dans la même journée !
 // M. Mainguy

 BIOGRAPHIE
 Âge : 27 ans, né le 6 avril 1986 à Champagnole (Jura)
 Club : Ski Club du Grandveaux (Jura)
 Profession : Employé dans un bureau d’études à mi-temps
 Handicap : Handicap membre supérieur
 Surnom : Abraracourcix

 PALMARÈS / SKI ALPIN
 Double Champion du Monde 2013 en Géant et Slalom à la Molina (ESP)
 Triple Champion du Monde 2011 en Slalom, Géant et Super Combiné à Sestrières (ITA)
 Vice-Champion du Monde 2011 en SuperG et Descente à Sestrières (ITA)
 Vice-Champion Paralympique en SuperG et Super Combiné aux Jeux de Vancouver 2010
 Médaillé de bronze en Géant aux Jeux Paralympiques de Vancouver 2010

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EXPÉRIENCE : SABRINA RYS
 L’EXPÉRIENCE FRANCO-BELGE
 Détecter afin de mieux accompagner les talents de demain, tel est l’objectif du stage JAP (Jeunes à Potentiel), qui s’est déroulé en Haute-Normandie du 23 au 27 octobre. Àgés de 10 à 18 ans, les jeunes participants ont été repérés localement ou sur des événements “Jeunes”. Nouveauté de l’édition 2013 : l’accueil d’une délégation belge.

 Quel a été l’élément déclencheur de cette collaboration?
 La Belgique et la France travaillent ensemble depuis plusieurs années sur le handisport. Des collaborations fructueuses ont déjà vu le jour en ski, goalball et escrime. C’est donc assez naturellement que les membres du Conseil d’Administration de la Ligue Handisport Francophone (LHF) m’ont orientée vers la France pour trouver un projet pour les jeunes. La volonté était de mettre en place des stages pour les jeunes dit « à potentiel ». La LHF a déjà organisé de nombreux stages en Belgique, une grande journée de détection de jeunes talents a lieu chaque année à l’Ecole Royale Militaire, et des collaborations existent avec des fédérations valides, mais pas encore de stage type « multisports » comme le JAP. Après un tour d’horizon sur ce qui se faisait dans les pays alentours, la LHF a contacté la Fédération Française Handisport qui nous a directement orienté vers Sami El Gueddari, responsable du projet. Après une présentation de notre politique de développement, il nous a accueillis à bras ouverts au CREPS de Petit-Couronne.

 De combien de jeunes est composée cette délégation belge et comment les jeunes sont-ils détectés chez vous ?
 Six jeunes sont là, répartis dans leur spécialité : trois en tennis de table, deux en athlétisme fauteuil et un en natation. Au niveau des critères de sélection, l’aspect performance est bien entendu essentiel, mais la motivation du jeune l’est également, ce qui laisse entrevoir une marge de progression certaine pour la suite.

 Quelles sont tes attentes concernant cette collaboration ?
 Le but est d’apprendre des pays organisateurs pour envisager de mettre en place les mêmes stages chez nous. Je pense que c’est une réelle valeur ajoutée que de pouvoir collaborer et créer une mixité entre les jeunes.

 Tes premières impressions ?
 Je suis agréablement surprise par leur comportement, car ils se donnent à fond, même dans les disciplines qui ne sont pas leur premier choix. On voit qu’ils en veulent et qu’il y a du talent dans chacun d’entre eux. Cela permet d’analyser le travail à poursuivre en Belgique.

 Quel est pour toi la finalité de ce type de stage ?
 L’idée est de détecter dès à présent de jeunes potentiels afin de créer une base solide et une dynamique pour les Jeux de Tokyo 2020. Dès notre retour, nous allons pouvoir débriefer avec les coaches de chaque jeune, peaufiner leur objectif, adapter leur quantité d’entraînement et bien sûr trouver un club pour ceux qui n’en n’ont pas encore. Le JAP est positif pour les jeunes, mais aussi très riche pour moi au niveau des échanges que je peux avoir avec l’encadrement du stage. Je tiens à remercier GDF Suez, notre sponsor qui nous a permis de réaliser ce projet et nous reviendrons bien volontiers l’an prochain.
 // H.Haverland

 BIOGRAPHIE SABRINA RYS
 27 ans, vit à Charleroi (Belgique)
 Profession : Assistante technique intégration et compétition à la Ligue Handisport Francophone (Belgique).
 Parcours : Master en éducation physique en 2009.

 Remerciements à InnerWheel et la Fondation Agitos pour leur soutien au programme JAP

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MOUVEMENT : L’ACTU FÉDÉRALE

 CALEPIN
 PREMIÈRE DAME ENGAGÉE
 Le 27 novembre, la première dame de France, Valérie Trierweiler, accompagnée de Marie-Arlette Carlotti, Ministre déléguée en charge des personnes handicapées, se sont rendues au pôle France Natation du CREPS de Vichy à la rencontre des athlètes et notamment de Théo Curin, un jeune nageur de 13 ans. Gérard Masson, Président de la Fédération, était présent pour l’occasion, ainsi que Robert Fassolette, Président du Comité Handisport de l’Allier. Onze nageurs handicapés, de 13 à 19 ans évoluent depuis la rentrée 2013 au sein du Pôle.

 OUVERTURE D’UN PÔLE ATHLÉTISME À LYON
 Le pôle d’athlétisme Handisport a ouvert ses portes le 15 septembre dernier dans la nouvelle halle Stéphane Diagana. Objectif : accueillir des athlètes à fort potentiel ne bénéficiant pas de moyens suffisants pour s’entraîner, afin de préparer la relève pour Rio 2016 et Tokyo 2020. Trois sportifs ont intégré le pôle cette année, avec une moyenne de six entraînements par semaine. La mission est aussi d’assurer un suivi socio-professionnel grâce aux contacts locaux pour les intégrer dans le monde du travail et d’aménager les horaires sur le principe de sport étude. En 2014, une dizaine de jeunes espoirs seront invités à rejoindre le Pôle.

 RÉUNION DES COORDINATEURS ETR
 Les 10 et 11 octobre, se sont réunis à Saint-Brice sous forêt, au centre de formation du SDIS 95, les directeurs sportifs et coordonnateurs d’équipe technique régionale (ETR) sous l’impulsion de la Direction Technique Nationale et en présence de Jean-Paul Moreau, Vice-Président chargé des sports à la FFH. Cette année pas moins de 13 équipes techniques régionales (ETR) et 21 commissions sportives étaient représentées dont trois pour les sportifs sourds, assistées de notre équipe d’interprètes.
 Cette initiative a pour vocation l’activation du réseau et la concertation nécessaire entre régions et disciplines en début de saison. Ainsi, des projets de stages mutualisés entre disciplines pour les féminines, les sportifs sourds ou d’oxygénation ont émergé, des outils ont été partagés comme la plateforme spirale. Les ETR ont échangé autour de la mise en place de délégations pour les événements jeunes nationaux ou encore sur la collaboration en inter-régions. Pour la saison prochaine, le rendez-vous est prévu début juillet 2014 à Déols et Le Blanc (36).

 SIR PHILIP CRAVEN RÉÉLU
 Le 24 novembre à l’occasion de la seizième Assemblée Générale de l’IPC à Athènes, Sir Philip Craven a été réélu Président du Comité Paralympique International (IPC) pour un quatrième mandat consécutif. Le britannique de 63 ans, président de l’IPC depuis 2001, s’engage pour un ultime mandat après avoir recueilli 127 voix contre 20 pour son concurrent Alan Dickson.

 34 CLUBS LABELLISÉS !
 La première campagne du Label Club a été un succès, c’est désormais l’heure des remises officielles pour les 34 premiers clubs labellisés Handisport. Rendez-vous dès le mois de janvier pour les prochaines candidatures.

 LES LAURÉATS 2013 DU LABEL CLUB :
 Aquitaine : La Cavale (24)
 Basse-Normandie : Amicale Pongiste de Ouistreham (14)
 Bourgogne : L’Arquebuse cosnoise (58) / Elan Sportif Chalonnais (71)
 Champagne-Ardennes : Régates Rémoises (51) / Reims Handisport (51) / Aventure Boccia (51) / La Flèche Bragarde (52) / Pôle Sports et Loisirs de Bies les (52) / Club Handisport Troyen – CHAT (10)
 Franche Comté : Société de Tir de la Miotte (90)
 Ile-de-France : Antony Sports Handi-club (92) / Tennis Club la Châtaigneraie (95) / Association Sports et Loisirs Aveugles Amblyopes – Paris (75) / C.S Meaux Handibasket (77)
 Languedoc-Roussillon : Handi Tennis de la Vaunage (30) / Club Ecole de Plongée de l’Odyssée – Sète (34) / Cercle d’escrime de Pollestres (66) / TTC Laurentin Section Handisport (66)
 Midi-Pyrénées : Toulouse Aviron Sports et Loisirs (31) / Stade Toulousain Rugby Handisport (31)
 Nord Pas-de-Calais : Douai Foot Fauteuil (59)
 Picardie : Equitation pour tous (02) / Handisport Creil (60) / Amiens Tir (80)
 Provences-Alpes : Marseille Handisport (13) / Les Archers l’Islois (84)
 Côte d’Azur : Six-Fours Handisport (83)
 Pays-de-la-Loire : Don Bosco Cecifoot Nantes (44) / Handisport Angers (49)
 Poitou-Charentes : AS Sociale des Handicapés et Adhérents Valides – Poitiers (86)
 Rhône-Alpes : Gex Ski Club (01) / Handivienne (38) / Olympic Sport des Sourds de Villeurbanne (69)

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MOUVEMENT : BAROMÈTRE

DÉCEMBRE 2013
Saison sportive 2013-2014, 3 mois 1/2 après le début de saison

21 791 licences
1 162 associations

Top 5 régions > licenciés (Pass’sports inclus)
Île-de-France : 2 720
Rhône-Alpes : 2 296
Nord Pas-de-Calais : 1 533
Lorraine : 1 484 / Aquitaine : 1 232

Top 5 régions > progression*
Nouvelle-Calédonie : 101.12 %
Champagne-Ardennes : 96.40 %
Réunion : 91.44 %
Côte d’Azur : 90.34 %
Aquitaine : 81.32 %

Top 5 sports> pratiquants
Compétition uniquement :
Basket : 881 (16,06%)
Foot à 11 : 772 (14,07%)
Foot fauteuil électrique : 447 (8,15%)
Natation : 419 (7,64%)
Sports de boules : 362 (6,60%)

* Pourcentage de réalisation par rapport à la fin de la saison précédente

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MOUVEMENT : RÉTRO

 1976 : PREMIERS JEUX PARALYMPIQUES D’HIVER
 Il y a 37 ans, le 20 février 1976, une délégation française emmenée par Aimé Planchon s’envolait pour participer à la première paralympiade d’hiver à Örnsköldsvik (Suède).
 La France était représentée par vingt sportifs (9 en ski de fond, 11 en alpin) engagés sur cinq jours d’épreuves du 23 au 28 février 1976. Cette première édition, rassemblait alors 250 athlètes venus de 14 pays. Pas de médaille pour les neuf représentants français engagés en ski de fond, qui ont redoublé d’efforts face à une concurrence massive des pays nordiques (Finlande, Suède, Norvège). Une neige changeante et peu abondante a également posé problème aux fondeurs français. Les skieurs alpins ont quant à eux, enclenché le compteur des médailles dès la première épreuve en remportant deux médailles, une en argent pour Bernard Baudean et une en bronze pour Louis Louison. Les Bleus n’ont pas eu à rougir de leur performance en prenant la 7e place de la compétition avec 6 médailles dont 2 en or, 1 en argent et 3 de bronze. Bernard Baudan rapporte à lui seul 2 médailles d’or en slalom géant et combiné catégorie IV A (amputé double tibial). La cérémonie de clôture a été marquée par la présence du roi Carl Gustave XVI de Suède qui a fait remarquer «   qu’en connaisseur, il avait été plus impressionné par ces Jeux pour handicapés, que par ceux d’Insbruck, qui accueillaient les valides ». Aimé Planchon, chef de la délégation de la Fédération Française des sports pour handicapés fut satisfait de cette première paralympiade d’hiver et a salué le comportement irréprochable des sportifs, tant sur le plan sportif que personnel. Les français, qui ont terminé à la 10e place au classement des nations aux Jeux de Vancouver 2010, devront faire face, 37 ans plus tard à Sotchi, à une adversité toujours plus importante. Ils pourront préserver la flamme de ces anciens champions, un état d’esprit à la fois conquérants et généreux. // H. Haverland

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MOUVEMENT : LABEL ELH

 CENTRE DE PLEIN AIR DE LATHUS
 Au milieu du bocage Sud-Vienne, le CPA Lathus accueille tout au long de l’année, depuis presque 30 ans, des groupes et des particuliers, valides ou à mobilité réduite, lors de demi-journées d’activités et de séjours. Il a reçu le label ELH (Espace Loisir Handisport) 1 étoile en octobre dernier.

 Dans ce cadre, la structure, permet aux personnes en situation de handicap physique et auditif de participer à des séjours sportifs (hébergement, restauration et activités sportives) en leur proposant notamment de pratiquer le canoë-kayak et la sarbacane. Le CPA Lathus est actif, depuis plusieurs années, au sein de mouvement handisport par l’implication de ses clubs sportifs (tir à l’arc et canoë-kayak) dans le développement de la pratique mais également par son investissement dans le label ELH. Le travail effectué, au sein de la structure, pour obtenir ce label leur a permis de mieux se structurer encore concernant l’accueil des personnes en situation de handicap. L’obtention de ce label est « une vrai reconnaissance de la qualité des prestations que nous proposons à nos clients et du travail accompli jusqu’à maintenant dans ce domaine » précise Colin Jegou-Gergaud en charge du label ELH au sein de la structure « L’intérêt de pouvoir s’inscrire dans ce label est double puisqu’il permet également de faire connaître notre structure au sein du mouvement handisport ».

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MOUVEMENT : EN REGIONS

 BASSE-NORMANDIE
 Le 30 000e licencié handisport est un bas-normand ! Gérard Masson, était aux côtés des acteurs du Comité régional (Daniel Jeanne, Didier Becart et Muriel Elissalde - Photo) et des partenaires du mouvement handisport régional à Caen pour honorer le 30 000e licencié : Anthony Montaille, sociétaire de Navisport Côte de Nacre. Présidée depuis 1980 par Daniel Mondehard, cette association a permis de faire découvrir la voile à de nombreuses personnes handicapées notamment à bord du Phidrak. 33 ans après, la construction d’un nouveau voilier d’une capacité de neuf personnes dont deux en fauteuil est en cours. Livraison prévue pour mars 2014.
 Infos sur : handisport-basse-normandie.org

 CENTRE
 Le 27 novembre dernier, le Comité départemental du Loiret a inauguré une école du sport dont l’objectif est d’accueillir des jeunes en situation de handicap âgé de 10 à 18 ans pour leur permettre de pratiquer un sport adapté à leurs capacités et surtout à leurs envies. Cette première journée fut l’occasion pour l’ensemble des jeunes de venir à la rencontre du handisport mais aussi de montrer leur volonté de pratiquer une activité physique. Les entrainements ont lieu tous les mercredis de 16h à 18h au Complexe sportif de la Source (Orléans). Infos : 06 87 01 17 89

 LANGUEDOC-ROUSSILLON
 L’Assistant Fédéral (AF) Handisport est un bénévole formé pour accompagner les licenciés dans leur pratique. La formation Assistant Fédéral ski permet, en quatre jours, de renforcer ses compétences dans les domaines suivants : sécurité, accompagnement des pratiquants dans une perspective d’autonomie, préparation et réglage du matériel de pratique ainsi que des connaissances générales sur les handicaps. Deux sessions de formation vont avoir lieu à Font-Romeu : tous publics (25 au 28 mars 2014), pour les étudiants STAPS (21 au 24 janvier). Comité régional 04 67 47 21 65
 languedoc-roussillon@handisport.org
 Pour la troisième année consécutive, le Comité régional du Languedoc Roussillon (CRHLR) vous propose de participer à l’un des stages de ski qu’il organise à Font Romeu du 27 au 31 janvier, puis du 17 au 21 mars, dans les Pyrénées. Ces stages de 5 jours, animés et encadrés par l’équipe du Comité, permettent de s’initier ou de se perfectionner à la pratique du ski assis et du ski guidé en toute sécurité, et ainsi découvrir de nouvelles sensations.
 Infos : Klervi Sellin, Tél. 04 67 47 21 65
 languedoc-roussillon@handisport.org

 LORRAINE
 Le Comité régional de Lorraine organise  une nouvelle Journée découverte handiski le 1er février 2014 dans la station de Gérardmer. Cette journée a pour principal objet de promouvoir et de faire découvrir le handiski sous toutes ses formes. De débutants à confirmés, les participants seront encadrés et accompagnés par des professionnels et des bénévoles. Des sportifs pratiquants en compétition seront également présents pour faire partager leur pratique et effectuer des démonstrations.
 Infos : Grégory Maglott  06 45 57 23 86,
 gregorymaglott.handisport@lorraine-sport.com

 PAYS DE LA LOIRE
 Le Comité départemental de Loire-Atlantique organise une journée découverte escalade, le 14 Janvier en indoor. L’activité se fera à la salle El-Cap de Saint Herblain (44).
 Le Comité départemental Loire Atlantique et le Comité départemental Études et sports sous marins organisent une demi-journée découverte de la plongée. Les baptêmes s’effectueront à la piscine de la Durantière de Nantes le 1er mars 2014, Attention, 8 places maximum.
 Inscriptions & Infos : Benoit Dousset 06 17 61 86 98;  
 cd44@handisport.org

 PICARDIE
 Le 3 décembre à Amiens, a eu lieu la présentation officielle de la section sportive scolaire handinatation. Une journée organisée par le Rectorat de l’académie d’Amiens, en présence de Jean-Michel Westelynck, Directeur Sportif natation, et des représentants handisport locaux La section scolaire handinatation a vu le jour à la rentrée scolaire 2013/2014. Elle accueille onze collégiens en situation de handicap physique ou de déficience auditive, issus de deux établissements scolaires et d’un IEM. Les jeunes nageurs sont entrainés par Benoit Berton, enseignant EPS, et Davy Oger, éducateur sportif au CDH de la Somme, sous la direction technique d’Olivier Barbier, CTFR natation et entraineur au Sporting club abbevillois natation, club support de la section sportive scolaire. Ce partenariat gagnant permettra aux élèves de vivre une belle aventure sportive dans un cadre structuré, tout en assurant leur réussite scolaire.

 RHÔNE-ALPES
 Le Comité départemental du Rhône organise des stages de ski (trois journées ou une semaine) pour tous de janvier à mars prochain, quel que soit le niveau et le handicap. Le prix indicatif des sorties (pour les licenciés du Rhône) est de 50 € pour une journée à 700 € pour une semaine. Ces tarifs comprennent les forfaits, les repas, l’hébergement s’il y a lieu et la prise en charge des accompagnateurs.
 Infos : Anthony Declerieux, Tél. 04 78 89 02 02 
 comitehandisport69@free.fr

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MOUVEMENT : L’AVIS DES CLUBS
 A.S. HANDIVIENNE
 CLUB OMNISPORT, MAINTENIR LE LIEN ENTRE LES SECTIONS !

 En 1981, seule la natation était proposée en loisir à l’AS Handivienne. Aujourd’hui 4 sections y cohabitent avec succès. Richard François, le président de ce club isérois, récemment récompensé du Label Club handisport, nous explique cette alchimie entre les sports et pratiquants, pour maintenir l’esprit club...

 Esprit familial et convivialité constituent notre force et prévalent au sein du club. Souvent suivis d’un repas festif pour maintenir cet “esprit club”, plusieurs moments d’échanges sont organisés durant l’année : les réunions de bureau, où un représentant de chaque section présente les actions en cours et à venir, l’assemblée générale, il y a aussi notre Journée des médaillés (toujours suivie d’un concours de pétanque), un Loto annuel où tout le monde participe à l’organisation, ou encore nos “sorties d’hiver” et “sorties sports d’eau”, qui sont des week-ends d’initiations ouverts à tous… convivialité assurée ! De plus, 4 à 5 fois par an, une lettre d’information sur la vie, les projets et les résultats du club est diffusée à tous. Lors des manifestations que nous organisons, chacun vient prêter main forte aux autres sections, quand c’est possible.
 Les différents lieux d’entrainement ne sont pas un frein aux échanges entre licenciés, qui sont environ 10 % à pratiquer plusieurs disciplines, un vrai “plus” au sein d’un même club ! Notre objectif est bien de continuer à préserver cet “esprit club”, nous négocions déjà pour ouvrir d’autres pratiques (tennis, aviron, escrime…)
 // B.Hétet

 CARTE D’IDENTITÉ
 Président : Richard François
 Historique : 1981, affiliation à la FFH (natation) / Années 90, création de la section tir aux armes /2001, création de la section plongée
 Couleurs : bleu roi et blanc
 Sports proposés : natation, cyclisme, tir sportif et plongée
 Nombre de licenciés : 66
 Signe particulier : 1 er club français 2013 en natation, section natation labellisée en compétition. 21 médailles aux Championnats de France 2013, toutes sections confondues
 Contact : richard_francois@ymail.com
 Plus d’infos : www.handivienne.com

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RÉZO : LES NEWS DU RÉSEAU

 TOUS HANDISPORT, EN ROUTE VERS SOTCHI
 Tous Handisport, page initiée par la Société Générale, a lancé un grand jeu concours autour des Jeux Paralympiques de Sotchi. Le principe était simple, entre le 18 et le 30 novembre, écrire un beau texte sur le handisport (soutien, reportage, interview) pour gagner l’une des deux places pour découvrir les Jeux Paralympiques de Sotchi. Un jury se réunira prochainement pour désigner les vainqueurs. Deux autres séjours étaient également en jeu durant la première quinzaine de décembre.
 Plus d’infos sur les 20 ans de l’accord Handicap Auchan sur auchandicap20.fr

 MALAKOFF MEDERIC SOUTIENT LE SKI HANDISPORT
 Malakoff Mederic, partenaire officiel de la FF Handisport, a décidé d’apporter un soutien particulier au ski handisport en devenant partenaire de la commission ski et des équipes de France de ski Handisport. Parallèlement, Malakoff Mederic soutient plus particulièrement certains skieurs, en vue de la préparation de leurs exploits sportifs, notamment les Jeux de Sotchi. Ainsi, Thomas Clarion (ski nordique), Yohann Taberlet et Solène Jambaqué (ski alpin, photo) sont accompagnés par le Groupe d’assurance et complémentaire santé. malakoffmederic.com

 LES JEUX MONDIAUX EQUESTRES AVEC LA FFE
 À 9 mois de l’événement, les Jeux Équestres Mondiaux FEI Alltech 2014 en Normandie, rencontrent déjà un succès populaire bien supérieur aux prévisions. Alors que la 2e phase de la billetterie, ouverte au grand public, n’a débuté que le 18 novembre 2013, la barre des 150 000 places vendues a déjà été franchie. Et les chiffres ne cessent d’augmenter. Les Jeux Équestres Mondiaux auront lieu du 23 août au 7 septembre 2014. Célébrés tous les quatre ans en alternance avec les Jeux Olympiques, ils constituent le plus grand événement équestre au monde. Les meilleurs compétiteurs de plus de 60 nations vont disputer les 8 disciplines officielles de la Fédération Équestre Internationale, dont le para-dressage. www.normandie2014.com

 VOILE INTERNATIONALE
 L’Association internationale pour les coureurs handicapés (IFDS) et la Fédération Internationale de Voile (ISAF) ont tous deux convenu à l’unanimité de fusionner, lors de la Conférence annuelle de l’ISAF qui s’est tenue à Mascate, Sultanat d’Oman début novembre 2013. La fusion entre l’IFDS et l’ISAF va créer un organisme de réglementation unique, tant pour les membres des différentes commissions que pour les coureurs. Cette nouvelle organisation doit mieux servir les besoins et les intérêts des coureurs handicapés. Les processus qui permettront la fusion, y compris tous les changements structurels et réglementaires nécessaires, seront achevés d’ici novembre 2014.

 L’ÉQUIPE ET SOTCHI
 À compter de la mi-février, à l’approche des Jeux Paralympiques d’hiver, le journal L’équipe va communiquer largement autour du Handisport. Un site internet éphémère participatif dédié au handicap et à la pratique sportive va ainsi voir le jour. L’Équipe Magazine proposera le 1er mars un numéro spécial autour du handicap, puis l’ensemble des supports du groupe L’Équipe se mettront au diapason pour une semaine spéciale handicap (interviews d’athlètes, découverte de disciplines handisport par des athlètes valides, présentation des Jeux paralympiques de Sotchi 2014…). Lequipe.fr

 SÉJOURS SKI HANDISPORT UCPA : INSCRIVEZ-VOUS !
 La Fédération Française Handisport et l’UCPA proposent des séjours pour faire découvrir les sports d’hiver aux jeunes déficients moteurs, visuels ou auditifs. Réservez vite votre séjour hiver 2014 !

 VAL-THORENS : ski + multisports / 16-25 ans
 Du 13 au 19 avril, ouvert aux jeunes handicapés moteurs ou visuels. Clôture des inscriptions  le 12 mars. Contact : Sandra Mauduit T. 06 14 44 46 19 / s.mauduit@handisport.org

 Trois séjours sont également ouverts aux jeunes sourds et malentendants :
 PRALOGNAN-LA-VANOISE : ski / 6-12 ans
 Du 16 au 22 février et du 2 mars au 8 mars. Clôture des inscriptions le 15 janvier

 LA PLAGNE 1800 : ski + snow / 13-17 ans
 Du 16 au 22 février et du 2 au 8 mars. Clôture des inscriptions le 15 janvier.

 VAL-THORENS : ski + snow / 16-25 ans
 Du 13 au 19 avril. Fin des inscriptions le 12 mars.

 Inscription et renseignements : Ella Etienne T. 01 43 14 00 38 / contact@anpeda.fr
 Plus d’infos sur handisport.org, rubrique « Jeunes » puis « Vacances sportives ».

 RENAULT SIGNE UN NOUVEL ACCORD HANDICAP
 Le 27 novembre, Renault a présenté les enjeux de sa politique Handicap aux 10 000 collaborateurs de son Technocentre, lors d’une grande journée de sensibilisation. Au programme : ateliers pratiques, démonstrations sportives avec le Comité Régional Handisport Ile-de-France, essais des véhicules de la gamme Renault Tech, échanges informels entre salariés, rencontres avec la chargée de mission handicap, le responsable d’achat pour les ESAT…

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RÉZO : SUCCÈS

 TIGNES
 UNE STATION ENGAGÉE

 Tignes est impliquée depuis 1990 sur la question « sport et handicap ». La station est entrée dans le vif du sujet lorsque les organisateurs des Jeux Olympiques de 1992, Jean-Claude Killy et Michel Barnier, proposèrent au maire de la station savoyarde d’accueillir les épreuves paralympiques, qui regroupaient à l’époque deux disciplines : le ski alpin et le ski nordique.

 Suite à cet événement majeur, une relation de confiance s’est instaurée entre la Fédération Française Handisport et la station qui, après de nombreuses organisations (Coupes du monde, Coupes d’Europe) et l’arrivée de Christian Femy il y a trois ans à la tête de la direction sportive du ski handisport, ont signé une convention officielle, reconduite chaque année. Cette dernière permet au collectif France de bénéficier de nombreux avantages pour s’entrainer dans des conditions optimales : gratuité des forfaits lors des stages, couloir spécial pour l’accès au glacier, piste de slalom dédiée aux entraînements et un accès facilité pour la piste de vitesse.

 L’accès aux infrastructures sportives pour la préparation physique, avec le complexe du “Lagon” (piscine et fitness) et la toute nouvelle salle multisports “Tignespace”, sont également gracieusement offerts.

 Tignes dispose de téléskis adaptés sur le glacier qui permettent aux personnes en fauteuil de profiter des joies de la glisse, avec un personnel attentif qui les aide à embarquer.

 Tignes est une station sportive et dynamique qui s’implique concrètement aux côtés de la Fédération Française Handisport pour une collaboration pérenne autour du respect de la différence, et pas uniquement pour cette année paralympique. À noter que Romain Riboud, Tignard d’origine, porte-drapeau aux Jeux Paralympiques de Vancouver et double médaillé d’argent en géant et super G aux Jeux Paralympiques de 2002 s’entraine au club de Tignes depuis une quinzaine d’années. // H. Haverland

 Infos : www.tignes.net

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DÉCALAGE : BENJAMIN DAVIET - SPRINTEUR DE FOND

 À 24 ans, Benjamin Daviet est un jeune espoir du ski nordique, très attaché à son club “Handisport Annécien” et à sa station, Le Grand-Bornand. Il a fait ses débuts il y a 3 ans en équipe de France, avec succès. Rencontre…

 Trois mots pour te définir ?
 Blagueur, souriant et généreux. Je suis plutôt d’un naturel positif, c’est un trait de caractère très fort chez moi.

 Qu’as-tu toujours dans ton sac de sport ?
 Ma musique sans hésiter ! Je varie assez souvent ma playlist, mais certains morceaux ne me quittent jamais. J’écoute de tout, du moment que ça passe bien.

 Ton pire souvenir en compétition ?
 Je n’ai pas forcément de mauvais souvenirs, je n’ai pas de regret, juste quelques remords sur certaines courses, certains passages qui te font perdre une place sur le podium…

 Le sport que tu ne pratiqueras jamais ?
 Le saut à ski, il faut être complètement « brané » pour faire ça ! Je suis monté en haut d’un tremplin une fois, tu ne vois rien, tu vois juste le plat au bout… il faut être fou pour faire ça ! Je n’ai jamais eu envie d’essayer ! (rires)  
 
 Ton premier réflexe après une course ?
 Quand j’arrive déjà, je me suis tellement mis la mort que je m’effondre par terre direct. Après je vais récupérer un peu tout seul, je reste dans ma bulle, un peu isolé et je récupère en faisant le point moi-même sur ma course.

 À quoi te dopes-tu ?
 Je dirai au café. Je suis un nerveux de base, si je n’ai pas mon café après déjeuner ce n’est pas le top ! Bon, après 16h j’arrête. Je prends tout, expresso, allongé, cappuccino, soluble, machine à café…  

 Ton dernier fou rire ?
 C’était la semaine passée, un vrai grand fou rire quand on a fait notre stage de tir, on a vraiment rigolé à en pleurer. On a fait du tir avec un magnum 44 et on a fait tirer « l’aveugle » (surnom d’Anthony Chalençon dans l’équipe), il y a beaucoup de recul, c’était assez drôle vu ses réactions, mais tout le monde a survécu !

 À 12 ans ton futur métier c’était quoi ?
 Ça n’a pas changé, c’était menuisier, charpentier ou plombier, c’était déjà tracé.

 Tu pars et tu quittes tout demain, tu vas où ?
 À la mer ! Une ile paradisiaque, plutôt isolée, la carte postale. Pour voir d’autres choses, ça me plairait bien de me retrouver au milieu de nulle part, faire ton petit truc à toi, changer de la montagne aussi.

 Tu choisis un morceau de musique à écouter avant ton combat, lequel ?
 « Mon vieux » de Daniel Guichard. Une chanson très importante pour moi…
 // B. Hétet

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DÉCALAGE : BIOGRAPHIE BENJAMIN DAVIET

 Âge : 24 ans, né le 16 juin 1989
 Club : Handisport Annécien (74)
 Handicap : Handicap membre inférieur
 Profession : Plombier

 PALMARÈS
 Champion de France du 10 km classique 2013, de ko sprint 2012
 Vice-champion de France de biathlon 2013 et 2012 et de ski de fond 2012
 8e au classement général de la Coupe du Monde de ski de fond 2012

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LES EXPERTS : SKI HANDISPORT

 DÉLICES DE LA GLISSE
 Approcher au plus près la montagne, profiter des sensations grisantes de la glisse, s’évader quelques jours en famille ou entre amis, puis progresser, repousser ses limites, ne plus penser qu’à ses perceptions de maîtrise, de vitesse, et de facto oublier le handicap, pour ne plus se concentrer que sur ses sensations et sur le plaisir de glisser ? Qui n’en a pas rêvé ?

 C’est ce que permettent les sports de glisse hivernaux. Ski alpin ou nordique, selon ses envies, le lieu où l’on se trouve et ses capacités physiques, désormais les possibilités existent. Encore faut-il les connaitre, et bien appréhender ces disciplines où le plaisir sera à la hauteur de l’effort consenti, en amont pour préparer la sortie, et pendant la séance pour pouvoir progresser. Ceux qui ont la chance d’habiter dans les zones où la neige est au rendez-vous, connaissent bien le réseau handisport, qui a un maillage de professionnels et d’associations qui permettent de pratiquer dans d’excellentes conditions de sécurité, de compétences, et de disponibilité de matériel. Il suffit de contacter le club ou le comité handisport le plus proche pour avoir tous les renseignements nécessaires. Par contre, si l’on est extérieur à ce milieu, et que l’on ne possède pas au départ les bonnes informations, cela peut devenir le parcours du combattant. Bien sûr, quelques mots clefs dans un moteur de recherche permettront de dégrossir le sujet. Mais comme pour tout avec le web, entre articles périmés, sites web pas toujours mis à jour, pas toujours facile de s’y retrouver dans la jungle du net. Aussi voici quelques conseils…

 EN SÉCURITÉ POUR BIEN DÉBUTER
 Pour bien débuter en ski, il faut d’abord avoir le bon encadrement, le bon matériel, et les bonnes protections… Le bon encadrement passe toujours par des personnes habilitées à donner des cours de ski : un Brevet d’Etat de ski (alpin ou fond) ayant la qualification handiski (CQH) assure une qualité d’enseignement mais aussi de sécurité qui permet d’accéder directement au niveau plaisir sans passer forcément par la case « soucis » (frayeurs, blessures…). Mais ne prenez pas peur ! De ses soucis, évitables, on s’en remet quand la passion est là ! Le bon matériel passe par du matériel homologué (voir l’article de C. Fémy dans Handisport le Mag’ n° 153). Mais aussi pour la partie « prothésiste », la nécessité d’avoir une coque à sa taille, ni trop étroite, ni trop large (ce n’est ni un gage de confort, ni de performance). En principe, si l’école de ski ou l’association propose un choix de matériel varié (en particulier au niveau des tailles de sièges), c’est une indication sur la qualité de l’enseignement.Les bonnes protections sont indispensables contre la neige, le froid, l’humidité, mais aussi, outre le casque, des protections d’épaule (celles-ci étant exposées lors des chutes). Une protection dorsale intégrée ayant des épaulières et des coudières, voire un plastron pour ceux qui veulent « tâter du piquet », étant fortement conseillé. Le coussin est aussi très important, à la fois pour se protéger de soucis cutanés (plutôt en ski de fond où il peut y avoir un effet de cisaillement lors de la poussée) voire améliorer ses performances (surtout en alpin où la qualité de l’assise induira la qualité des appuis lors des virages).

 TROUVER LA BONNE STATION
 Concernant l’accueil en station, de gros progrès ont été effectués : places handicapées pour les véhicules à proximité immédiate du front de neige, toilettes accessibles, personnel des remontées formés à l’accompagnement sont des pré-requis à vérifier en prenant contact directement avec la station. Contacter en complément, le comité handisport départemental, pour connaitre les stations où se pratiquent habituellement les stages est un bon indice, les comités se tournant de préférence vers les stations offrant le meilleur rapport accueil/accessibilité/tarifs. Concernant ces derniers, certaines stations offrent soit la gratuité pour l’accompagnateur ou le skieur handicapé, soit 50% du tarif pour les deux. Car bien sûr, il n’est pas envisageable, sauf exception, de partir skier seul, les stations pouvant vous interdire l’accès dans ce cas. À noter que le principal constructeur de matériel de ski pour personnes handicapées, la société Tessier possède un site web : dualski.com, où la rubrique « liens » donne une mine de renseignements sur le sujet, allant bien au-delà de la proposition commerciale.

 POUR ALLER PLUS VITE !
 Dans handisport il y a « sport » non ? Aussi, une approche « sportive » de la discipline apportera un plus : skier de préférence le matin dès l’ouverture des pistes pour bénéficier de la moindre fréquentation et des pistes fraîchement damées, éviter si possible le tunnel des vacances de février où la forte fréquentation gêne la pratique sportive, et pourquoi pas tâter de la compétition, en participant à des stages organisés par les clubs handisport (vous bénéficierez alors des « stades de slalom » fermés au public pour le ski alpin), et en participant au circuit « Coupes de France » de la F.F. Handisport qui vous permettra de rencontrer des skieurs aguerris qui seront heureux de vous conseiller dans votre pratique. Vous voilà paré pour partir explorer ce monde incroyable de la glisse hivernale ! // D. Barbet

 Denis Barbet, champion paralympique de slalom spécial en ski assis et médaille de bronze en Super G aux Jeux Paralympiques de Salt Lake City 2002, médaille de bronze en descente aux Jeux Paralympiques de Turin 2006. Pratique le ski assis depuis 20 ans, et continue à fréquenter assidument les stations de Châtel et Bernex situées en Haute-Savoie où il réside.

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LES EXPERTS : LA QUESTION QUE TOUT LE MONDE SE POSE

 Par Sandra Mauduit, Cadre Technique National
 Peut-on faire autre chose que du ski à la montagne ?

 Quel programme pour vos prochaines vacances à la montagne, équation pas toujours évidente à résoudre…
 Rendre la montagne accessible au plus grand nombre, telle est l’ambition première des Vacances Sportives FFH-UCPA, ouvertes aux jeunes handicapés moteurs ou sensoriels, et pas seulement à travers les activités de sports d’hiver pendant la saison hivernale. La liste des activités que nous proposons peut donner des idées aux futurs vacanciers, elles vont bien au delà de la pratique du ski. La randonnée, activité universelle accessible à tous, est réalisable en présence d’un guide pour les déficients visuels et de joëlette pour les non ou mal-marchants, est une véritable expérience au plus près de la montagne, avec la possibilité de passer une nuit en refuge. Dans le cadre des vacances sportives les sports d’eaux vives sont également mis à l’honneur avec l’Air Boat et le Canoraft qui permettent de naviguer sur une rivière au coeur des montagnes, à pratiquer avec un test d’aisance aquatique réalisé en amont avec des professionnels. Il y a aussi la voile sur lac qui vous permettra de découvrir des paysages inattendus, tout en apprenant à diriger et à manipuler les bateaux. Pour les amateurs de sensations fortes et de vitesse, il est possible de dévaler les pistes et les sentiers de montagne en toute liberté avec le VTT et le Fauteuil Tout Terrain (FFT) accompagnés ou non, selon le degré de handicap. Pour toutes ces activités, je conseille un très bon encadrement par des professionnels qualifiés, comme nous pouvons le faire lors des Vacances Sportives. À noter que les vacances pour tous s’inscrivent dans un programme bien spécifique en corrélation avec l’UCPA mais que tout le monde peut accéder à ces pratiques via les Comités départementaux Handisport. www.handisport.org (rubrique jeunes/séjours)

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TESTÉ ET ADOPTÉ : SKI NON-VOYANT

 LA VOIX DU SKI
 Impressionnant, vertigineux, bluffant, tels sont les qualificatifs utilisés pour parler d’un skieur aveugle dévalant une piste de ski alpin à 120 km/h ou évoluant sur une piste de ski nordique au son des indications de son guide. Nicolas Bérejny, Champion Paralympique de Super G aux Jeux de Vancouver, et Thomas Clarion, skieur nordique, 5e en biathlon à Vancouver nous expliquent cette relation singulière de l’intérieur.

 Comment trouvez-vous un guide pour vous accompagner dans vos entraînements et la compétition ?
 Nicolas Bérejny : C’est très compliqué, moi j’ai toujours trouvé mes guides par des connaissances. Il n’existe pas de formation. L’idéal est sans doute de se tourner vers un moniteur de ski qui a l’envie de se lancer dans l’aventure et avec qui le feeling passe bien.
 Thomas Clarion : Ce n’est pas évident quand on pratique à haut-niveau car j’ai besoin d’un guide ayant un niveau national, pour qu’il ai la marge suffisante pour parler et se retourner. Les skieurs qui ont ce niveau doivent accepter de tourner la page, d’arrêter la compétition pour eux et prendre le temps de le faire pour quelqu’un d’autre. Cela demande du temps et de la disponibilité et passe souvent par le bouche à oreille.

 Comment communiquez-vous avec votre guide pendant une course ?
 Nicolas : Nous sommes reliés par un émetteur/récepteur, cela veut dire que nous pouvons nous parler mutuellement. Mon guide est placé quelques mètres avant moi, selon la discipline cette distance varie. Plus cela va vite, plus nous sommes éloignés, en moyenne, sur les courses de vitesse, il y a entre 15 et 20 mètres.
 Thomas : C’est le guide qui communique avec moi, qui parle. Il reste 2, 3m devant moi, et s’adapte à ma vitesse pour garder cette distance, il me parle très régulièrement. Il fait des petits bruits pour me dire à quelle vitesse je dois skier. Il prévient des virages, puis dit « droite, droite, droite ». Il a un petit haut parleur sur le dos, moi je suis la direction du son, cela forme un couloir de son dans lequel je suis en sécurité.

 Selon l’épreuve sportive, le travail avec le guide est-il différent ?
 Nicolas : En vitesse, le guide me parlera surtout du sol, à 120 km/h, mieux vaut appréhender une bosse ! En slalom, on parle plutôt du rythme. Donner trop d’infos ce n’est pas bon non plus. Et puis il y a le feeling, l’expérience, nous avons nos codes. Comme je le dis souvent, j’ai la chance de pratiquer un sport individuel à deux !
 Thomas : Depuis peu de temps, mon guide film la piste avec une Go Pro, il fait comme s’il me guidait, il parle, du coup je réécoute le film chez moi, ça me permet d’apprendre la piste par coeur. Je fais ça depuis la saison passée, c’est comme une leçon de 6-7 minutes à apprendre. Cela me permet de n’avoir plus qu’à se soucier de l’effort et de la vitesse.

 Quels conseils donner à un jeune qui souhaite se lancer ?
 Nicolas : C’est un super sport, on se fait rapidement plaisir. En revanche, la pratique par les déficients visuels en France est très peu répandue, il n’y pas de formation spécifique des moniteurs, les stations de ski équipées d’un émetteur/récepteur sont très rares. Et pourtant je vous certifie qu’en 3-4 jours, avec quelques ordres simples, ça marche !
 Thomas : Il faut skier avec plusieurs personnes différentes, car il y a toujours à prendre. Un guide doit être motivé, il ne faut pas insister quand ce n’est pas le cas. Il faut se rapprocher des structures valides, essayer de pratiquer avec le plus de monde possible. Et il ne faut pas hésiter à s’affirmer, à dire si ça ne va pas, avant qu’il y ai un accident. // M.Mainguy

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COUPS DE COEUR

 À DÉCOUVRIR !
 VESTIAIRES
 Les personnages de Vestiaires, une série humoristique écrite par deux nageurs handicapés physiques reviennent pour une troisième saison sur France 2. Osé, drôle, les histoires quotidiennes qui se déroulent dans le vestiaire de la piscine, amènent le spectateur à oublier le handicap pour rire des situations loufoques que vivent tous ces nageurs avec quelques valides parmi eux. Cette année, participation exceptionnelle de Clémentine Célarié, Pascal Légitimus, David Smétanine (médaillé paralympique) et Philippe Croizon. Vous les avez manqué ? Retrouvez-les sur : www.france2.fr/emissions/vestiaires

 ROULE ET RÊVE
 Un documentaire très riche avec un regard optimiste sur le handicap à travers le dépassement de soi et la performance sportive qui donne la parole au C.S MEAUX, l’équipe Française n°1 de Basket Fauteuil. Coût 10 € + 2 € de frais de port. Commande par e-mail à : alain.genries@orange.fr. La totalité du prix de vente sera reversée au CS Meaux pour son développement.

 LA BOUTIQUE HANDISPORT
 La Fédération, en collaboration avec son prestataire Fan Avenue propose sa boutique officielle en ligne dédiée aux Comités, commissions sportives, clubs mais aussi au grand public. Laissez-vous tenter ! Tarifs privilégiés pour tous les licenciés. http://handisport.fanavenue.com

 ON A AUSSI AIMÉ…
 OÙ PRATIQUER ? : NOUVELLE VERSION SUR HANDISPORT.ORG
 “Où pratiquer ?” c’est l’annuaire des clubs affiliés à Handisport pour permettre à chacun, de trouver l’offre sportive qui lui convient, la plus proche de chez lui. La nouvelle version permet de mieux remplir sa mission auprès des licenciés, en étant au plus près de leurs attentes. Les clubs peuvent désormais afficher leurs lieux de pratique dans leur fiche de présentation, un atout non négligeable quand on cherche à pratiquer près de chez soi ! La FFH a par ailleurs lancé, le Label Club Handisport, une démarche de valorisation des clubs et structures de loisirs sportifs, proposant un accueil sportif attractif aux personnes handicapées. Retrouver ces structures pilotes dans l’annuaire.
 http://annuaire.handisport.org

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PROLONGATIONS - LE QUIZZ

 BIEN LU !
 1. Qui est la nouvelle Championne du Monde de tir à l’arc ?
 2. Quels athlètes composent le Team Renault ?
 3. Où se dérouleront les Journées Nationales Handisport 2014 ?
 4. En quelle année ont eu lieu les 1ers Jeux Paralympiques d’hiver ?
 5. Quel centre de plein air a reçu le Label Espace Loisirs Handisport ?

 Réponses :
 1. Brigitte Duboc
 2. Marie-Amélie Le Fur, Élodie Lorandi et Alim Latrèche
 3. Enghien les Bains
 4. En 1976
 5. Centre de plein air de Lathus

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PROLONGATIONS - DANS LE MAG’ PROCHAINEMENT

 L’INVITÉ DU MAG
 THOMAS BACH, Nouveau président du CIO

 LE DOSSIER
 Bilan des Jeux Paralympiques de Sotchi 2014

 MOUVEMENT
 Les formations dans les DOM TOM

 Sous réserve de modifications liées à l’actualité