HANDISPORT magazine
N° 144. Juin - Août 2011
Revue officielle de la Fédération Française Handisport
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Sommaire

ÉDITOS
ZAPPING - L'ACTU DES SPORTS
L'EXPLOIT - VOILE-SOF
L'AGENDA
L'INVITÉ DU MAG : CRAIG A. CROWLEY
BIO & REPÈRES - CRAIG A. CROWLEY
L'ÉVÉNEMENT : JEUX NATIONAUX DE L'AVENIR HANDISPORT
3 QUESTIONS À UGO CAMPILLO, 11 ANS
LE DOSSIER : DOPAGE - TOLÉRANCE ZÉRO
REPÈRES - SPORT ET DOPAGE : UNE LONGUE HISTOIRE
ENTRETIEN : VÉRONIQUE LEBAR
EXPÉRIENCE : DOMINIQUE PAILLER - UN MÉDECIN AUX CÔTÉS DU HANDISPORT
BIOGRAPHIE DOMINIQUE PAILLER
MOUVEMENT - L'ACTU FÉDÉRALE
BAROMÈTRE - JUIN 2011
RÉTRO - DIAGNOSTIC ÉVOLUTIF
MOUVEMENT - EN RÉGIONS
L'AVIS DES CLUBS - KAYAK CLUB TERRE DE CAMARGUE (FFCK ­ FFH)
RÉZO - LES NEWS DU RÉSEAU
SUCCÈS - MALAKOFF-MEDERIC
DÉCALAGE - CÉLINE GERNY
BIOGRAPHIE CÉLINE GERNY
LES EXPERTS : TESTS PHYSIQUES - CELLULE TESTS
LA QUESTION QUE TOUT LE MONDE SE POSE
TESTÉ ET ADOPTÉ : NOUVEAUX OUTILS - SERVICES EN LIGNE
COUPS DE COEUR À DÉCOUVRIR !
PROLONGATIONS
DANS LE MAG' PROCHAINEMENT


ÉDITOS

GISEMENTS D'OR !
Par Gérard Masson, Président de la FF. Handisport

 Avec les manches retroussées et à la demande répétée de nos dirigeants sur place, j'ai eu le plaisir de rencontrer les acteurs de notre mouvement en Guadeloupe, Martinique et en Guyane, durant une tournée de 15 jours organisée fin mai. Loin des yeux, mais près du coeur. Il est important de ne pas laisser la distance qui sépare les Antilles de l'hexagone, nous éloigner de leurs problématiques et de leurs réalités. Dans ces terres fertiles en grands champions, le sport pour handicapés doit prendre toute sa place.
 Onze associations actives pour 156 licenciés, notre présence aux Caraïbes reste limitée, mais laisse entrevoir un vrai potentiel. Notre principale difficulté est avant tout de trouver des personnes capables de créer, animer et faire vivre des structures locales. À l'image des autres Territoires et Départements d'Outre-mer avec qui nous travaillons, les problématiques antillaises sont similaires, comme l'accessibilité des sites de pratique sportive, l'étendue des territoires qui rend complexe les échanges, le coût des transports vers la métropole ou même entre-elles, la participation aux compétitions internationales, la recherche de soutiens financiers ou en matériel...
 Je sais que les acteurs rencontrés là bas, bénévoles handisport et sport adapté, sportifs, élus locaux, parlementaires, collectivités, clubs valides, partenaires, partagent tous une réelle envie de nous accompagner. Nous nous devons de transformer cet enthousiasme en or ! La création du Comité Régional Handisport de Guyane, le plus grand des départements français, est une première pépite encourageante qu'il faut faire fructifier. L'une des voies de développement qui se dessine de plus en plus clairement, est certainement une collaboration plus étroite entre ces départements, pour créer des synergies à tous les niveaux et imaginer plus de passerelles entre eux.
 Comme je l'ai appris en créole « Rantré pa ayen, sé sòti ki met »... « Entrer n'est rien, c'est sortir qui compte ! » Effectivement, une action ne se mesure qu'à son résultat. La fédération, accompagnée du Comité Paralympique et de nos amis du Sport adapté, doit jouer pleinement son rôle, plusieurs actions sont à entreprendre rapidement pour les soutenir durablement, en respectant les spécificités culturelles de ces territoires si prometteurs en potentiel sportif. Pour preuve, le talent de la délégation martiniquaise engagée aux Jeux Nationaux de l'Avenir à Talence, il traduit tout l'enjeu de notre engagement aux côtés de ces départements éloignés.

POINT DE VUE - QUI PART À LA CHASSE... GAGNE SA PLACE !
Par Jean Minier, Directeur technique national
 2011 signe le coup d'envoi de la grande chasse aux places paralympiques pour les nations. Certes, nos deux bateaux sont d'ores et déjà qualifiés en voile et un certain nombre de quotas ont été obtenus au bénéfice des performances de nos sportifs, mais cet été sera déterminant dans la perspective de notre représentation et de notre capacité à performer, dans un an, de l'autre côté de la manche. Un été décisif qui débordera largement sur l'automne, puisqu'un certain nombre de rendez-vous décisifs en cyclisme, en équitation, en cécifoot, en rugby fauteuil, en tennis de table, en judo ou encore en tir à l'arc se dérouleront à la rentrée prochaine.
 Tout est mis en oeuvre, avec le soutien essentiel du Ministère des Sports et des fédérations homologues, pour que nos équipes s'y présentent, préparées, conquérantes et ambitieuses. Il est encore possible de rêver à une participation historique de la France aux Jeux Paralympiques, les 14es du nom, en nombre de sports et de sportifs présents à Londres !  Mais ne nous y trompons pas. Même si la valeur ajoutée de notre fédération dépasse largement le cadre du haut niveau, même si nous avons un rôle central et fondamental, notamment auprès des jeunes et des personnes les plus dépendantes, même si nous portons fièrement le projet d'une fédération multiple, et quelles que soient nos idées sur son évolution souhaitable face aux modifications profondes et rapides de son environnement, nous savons que le résultat de l'équipe de France paralympique aura un impact décisif sur l'idée que nos partenaires et le grand public pourront se faire de la « performance » de notre Fédération, et par conséquent, sur notre capacité à mener, dans l'avenir, un projet plus large au bénéfice du plus grand nombre.  Aujourd'hui, l'heure est avant tout d'être le mieux et le plus représenté possible, je remercie l'encadrement sportif de nos athlètes dans son ensemble, des clubs formateurs aux cadres nationaux, dont le travail permettra d'offrir à la France, une solide et riche équipe de France pour l'été 2012...
 Remise de médailles lors des Jeux de l'Avenir


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ZAPPING - L'ACTU DES SPORTS

L'INFO
LES FOOTBALLEURS SOURDS DÉFENDRONT LEUR TITRE EUROPÉEN !
 La participation au dernier championnat d'Europe de Futsal à Winterthur, en Suisse devait marquer le début d'une histoire pour la commission fédérale de foot sourds. Cependant, malgré les appels répétés de Gérard Masson, les sportifs français restaient suspendus de toute compétition internationale, rendant impossible cette première historique. Suite à la création d'un comité sourds au sein de la Fédération Handisport lors de l'Assemblée Générale du 16 avril, l'ICSD puis l'EDSO ont levé cette suspension, marquant le retour des sportifs sourds français sur la scène internationale.
 Le volley a été le premier sport à bénéficier de ce retour en grâce, un sport où la France ne joue pas encore les premiers rôles. L'équipe de France de football, quant à elle, possède un palmarès impressionnant. Troisième du premier Mondial de l'histoire, à Patras en 2008, les Bleus sont montés sur le podium des trois dernières éditions du championnat d'Europe remportant l'édition 2007 face à la Grande Bretagne. À un an du prochain Mondial, et deux ans après avoir buté sur le podium des Deaflympics, les footballeurs, véritable vitrine du sport pour sourds en France, vont donc pouvoir défendre leur titre européen, un soulagement mais aussi un véritable défi sportif.
 En effet, seul l'Italie a remporté le titre européen deux fois de suite. En outre le continent européen a trusté les podiums du Mondial de Patras et des Deaflympics de Tapei. L'Ukraine, vainqueur des derniers Deaflympics, et du dernier championnat d'Europe de futsal ainsi que la Turquie, vicechampionne du Monde en titre seront d'ailleurs dans le même groupe que la France. La tâche s'annonce difficile mais après avoir longtemps craint de ne pas être présents, les Bleus auront plus d'une raison de briller à Odense (Danemark) du 27 juin au 9 juillet.
// A. Daviré

ATHLÉTISME
 >> Le Marathon de Paris fauteuil a été remporté pour la seconde année consécutive, par Heinz Frei. Le Suisse de 53 ans n'a laissé aucune chance au Français Pierre Fairbank pourtant bien calé dans sa roue durant toute la seconde partie de la course.
 >> Les championnats de France du 10 km se sont déroulés à Fougères sur Bièvre, le 24 avril et c'est Julien Casoli qui s'est imposé en fauteuil masculin. Agnès Lacheux remporte le titre féminin. Chez les debout, Nicolas Bompard et Catherine Antoine franchissent la ligne en tête.
 >> Après plusieurs années d'absence, le 30 avril a vu le retour des championnats de France par équipe à Saint-Cyr-sur-Loire. Soixante-treize athlètes, représentants vingt clubs, sont venus en découdre. L'Avia Club d'Issy les Moulineaux qui a présenté le meilleur collectif d'athlètes, est sacré cette année.

BADMINTON SOURDS
 >> Le Championnat de France en double s'est déroulé les 7 et 8 mai à Montpellier et a mis à l'honneur les paires LebaronDe Groulard (ASSS Caen) chez les dames, Soendergaard-Sokdy (AH Auxerre) chez les messieurs, et Leblanc-Zimini (ESS Paris) en double mixte.

BASKET FAUTEUIL
 >> Sans chômer, le CS Meaux a décroché le 1er mai, à Tolède la cinquième Coupe d'Europe de son histoire. Après la Vergauwen Cup en 2010, le club francilien s'est imposé en finale de la Brinkmann Cup.  >> La Coupe de France a été remportée pour la troisième année consécutive, par le CS Meaux, le 13 avril. Toulouse déjà finaliste la saison dernière s'est incliné une nouvelle fois à Bercy (52-63).  >> En mai, l'Équipe de France a participé à deux tournois internationaux, bilan : une deuxième place à Manchester dans le cadre de la BT Paralympic World Cup, une troisième place à Mulhouse au tournoi des 4 Nations et des victoires très encourageantes.

CYCLISME
 >> Les deux français Joël Jeannot (MH3) et Jacky Galletaud (MC3) partis à Sydney en Australie du 4 au 7 mai pour disputer la première manche de Coupe du Monde ont chacun pris la première place des deux courses dans lesquelles ils étaient engagés, le contre la montre et la course en ligne. De précieux points UCI ont ainsi été accumulés en vue de la qualification pour Londres 2012.

CÉCIFOOT
 >> L'Équipe de France catégorie non-voyants, a obtenu début avril l'argent à l'occasion des Jeux Mondiaux IBSA. Les Bleus, champions d'Europe en titre se sont inclinés en finale (3-0) face à l'Iran, révélation de ce tournoi.

FOOT FAUTEUIL
 >> En D2 Lorient est assuré du titre à un week-end de la fin de la saison, grâce à une avance de 15 points acquise sur son principal adversaire, Talence (47 points contre 32). À deux matches de la fin de la saison, Lyon s'est assuré le titre en division 3, obtenant du même coup sa promotion en division 2.

FOOT SOURDS
 >> Vitry après avoir remporté la Coupe de France face à Lyon (2-1), s'est imposé en finale du Championnat de France face à Nantes, le 30 mai sur un score sans appel : 6-0 ! Paris qui remettait son titre en jeu s'est classé troisième après avoir disposé de Bordeaux en petite finale (7-0).

JUDO
 >>Lors de la 4e édition des Jeux Mondiaux IBSA à Antalya (Turquie) en avril, Sandrine Aurières-Martinet, catégorie – de 52 kg, a obtenu l’or tandis que les chez les hommes, Olivier Cugnon de Sévricourt (- de 90 kg) et Julien Taurines (+ de 100 kg) ont remporté tous les deux la médaille de bronze. Au classement par équipe, la France obtient la 3e place derrière l’Azerbaïdjan et la Russie.

PÉTANQUE SOURDS
 >>Le Championnat de France de pétanque en simple était organisé aux Clayes-sous-Bois les 16 et 17 avril. Chez les hommes, c’est Hahya Kasmi qui remporte le titre de Champion de France alors que Christiane Huguenin s’empare du titre chez les féminines.

RUGBY FAUTEUIL
 >>Le Stade Toulousain a remporté le titre national en dominant les phases finales du Championnat de France de quad rugby les 14 et 15 mai derniers.

SKI NORDIQUE
 >>Les Championnats du Monde 2011 qui se sont achevés le 10 avril dernier à Khanty-Mansiysk, en Russie, ont vu Yannick Bourseaux décrocher la seule médaille de la délégation tricolore, du bronze sur le biathlon « long ». Avec de nombreuses cinquièmes places, le bilan reste encourageant pour l’avenir.

TENNIS
 >>Lors de la finale de la Coupe du Monde de tennis-fauteuil en avril en Afrique du Sud, la France (tête de série n° 2), sacrée en 2009, s’est inclinée en finale contre les Pays-Bas (n° 1). >>La phase finale des Championnats de France Interclubs a eu lieu du 14 au 17 avril à La Garde. En Nationale 1, la finale a vu le succès de l’équipe de Rue le Crotoy, composée de Stéphane Houdet et Maikel Scheffers.

TIR SPORTIF
 >>La ville d’Alicante en Espagne a accueilli début mai la Coupe du Monde de tir sportif. L’Équipe de France a ramené trois médailles dont une en or grâce au trio Lacaze-Voltz-De la Forest dans la catégorie R5 à 10m.

TORBALL
 >>Lisieux a décroché le titre national en D1, le 15 mai à l’issue du week-end retour organisé à Chartres. Marseille, tenant du titre a pris la deuxième place devant Poitiers.

VOLLEY SOURDS
 >>Ronchin chez les femmes, et Bordeaux chez les hommes, ont été sacrés Champions de France à l’issue des phases finales qui se sont déroulées à Versailles le 2 avril.  >>L’équipe de France a obtenu le 21 mai à Antalya (Turquie), la sixième place de l’Euro 2011, après plus de dix années d’absence au niveau international. Les volleyeurs étaient les premiers à bénéficier du retour de la France au sein de l’ICSD.

Retrouvez tous les résultats sportifs détaillés sur handisport.org


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L'EXPLOIT - VOILE-SOF

SUCCÈS D'HYÈRES POUR DES LENDEMAINS EN OR
 Le trio breton composé de Bruno Jourdren, Nicolas Vimont Vicary et Eric Flageul en Sonar d'un côté et Damien Seguin en 2.4 de l'autre ont largement dominé la Semaine Olympique Française de la voile à Hyères (23 au 29 avril) dans leurs catégories respectives. Dès la première journée, les marins tricolores se sont rendus maîtres de la mer en remportant les premières régates au large des côtes varoises. À l'issue des six régates courues durant les trois premiers jours, le Sonar français totalisait déjà cinq victoires alors que Damien Seguin présentait le bilan de six victoires sur sept possibles. Au cinquième soir de compétition, avant même les dernières sorties du lendemain, la victoire finale s'est donc offerte aux deux équipages sans que la concurrence ait eu son mot à dire. Une belle navigation et une concentration optimale de tous les instants ont été une nouvelle fois les cartes maîtresses des marins de l'équipe de France, toujours très bien placée dans les régates internationales.
// R. Goude


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L'AGENDA

21 >> 26 Juin : Tennis
 La 26e édition du BNP Paribas Open de France réunira à Anthony (Hauts de Seine) l’élite mondiale du tennis.

10 >> 17 Juillet : Tir à l’arc
 Après les Championnats d’Europe organisés à Vichy l’an passé, la France se rendra à Turin pour les Championnats du Monde.

11 >> 19 Juillet : Cécifoot
 Après avoir remportée une médaille durant les Jeux Mondiaux IBSA d’Antalya en avril dernier, l’équipe de France B1 revient sur les terres turques pour le Championnat d’Europe à Ankara.

16 >> 23 Juillet : Escrime
 Au terme des Championnats de France de Joinville en mai dernier, les athlètes sélectionnés s’envoleront pour le Championnat d’Europe qui se tiendra à Sheffield (Grande Bretagne).

18 >> 21 Août : Canoë kayak
 Les 39es Championnats du Monde de course en ligne auront lieu à Szeged (Hongrie), échéance capitale car les quotas pour les Jeux de Londres 2012 y seront délivrés.

12 >> 19 Août : Voile
 Si les Bleus ont déjà sélectionné leurs deux bateaux pour Londres, les Championnats du Monde à Aalesund (Norvège), demeurent une étape importante pour la préparation des Jeux.

1 >> 9 Septembre : Équitation
 La Belgique accueillera le Championnat d’Europe de dressage à Moorsele.

5 >> 12 septembre : Cyclisme
 Les championnats du monde de paracyclisme sur route à Roskilde (Danemark), une occasion en or pour décrocher des quotas en vue de Londres.

6 >> 18 septembre : Basket fauteuil
 La France, vice-championne du monde, sera présente aux Championnats d’Europe masculins à Nazareth, occasion rêvée d’obtenir son billet pour Londres 2012.

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L'INVITÉ DU MAG : CRAIG A. CROWLEY


L'ÉGALITÉ PAR LE SPORT

 Dans un contexte apaisé avec la France, mais où la tenue des futurs Deaflympics (Jeux pour les sportifs sourds) est source d'inquiétudes, le Président du Comité International du Sport pour sourds (ICSD), Craig A. Crowley, a accepté de répondre à nos questions, sans détour.

"Le sport sourd est resté isolé durant trop d'années"

 Comment est née l'ICSD ?
 En 1924 pour organiser les « Jeux du Silence » à Paris. Les Jeux Olympiques se tenaient à Paris la même année. C'était la première fois qu'un groupe de personnes handicapées organisait une compétition internationale multisports, de véritables pionniers ! La mission fondamentale de l'ICSD a peu changé : conduire le sport pour sourds à travers le monde et permettre aux athlètes de haut-niveau sourds de pouvoir se réunir tous les 4 ans pour se confronter. Au fil des ans, l'organisation s'est développée avec, par exemple, l'introduction de championnats du monde.

 Comment travaillez-vous avec l'IPC et le CIO ?
 Le CIO reconnaît l'ICSD comme l'autorité chargée d'organiser les Deaflympics et le sport pour sourds au niveau international. Il nous attribue une subvention annuelle. Avec l'IPC, nous avons mis en place un protocole d'entente. L'organisation travaille activement pour établir des relations avec le monde du « sport entendant », le sport sourd est resté isolé durant trop d'années. Le monde du sport est riche de nombreuses interconnexions qu'il faut préserver pour prospérer.

 Les Deaflympics 2011 en Slovaquie ont été annulés à la dernière minute... Êtes-vous préoccupé par l'organisation des prochaines éditions ?
 Bien sûr, nous devons prendre des mesures. L'impact a été important pour nos athlètes et officiels qui se sont rendus en Slovaquie. Cela ne doit jamais se reproduire, l'organisateur slovaque a été condamné à 13 ans de prison. Il est impossible de prédire l'avenir des Deaflympics, mais il y a des valeurs fondamentales que je défendrai toujours, comme fournir le meilleur service possible à nos athlètes, pas moins que pour les athlètes olympiques et paralympiques, ou encore, toucher plus de jeunes, avec un message simple : l'égalité par le sport !

 Quelles sont vos priorités à la tête de l'ICSD ?
 L'organisation des Deaflympics, car les choses sont devenues complexes aujourd'hui. C'est une chose d'organiser les Deaflympics à Taipei en période faste, c'en est une autre de le faire à Athènes avec une conjoncture économique difficile. Nous avons beaucoup de travail afin d'assurer la cohérence, la régularité et la fiabilité des compétitions internationales, dans l'intérêt des athlètes. Notre travail s'oriente également vers les partenariats avec les institutions sportives, négligés depuis un certain temps. Nous avons fait une demande d'adhésion aux Jeux du Commonwealth, et nous aimerions voir cette approche étendue à d'autres compétitions localisées, comme les Jeux Méditerranéens.

 Le sport pour les sourds a-t-il du mal à trouver sa place sur la planète ?
 Dans de nombreux endroits du globe, les sourds doivent se battre pour affirmer leur place dans la société, moins dans le sport. Une énorme disparité de traitement existe d'un pays à l'autre. En Italie, par exemple, le sport pour sourds est relativement bien soutenu par le gouvernement, qui pourtant, ne reconnait pas la langue des signes. Aux États-Unis, des universités intègrent la langue des signes et l'une d'elle est spécialement dédiée aux sourds ! Les services de téléphonie vidéo y sont fournis gratuitement. Par contre, il n'y a pas de protection du gouvernement en faveur du sport sourd comme c'est le cas pour les sports olympiques et paralympiques.

 La notion de «culture sourde» est-elle inextricablement liée avec le sport sourd ?
 La culture sourde peut être très stimulante. Le nageur Terence Parkin, qui a participé aux Jeux Olympiques et aux Deaflympics, explique que sa médaille olympique était un aboutissement sportif, mais qu'être parmi les autres athlètes sourds aux Deaflympics, communiquer dans sa langue maternelle, la langue des signes, lui donnait un véritable sentiment d'être en famille.

 Avec Eugène Rubens-Alcais, la France a-t-elle joué un rôle important dans le développement du Sport sourds ?
 Le sport sourd est apparu avant lui. Mais il a apporté un aspect essentiel : la compétition internationale de haut-niveau. En organisant les Jeux de Silence, il a permis un énorme bond en avant pour la reconnaissance des personnes sourdes. Avec le belge Antoine Dresse, ils ont imaginé un mouvement parallèle à celui du sport olympique. Leur action a été source d'une grande fierté pour les personnes sourdes. Quelles sont les prochaines étapes pour que la France réintègre définitivement l'ICSD et l'EDSO ? Après les élections en cours pour créer le nouveau Comité de coordination des sportifs sourds français, un vote du Congrès de l'ICSD aura lieu en septembre. J'ai hâte de voir le retour de la France définitivement approuvé.


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BIO & REPÈRES - CRAIG A. CROWLEY


47 ans, britannique, athlète, entraîneur et président-fondateur de l'organisation du sport pour sourds au Royaume-Uni Élu 8e président de l'ICSD lors des Deaflympics de Taïpeï en 2009

HISTOIRE

1910 : Club Sportif des Sourds-Muets de Paris (1er club sourd français)
1918 : Fédération Sportive des SourdsMuets de France (FSSMF)
1924 : Eugène Rubens-Alcais organise les premiers « Jeux Internationaux du Silence » à Paris (9 pays engagés - 132 concurrents dont une femme - 5 sports : athlétisme, football, natation, tir et cyclisme).
1927 : Comité International des Sports Silencieux
1949 : 1ers Deaflympics d'hiver à Seefeld en Autriche (33 athlètes - 5 pays).
1956 : Fédération Sportive des Sourds de France (FSSF)
1963 : Mort d'Eugène Rubens-Alcais « Le Baron de Coubertin sourd-muet »
1983 : Création de l'European Deaf Sport Organisation (EDSO)
2008 : La FSSF intègre la FF Handisport


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L'ÉVÉNEMENT : JEUX NATIONAUX DE L'AVENIR HANDISPORT

D'INCROYABLES TALENTS À TALENCE
L'excitation est palpable à quelques minutes du début des compétitions. Les jeunes athlètes venus en nombre de France et d'Outremer sont, plus que jamais, prêts à se dépasser pour atteindre la première marche du podium. Retour sur quatre jours d'effervescence sportive au coeur du CREPS de Talence.

 40 ans déjà que les Jeux Nationaux de l'Avenir font rêver des athlètes âgés de 10 à 20 ans venus de toute la France. Cette édition n'a pas dérogé à la règle puisque 700 jeunes, farouches représentants de l'avenir du mouvement handisport, se sont donnés rendez-vous à Talence (Gironde). Mais qu'on ne s'y trompe pas, Jeux de l'Avenir ne rime pas forcément avec compétition : nos athlètes en herbe sont avant tout là pour partager des moments inoubliables entre copains.
 À quelques heures du début de la cérémonie d'ouverture, le stress est à son paroxysme : des centaines de personnes s'affairent : comité d'organisation, bénévoles, tout est mené tambour battant pour que cette édition soit un grand succès et que les 56 délégations présentes en gardent, une fois encore, un souvenir impérissable. Au final le pari est incontestablement réussi : record de participation avec 700 jeunes réunis en un même lieu pour fêter le sport.
 Mais les Jeux Nationaux de l'Avenir n'auraient pas la même saveur sans la présence de grands champions : Romain Noble et Damien Tokatlian, respectivement champions du monde d'escrime au fleuret et au sabre ont animé des initiations, prodiguant ainsi leurs conseils avisés aux athlètes. Les jeunes nageurs, quant à eux, ont eu la chance de partager le bassin avec les parrains de la discipline comme Sami El Gueddari ou encore Extitzu Vivanco, tous deux en lice aux Jeux Paralympiques de Pékin.
 Fabrice Meunier, médaillé d'argent en tir à l'arc aux Jeux Paralympiques de Pékin a, lui aussi, atteint sa cible malgré un temps capricieux : il n'a pas hésité à dévoiler tous ses secrets de champion aux jeunes archers. Médailles, photos et autographes, les participants ne sont pas rentrés chez eux les mains vides mais surtout la tête pleine de souvenirs : les artistes présents à l'évènement comme le rappeur marseillais et parrain d'honneur de l'évènement, l'Algérino, le duo bordelais Taïnos, le groupe de La Selesao, les acrobates du Cri de la Carpe ou encore Florian le Magicien ont mis le feu au Creps de Talence et ont partagé des moments privilégiés avec une foule enthousiaste ! Victime de son succès, ce grand rendez-vous rassemble de plus en plus de participants à chaque édition. Alors rendez-vous dans deux ans !
// M. Watelle


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3 QUESTIONS À UGO CAMPILLO, 11 ANS
Handiclub Petit Tremblay, Corbeil Essonne

 Comment s'est déroulée pour toi cette deuxième participation aux Jeux ?
 Je suis super content, je me suis encore beaucoup amusé cette année, c'est un événement que je ne raterai pour rien au monde. À Angers, j'avais eu la chance de porter la flamme lors de la cérémonie d'ouverture, ça a été une expérience extraordinaire, il était donc hors de question de ne pas revenir. Cette année, j'ai participé à quatre épreuves : relais 4 x 50 dos (natation), vortex (athlétisme), balle lestée (athlétisme) et foot à 5 et comme tu peux le voir je ne repars pas les mains vides (4 médailles autour du cou...)

 Que représentent ces médailles pour toi ?
 C'est une très grande satisfaction pour moi d'avoir gagné ces médailles, je me suis beaucoup entraîné depuis la dernière édition à Angers et même si l'objectif n'est pas de gagner, je ne mets pas de côté l'aspect « compétition » et je veux faire honneur à ma délégation. C'est aussi une grande fierté de pouvoir accéder au podium et d'être applaudi comme un champion. C'est, je l'espère, un bon présage pour la suite.

 Quel sera ton meilleur souvenir ?
 Je n'ai pas un souvenir particulier en tête, ce que je retiendrai de ces jeux, c'est d'avoir participé aux compétitions et surtout d'avoir profité de l'ambiance générale, de la joie et de la bonne humeur de tout le monde: que ce soient les compétitions sportives, les animations ou encore les concerts, tout a été à la hauteur de mes espérances et de celle de mes copains. C'est un évènement spécial où je sais que je vais profiter et m'amuser au maximum. J'espère revenir dans deux ans et si possible ramener d'autres médailles pour le Handiclub Petit Tremblay !


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LE DOSSIER : DOPAGE - TOLÉRANCE ZÉRO


 Sport et dopage, deux termes qui ne devraient jamais aller ensemble mais, qui sont malheureusement souvent liés. Entre sensibilisation, contrôles, information et prévention, la lutte contre le dopage est au coeur de la politique de toutes les fédérations sportives, pour un sport sain, respectueux de la santé et en accord avec l'esprit sportif. En lien avec le Ministère des Sports et l'AFLD (Agence française de lutte contre le dopage), Handisport développe une politique très active de lutte contre le dopage, pour le bien des athlètes et du sport.
 Pourquoi se doper ? Pour Dominique Pailler, médecin fédéral de la Fédération Française Handisport, l'intérêt dans le milieu du Handisport est limité : « La marge de progression avec des moyens naturels et tellement grande, qu'avoir recours au dopage n'est pas très futé. Il existe tellement de moyens naturels : un entraînement quotidien tout d'abord, la diététique, l'arrêt du tabac, la psychologie. Et se doper coûte cher, c'est pourquoi la plupart des athlètes handisport qui le font à l'heure actuelle ont recours à des produits communs, facilement détectables depuis des années ».
 Les risques liés au dopage sont graves : suspension, interdiction d’encadrement et même d’entraînement, risque pénal, et, du côté de la santé, une espérance de vie réduite, un risque de mort subite et une addiction aux produits dopants. De plus, comme le rappelle Noël Chevaudonnat, en charge de la lutte anti-dopage pour la Fédération : « En allant au-delà de ses capacités, le sportif peut aller au-delà de son jugement et blesser autrui. » Il existe plusieurs types de produits dopants, tous n’ont pas les mêmes effets, ni les mêmes conséquences sur l’organisme. Nous pouvons en distinguer sept grandes familles, les stimulants (amphétamines, caféine, cocaïne, adrénaline) agissent surtout sur le système nerveux central et cardiovasculaire ; les analgésiques narcotiques (morphine, héroïne, cocaïne, cannabis) agissent sur le cerveau ; les anabolisants, hormones anabolisantes masculines (testostérone, nandrolone), ou autres anabolisants tels que les bêta-2 agonistes ; les corticostéroïdes, substances sécrétées naturellement ou produites par un procédé synthétique (cortisone…) ; les hormones peptidiques et glucoprotéiniques (HCG, ACTH, HGH, EPO) sont des substances naturelles qui provoquent la production d’autres hormones comme la testostérone et les corticostéroïdes ; les béta-bloquants régularisent et ralentissent le rythme cardiaque. Enfin, les diurétiques augmentent le volume d’urine formée, ils agissent sur les reins en leur faisant retenir moins d’eau et de sels.

DES « DROGUES DOUCES »
 Pour Dominique Pailler « Si l’on regarde les chiffres tangibles, le mouvement Handisport connaît peu de dopés, au total cela ne représente que 10 à 15 personnes, alors que l’on fait des contrôles depuis déjà 40 ans ! Il faut aussi savoir que la majorité des contrôlés ne sont pas sur liste de haut niveau. » À ce jour, la majorité des contrôlés positifs l’ont été à des drogues douces. Pour Noël Chevaudonnat : « Jusqu’ici nous avons eu la chance d’avoir peu de cas de dopages, cependant, depuis 2010, on note que peu de produits dopants circulent dans le milieu Handisport, mais en revanche, on note une augmentation des drogues douces, ce qui est tout aussi grave car, non seulement c’est considéré comme du dopage, mais cela sous-entend également l’utilisation de produits illicites qui engage un risque judiciaire (jusqu’à un an d’emprisonnement et 3 750 € d’amende) ! » Les chiffres de l’AFLD vont également en ce sens, la consommation de cannabis représente 40% des analyses positives en raison, notamment, de sa longue présence dans l’organisme après consommation.

"Dans le milieu Handisport, on note une augmentation des drogues douces"

LES PRINCIPAUX ACTEURS DE LA LUTTE ANTI-DOPAGE
 L’AMA, l’Agence Mondiale Anti-dopage, est née le 10 novembre 1999, afin de promouvoir et coordonner un plan international de lutte contre le dopage dans le sport. C’est désormais elle qui liste les substances et procédés interdits fixés chaque année après avis d’un comité scientifique. L’AMA est une organisation indépendante composée et financée à parts égales par le mouvement sportif et les gouvernements. Ses activités principales sont la recherche scientifique, l’éducation, le développement antidopage et la supervision de la conformité au Code mondial antidopage. Ce code regroupe un ensemble de règles, qui constituent les bases des règles anti-dopage pour les organisations sportives et les autorités publiques. La France n’est pas en reste avec l’AFLD, Agence Française de Lutte contre le Dopage, autorité publique indépendante créée en 2006 chargée de définir et de mettre en oeuvre les actions de lutte contre le dopage sur le territoire. L’AFLD exerce ses responsabilités dans six domaines complémentaires : l’organisation des contrôles antidopage, les analyses des prélèvements, le suivi des procédures disciplinaires, la délivrance des AUT, les actions de recherche et de prévention, et enfin la présence internationale et de conseil auprès des fédérations et du Gouvernement. L’AFLD c’est 10 000 contrôles et analyses par an, 1000 demandes d’AUT, c’est elle qui définit les contrôles sur son territoire chaque année à travers le Programme Annuel de Contrôle. Pour les compétitions internationales, elle travaille en lien avec l’AMA et les fédérations internationales.

CONTRÔLE
 Tout sportif licencié ou non, peut en loisirs, en compétition ou à l’entraînement, être soumis à un contrôle anti-dopage. Sur le territoire français ces contrôles sont organisés par l’AFLD et peuvent survenir à tout moment. Ce sont les préleveurs, personnes agrémentées par l’AFLD qui effectuent le prélèvement. Si un sportif refuse de faire le prélèvement, s’il le rend trop tard ou s’il est manquant à un endroit pourtant indiqué dans son planning, tout ceci constituent des comportements condamnables par l’AMA. Les prélèvements effectués seront ensuite transmis au département des analyses de l’AFLD. Les analyses sont effectuées sur des échantillons anonymes et transmis confidentiellement aux autorités compétentes pour décodage. Un sportif n’est pas déclaré positif à son contrôle, on dit qu’un contrôle est anormal, c’est uniquement lorsqu’un avis de jugement sera tombé, après plusieurs semaines de procédure, que l’on pourra dire que le sportif est positif à un produit dopant. Lors de la procédure, le sportif peut se défendre lors de l’instruction et préparer un dossier qui étayera sa défense.

L’EXCEPTION HANDISPORT
 En milieu Handisport, de part les nombreuses pathologies liées au handicap, de nombreux médicaments sont utilisés, or comme le précise Dominique Pailler : « Les patients ne savent pas toujours si ce qu’on leur prescrit figure sur la liste des produits dopants, et beaucoup ne pensent tout simplement pas à poser la question. Il suffit pourtant tout simplement de le demander à son médecin ou d’entrer le nom du médicament sur le site internet du Ministère. On répète aux sportifs de toujours dire lors de chaque visite chez le médecin : je suis sportif. » Les sportifs doivent par ailleurs se méfier des médicaments génériques, et les refuser car certains adjuvants peuvent figurer sur la liste des produits dopants. Un autre réflexe à avoir est de n’acheter aucun produit sur internet, le principe actif, vendu sur la notice sera bien là, mais souvent mal dosé. Cependant, lorsque l’état de santé du sportif exige un traitement thérapeutique, le sportif pourra détenir ou utiliser ces substances interdites s’il bénéficie d’une autorisation d’usage à des fins thérapeutiques (AUT). Dans ce cas seulement, il n’encourt pas de sanctions disciplinaires. Seulement cette demande d’autorisation doit avoir été remplie au préalable ! Comme le rappelle Noël Chevaudonnat : « Les sportifs doivent se retirer de la tête l’idée que venir à un contrôle avec une ordonnance d’un médecin remplace un AUT. Cela ne se passe plus comme ça depuis cinq ans déjà ! Ce n’est pas une exonération, seule l’AUT est valable. » Pour Dominique Pailler « Il existe une disproportion entre la réglementation, le risque encouru et le manque de réflexion de la part de certains sportifs. Pourtant, on ne peut pas dire que le Ministère n’informe pas à ce sujet ! »
// M. Mainguy


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REPÈRES - SPORT ET DOPAGE : UNE LONGUE HISTOIRE

 Si le dopage semble exister depuis l'antiquité, la première fois que le terme apparaît, c'est en 1903 dans le petit Larousse. Plutôt restrictif, le terme ne concerne à l'époque que les chevaux de course. En 1950, sur ce même Larousse, la définition du mot dopage s'élargit : « absorber un stimulant ou toute substance modifiant ou exaltant considérablement certaines propriétés avant de se présenter à un examen, une épreuve sportive. » Pour sa part, la France a été très active dans la lutte anti-dopage, en devenant même, avec la Belgique, le premier pays à légiférer dans ce domaine. Ainsi, la première loi sur le dopage date du 1er juin 1965 : « Est considéré comme dopage le fait d'administrer sciemment en vue ou au cours d'une compétition sportive des substances destinées à accroître artificiellement et passagèrement les possibilités physiques d'un sportif et susceptibles de nuire à sa santé ». Cette première loi sanctionnait pénalement le dopage avec l'une des substances visées dans le décret d'application du 10 juin 1966. La persistance du phénomène dopage a conduit les pouvoirs publics à modifier la législation afin de la rendre encore plus efficace avec la loi du 28 juin 1989 dite « Loi Bambuck ». Pour finir, la loi du 23 mars 1999 a fini d'encadrer la lutte antidopage et nous donne une dernière définition du dopage sportif : « utilisation de substances ou de procédés de nature à modifier artificiellement les capacités d'un sportif. »

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AVIS D'EXPERT - NOËL CHEVAUDONNAT

 En 2009, Gérard Masson et Dominique Pailler souhaitaient désigner une personne, élue fédérale, non médecin pour être en charge de la lutte antidopage, c'est Noël Chevaudonnat qui est nommé à ce poste, ses missions : veille réglementaire (texte et images), prévoyance (sensibiliser les athlètes) et curatif (former au contrôle antidopage). La tâche est gigantesque et le rôle inédit :
 « Il n'y a pas d'élu dédié 100% au dopage dans d'autres fédérations. Mon rôle a été créé sur mesure à la Fédération Handisport et est né de la volonté très nette du Président. A la Fédération Handisport, nous ne voulons pas de dopage. Notre politique est celle de la tolérance zéro, nous ne pouvons pas concevoir qu'un athlète qui porte le maillot de l'équipe de France soit contrôlé positif. Aussi, à l'avenir je souhaiterais faire de la prévention auprès des jeunes, lors de grands rassemblements notamment.»
Contact : Noël Chevaudonnat antidopage@handisport.org

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ENTRETIEN : VÉRONIQUE LEBAR
Responsable médicale pour l'Agence Française de Lutte contre le Dopage (AFLD), Véronique Lebar est notamment en charge du dossier des AUT, les Autorisations d'Utilisation Thérapeutique. Explications...

 Dans quels cas un sportif peut-il faire une demande d'AUT ?
 Si un sportif est obligé, car sa pathologie le réclame, d'utiliser un produit qui figure sur la liste des produits interdits diffusés par l'AMA et l'AFLD, il peut faire une demande d'AUT (Autorisation d'Utilisation Thérapeutique) afin de pouvoir être protégé en cas de contrôle. Trois substances sont cependant interdites le Salbutanol, le Salmeterol (inhalé) et les corticoïdes (locaux). Pour faire sa demande d'AUT, le sportif retire alors un formulaire de demande sur le site internet de l'AFLD, il le remplit avec l'aide de son médecin et y insère toutes les pièces médicales nécessaires (examens, description de la pathologie, ordonnances..), et il envoie son dossier complet en recommandé A/R à l'AFLD. L'agence lui répondra ensuite dans un délai d'un mois maximum.

 Comment est examinée une demande d'AUT ?
 Trois experts, un spécialiste et deux médecins du sport instruisent le dossier et rendent leur verdict, soit c'est l'accord, ainsi le sportif pourra utiliser cette substance pendant une compétition, soit c'est le refus, ce qui veut dire que le sportif ne sera pas couvert par une AUT en cas de contrôle. Attention cependant, le sportif doit prouver dans son dossier qu'il a bien essayé toutes les alternatives thérapeutiques possibles auparavant, si ce n'est pas le cas, l'AFLD pourra refuser sa demande en lui recommandant de tenter cette possibilité.

 Une AUT doit-elle être renouvelée régulièrement ?
 Une AUT a une durée de vie limitée à un an. Aussi, chaque année, le sportif doit donc remplir un dossier de demande de renouvellement d'AUT.

SE RENSEIGNER

- Liste des interdictions 2011 sur : wada-ama.org ou legifrance.gouv.fr
- Ministère des Sports : www.sports.gouv.fr
- Agence Française de Lutte contre le Dopage : www.afld.fr
- Agence Mondial Anti-dopage : wada-ama.org
ÉCOUTE DOPAGE : 0 800 15 2000

LA QUESTION - Boosting : mythe ou réalité ?

 Une pratique considérée comme du dopage concerne bien spécifiquement le milieu Handisport, il s'agit du boosting. Mythe ou réalité, rien n'a encore été prouvé à ce jour. Le boosting consiste à provoquer des sévices auto infligés (coup de cutter sur les pieds, punaises sous les fesses...) ayant pour but de provoquer une hausse de la tension artérielle. Pour Dominique Pailler : « On en parle depuis 15 ans, il n'existe à ce jour pas de preuve, mais tout le monde sait que cela existe. Cette stimulation provoquerait une hausse de la tension, intéressante dans les sports d'endurance (marathon, handbike...). Si l'on sait comment faire monter une tension, on ne sait en revanche pas comment la stabiliser, c'est une technique qui serait loin d'être fiable, surtout quand on sait que d'autres moyens, moins dommageables permettent d'augmenter sa tension, se retenir d'uriner par exemple. »


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EXPÉRIENCE : DOMINIQUE PAILLER - UN MÉDECIN AUX CÔTÉS DU HANDISPORT
Spécialiste de médecine physique et réadaptation et médecin du sport, Dominique Pailler est médecin fédéral de la FF. Handisport, en parallèle de sa carrière de médecin chef d'un centre de rééducation de la Fondation Hospitalière Sainte-Marie. Rencontre avec une encyclopédie du handisport qui, avec plus de 30 années au service de la Fédération, a vécu de l'intérieur l'évolution du mouvement.

 Comment résumer ces 31 années ?
 Ce pourrait être un inventaire à la Prévert : deux Paris Dakar, des dizaines de compétitions internationales, de stages et de réunions de commission médicale ; des centaines de cours et d'exposés ; des milliers de discussions autour d'un verre avec des amis ; des centaines de milliers de kilomètres parcourus, soit près d'un aller-retour Terre Lune... Mais la fédé et moi, c'est d'abord un échange. J'ai énormément donné : du travail, de l'énergie et beaucoup de temps, 12 à 15 heures par semaine, la moitié des week-ends pendant 20 ans, une grande partie de mes vacances et cela, comme pour beaucoup, au dépens de ma vie familiale. J'ai aussi beaucoup reçu, à commencer par une partie de mon acquis professionnel, grâce au père spirituel de la commission médicale, Jean-Bernard Piera, mais aussi à mes collègues et particulièrement à mon complice Jean-Claude Druvert, et avant tout aux sportifs. C'est une chose de recevoir un patient en consultation et une autre bien différente de côtoyer un sportif qui vit le handicap. Je dois aussi à la fédération beaucoup d'amis et de nombreux moments magiques, de l'entrée sur le stade à une cérémonie d'ouverture à une plongée de nuit aux Antilles avec un tétraplégique ou au bonheur d'enfants pendant les Jeux de l'Avenir.

 Le type d`interventions médicales a-t-il évolué selon vous au fil des ans ?
 Ce sont plutôt les pratiquants qui ont changé, le goût de l'effort est moins répandu à l'inverse de celui du plaisir, d'où les demandes de raids et autres sorties nature. On venait à la fédération pour la compétition. Maintenant, on veut occuper ses loisirs à des activités de nature, ponctuelles, excluant un entraînement régulier. Le monde sportif valide suit la même évolution. À haut-niveau, l'augmentation des performances a mené à une spécialisation). À mes débuts, des sportifs obtenaient des médailles dans plusieurs sports, désormais les athlètes en pratiquent un seul, voire une seule épreuve. Si les sportifs sont de mieux en mieux préparés, les interventions médicales concernent toujours surtout le handicap. En hygiène, la grosse évolution c'est l'hydratation. Il y a 30 ans, nos athlètes buvaient peu, pour ne pas devoir aller aux toilettes. Notre insistance a fait passer le message. En revanche, nous avons encore du chemin à faire vis à vis du tabac !

 En quoi l'approche médicale des sportifs de haut-niveau a-t-elle évolué ces dernières années ?
 Le suivi médical rendu obligatoire par le Ministère date d'une vingtaine d'années. Mais dès 1987 nous faisions des bilans médicaux, en vue des Jeux. Cela nous a permis de découvrir précocement des pathologies, de sensibiliser les athlètes, comme sur le fait qu'un problème dentaire peut retentir sur les tendons... Du coup, le comportement des sportifs vis-à-vis de leur corps a évolué, ils sont plus attentifs et ils ont compris l'importance des soins kinés.

 Pouvez-vous nous citer des souvenirs marquants, drôles, insolites, ou plus durs, sur les compétitions handisport ou aux Jeux Paralympiques ? Nous sommes partis à Séoul, avec une athlète qui, après plusieurs opérations, ne pouvait plus se nourrir normalement. Elle devait être alimentée la nuit par sonde gastrique et devait être perfusée trois fois par semaine, pour des vitamines : une mini-réanimation. Il est facile d'imaginer la réaction d'André Auberger à la découverte, pendant le vol vers la Corée, des flacons strappés au coffre à bagage, alors qu'à l'époque nous nous battions tous pour transformer l'image de nos pratiquants d'handicapés en sportifs ! C'était une lourde responsabilité que d'emmener cette athlète mais quel pied quand elle a gagné à deux reprises !

 Quel est l'avenir de la commission médicale ?
 Beaucoup de nos membres sont de ma génération. Les jeunes médecins sont peu disponibles, très sollicités, et si travailler pour la FFH les enrichira, ce ne sera pas pécuniairement ! En dix ans, le nombre d'acteurs des autres secteurs fédéraux s'est beaucoup accru : techniciens du sport, communication, comptabilité alors qu'une grosse part du travail de la commission repose toujours sur les mêmes quatre personnes. Contrairement aux autres fédérations, la Fédération française Handisport ne peut guère compter sur des médecins issus de son milieu pratiquant.

 Globalement selon vous, le mouvement est-il en bonne santé aujourd'hui ?
 Le mouvement est certainement à un tournant. L'arrivée de l'argent modifie les rapports humains : si le médecin émet une contre-indication avant les Jeux pour un sportif, ayant une chance de médaille et donc de prime, l'agressivité risque d'être à la hauteur de la déception. La venue de cadres issus du milieu valide est garante de performances mais change les comportements et il y a des risques de déviations. L'intérêt du monde sportif valide pour les pratiques par des handicapés est satisfaisante mais s'il ne s'agit d'intégrer que les athlètes de haut-niveau, que se passera-t-il pour les autres, pour les grands handicapés, pour les jeunes et les seniors ? Et il s'agirait d'une politique à courte vue : d'où viendrait la relève ?
// M. Mainguy


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BIOGRAPHIE DOMINIQUE PAILLER

59 ans
Profession : Médecin chef du Centre Paris-Est de la Fondation Hospitalière Sainte Marie, Noisy le Sec.
Autres activités : Médecin fédéral national de la Fédération Française Handisport depuis mars 1993. Coordinateur de l'équipe médicale aux Jeux d'été de 1984 à 2008, préparateur des couvertures sanitaires aux Jeux d'hiver de 1992 à 2010. Coordinateur de l'équipe médicale à de multiples organisations fédérales : Coupes du monde d'escrime, championnat du monde de basket, de tennis de table...

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MOUVEMENT - L'ACTU FÉDÉRALE

CALEPIN

ANTILLES ET GUYANE
 Du 14 au 30 mai, Gérard Masson, au titre du Comité Paralympique et Sportif Français, a effectué une tournée de 15 jours dans l'archipel des Antilles et en Guyane française. Ce déplacement placé sous le signe du développement du sport pour personnes handicapées en terres créoles comportait trois étapes. Il a débuté par la Guadeloupe, suivi d'une escale en Martinique, pour se terminer avec un séjour en Guyane française. Au programme de ce séjour : rencontres avec les structures sportives, les élus des collectivités, les parlementaires, les représentants du mouvement sportif local et les entreprises. De nombreux thèmes ont été soulevés comme les liens locaux entre handisport, le sport adapté et le sport « valide », la création ou le développement des structures, le rôle des partenaires institutionnels ou privés, les transports et les synergies entre les trois régions.

DISTINCTION
 Le 29 mars dernier, le Premier Ministre, François Fillon, a remis les insignes d'Officier dans l'Ordre National de la Légion d'Honneur à Murielle Vandecappelle Siclis, Championne Paralympique d'Escrime, Ambassadrice de la Mission Handicap IBM France.

VACANCES SPORTIVES
 La Fédération organise avec l'UCPA et grâce au soutien du Ministère et de l'ANCV, un nouveau programme de vacances sportives pour les «jeunes». Ce projet sportif se fixe pour objectifs, de faire découvrir la pratique des sports de nature à des jeunes de 13 à 17 ans, d'impulser une pratique régulière en coordination avec les comités régionaux et départementaux, et d'être accessible au plus grand nombre. La première édition aura lieu du 3 au 9 juillet prochain sur le site UCPA de Serre Chevalier dans les Hautes-Alpes. Au programme : activités en eaux vives, randonnée avec une nuit en refuge, voile, du VTT/FTT et tir à l'arc. Dans un cadre exceptionnel au coeur des montagnes, les jeunes pourront pratiquer en toute sécurité grâce à un encadrement professionnel formé, ainsi qu'à une pédagogie et du matériel adaptés. Aucun niveau de pratique n'est exigé. Vingt places seulement sont disponibles pour cette première édition.
Infos : Sandra Mauduit, 06 14 44 46 19, s.mauduit@handisport.org

TOMBOLA LONDRES 2012
 Comme tous les quatre ans, la Fédération organise une grande tombola à l'occasion des Jeux Paralympiques d'été. Cette opération sera lancée auprès de tous les clubs affiliés en juin 2011, suivie d'une information plus complète mi-septembre. Elle se déroulera du 1er novembre 2011 au 30 septembre 2012. À partir du 1er décembre 2011, tous les clubs recevront 50 carnets de 5 billets à 2 . Les clubs n'auront aucune prise de risque, dans la mesure où les commandes de carnets pourront être effectuées sans avance de fonds et les billets invendus seront repris par la Fédération. De plus ils percevront 1 sur chaque billet, soit 50 % (40 % il y a 4 ans) avec en outre la fourniture gracieuse de supports de communication. Le tirage au sort désignera les heureux gagnants en novembre 2012. Les trois premiers lots sont une voiture, un scooter et un voyage pour deux personnes. L'implication de chacun est essentielle à la réussite de cette grande opération.
Renseignements : tombola@handisport.org

STAGE JEUNES À POTENTIEL
 Après une cuvée 2010 prometteuse, le stage « Jeunes à potentiels » sera de retour au CREPS de Wattiginies (59) du 11 au 15 juillet. Pas de multi-sports cette année, chaque participant devra se concentrer sur une seule discipline parmi le judo, l'athlétisme, le tennis de table ou le basket. La cinquantaine de jeunes participants réaliseront des tests afin de mieux connaître leurs capacités physiques et s'entraîneront toute la semaine. Au terme de ce stage, les plus talentueux seront retenus pour un suivi annuel.
Infos : Sami El Gueddari, s.elgueddari@handisport.org

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BAROMÈTRE JUIN 2011

Saison sportive 2010-2011, après 10 mois

23 629 licencés
1 132 associations

Top 5 régions – licencés

Ile de France : 3 463
Rhône Alpes : 2 687
Nord Pas de Calais : 1 730
Lorraine : 1 589
Bourgogne : 1 176

Top 5 régions – progression *

Martinique : 106,78 %
Champagne Ardennes : 106,05 %
Languedoc Roussillon : 105,68 %
Côte d’Azur : 105,53 %
Franche Comté : 105,19 %

Top 5 sports

Natation : 2789
Basket : 1647
Boccia : 1544
Sarbacane : 1440
Tennis de table : 1172

* Pourcentage de réalisation par rapport à la fin de la saison précédente


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RÉTRO - DIAGNOSTIC ÉVOLUTIF

 Des Jeux de Stoke Mandeville à Pékin, les caractéristiques de l'encadrement médical des équipes de France ont bien évoluées. Dominique Pailler médecin fédéral, a développé les rôles de la commission médicale de la Fédération, il raconte...
 Chaque année, se tenaient les Jeux de Stoke Mandeville. L'équipe de France n'était composée que de 40 à 50 personnes, et seuls les sportifs en fauteuil pouvaient y participer. Le rôle des médecins se limitait alors uniquement à refaire les classifications. L'encadrement sanitaire se limitait à un couple de personnes bénévoles à la fonction de soigneurs, ils n'avaient aucune compétence particulière dans le domaine de la santé. Leur valise contenait des produits tels que mercurochrome, coton et eau de mélisse, ce n'était pas vraiment médical et les soins n'étaient pas toujours appropriés. Elles soignaient, faisaient les lits, écoutaient les peines de coeurs, sympathique mais « amateur » ! Le premier véritable accompagnement sanitaire, avec trois médecins mais sans kiné, fût mis en place pour les Jeux de Séoul en 88. C'était le premier déploiement de la FFH avec autant de participants et aussi loin. Une partie de l'encadrement était aussi constitué de personnes handicapées, ce qui est maintenant plus rare. Déjà nous avions informatisé le dossier médical. Aux Jeux suivants, il est apparu légitime d'avoir une équipe médicale et paramédicale constituée de quatre médecins, quinze kinés et un infirmier, c'est toujours la composition pour une équipe de 150 sportifs environ pour les Jeux d'été. Nous mettons aussi en place des moyens matériels, notamment une pharmacie de campagne, avec l'aide du CNOSF qui nous laisse à la fin des JO les consommables nécessaires. Au village, nous aménageons un espace médical avec salles de consultation et de soins kinésithérapiques.


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MOUVEMENT - EN RÉGIONS


BOURGOGNE
 >>L'association Dream (Défi Raid Ensemble Aventure en Morvan) organise le 8e Raid nature handivalide du 9 au 11 septembre prochain autour du Lac des Settons, dans le Parc Régional du Morvan. Le 9 est consacré à une journée technique « sport, nature et handicaps », avec des colloques, des professionnels, des essais de matériel. Le Raid se déroulera le 10 septembre et comprendra 36 équipes. Au programme : canoë-kayak, tir à l'arc, grimpe dans les arbres, course d'orientation, sarbacane, équitation. Enfin le 11 sera réservé à la découverte de quatre activités libres proposées sur le secteur.
Infos : dream.parcdumorvan.net

BRETAGNE
 >>Les Comités départementaux des Côtes d'Armor et du Morbihan vous convient à un week-end rando cycliste (handbike, tandem, vélo) sur les voies vertes de la région. Les 2 et 3 juillet prochains, réalisez une balade conviviale sur un parcours d'environ 40 km par jour, dans les secteurs de Loudéac et Ploërmel. Infos : cd22@handisport.org - 06 81 78 42 17 Le Comité du Morbihan met en place son premier Raid sports de nature handi-valides dans le secteur de Gourin-Priziac le weekend du 25 et 26 juin. Au programme : kayak, mainaleau, basket, voile, orientation, et tir à l'arc en duo (une personne handicapée et une valide).
Infos : marion.cdh56@hotmail.fr, 06 07 50 78 80

CENTRE
 >>Depuis plus d'un an, l'association « Trophée Cycliste Handisport », chère à André Auberger, travaillait à l'organisation du jubilé de l'équipe de France de basket-ball Handisport qui s'est tenue le 14 mai à Chambray-lès-Tours (Indreet-Loire). Si le choix de la Touraine a été retenu comme cadre, c'est en raison du nombre de stages et de tournois internationaux de basket organisés dans cette région ces trente dernières années. À partir d'une sélection, les deux équipes composées de neuf joueurs se sont retrouvées, avec pour l'est, Bernard Ganser comme entraîneur, et Jean-Louis Boilot pour capitaine, et pour l'ouest, JeanPaul Soriano, entraîneur et Christian Roussel, capitaine. La rencontre fut d'un niveau et d'une technique relevée et s'est soldée par une victoire des bleus de l'est sur les rouges de l'ouest 68 à 63, après un duel serré.

ÎLE-DE FRANCE
 >>À noter sur vos agendas du 9 au 10 septembre, cinquième édition des Rencontres EDF Handisport sur le Parvis de l'Hôtel de Ville de Paris. L'édition 2010 avait rassemblé 15 000 personne sur deux jours, sous un grand soleil, l'édition 2011 réserve de nombreuses suprises et toujours de nombreuses activités à découvrir pour tous.

LANGUEDOC ROUSSILLON
 >>Le 3 septembre, à Saint Jean de Maruéjols (Gard), l'association « Étoile Maruéjoise » et le Comité du Gard organisent, pour la troisième année consécutive, la 15e édition du Raid « Touchez la nature ». Plus de 400 personnes sont attendues avec un parcours à réaliser en binômes handicapé-valide : course en fauteuil, parcours route, tir à l'arc, canoë, course d'orientation.
Infos : cd30@handisport.org 04 66 27 63 48
 >>Du 1er au 3 juillet, l'association Planète handisport organise avec la ligue LanguedocRoussillon de ski nautique et le conseil général du Gard le « Festival de figures » sur l'étang du ponant à la Grande Motte. Cette compétition combine des figures de ski nautique et de wake-board. La journée du 3 juillet sera dédiée aux initiations handisport pour ceux qui souhaitent découvrir de nouvelles sensations de glisse sur l'eau avec du matériel adapté et un encadrement professionnel.
Infos : 06 81 22 61 92, mmanuel.senin@wanadoo.fr

MIDI-PYRÉNÉES
 >>Le 2 juin, le Comité Midi-Pyrénées et le CREPS de Toulouse ont signé une convention de partenariat pour favoriser l'accessibilité du CREPS et de ses infrastructures et faire bénéficier d'un service médical de pointe aux sportifs de haut-niveau de la région. Depuis le mois d'avril, deux basketteurs et deux espoirs, en natation et escrime, sont suivis par une équipe complète : kinés, psychologues, infirmiers, podologues, diététiciens... Cette formule trimestrielle est prise en charge par le Comité régional.
Infos : 05 61 21 33 37.
 >>Le 30 avril dernier, le Comité régional a animé une nouvelle fois la place du Capitole de Toulouse avec le traditionnel « Handisport en fête ». Démonstrations de basket, rugby fauteuil, foot fauteuil électrique, badminton, boccia... étaient au menu de cette journée parrainée par Jérôme Courneil, vice champion du monde de basket en 2010 et par Solène Jambaqué, championne du monde en ski alpin 2011.
Infos : handisportenfete.hebergratuit.com
 >>Mi-mai, la Base de loisirs des Étangs de la Communauté de Communes Sor et Agout accueillait un certificat de qualification module B de voile. Cinq stagiaires ont suivi cette formation en accueillant des enfants handicapées des établissements du Tarn et de Midi Pyrénées. Forte de son succès, cette formation devrait être reconduite en 2012.

PICARDIE
 >>Le Comité de Picardie organise les 1er juillet et 16 septembre deux journées « Voile & Co » sur la base nautique du plan d'eau du Canada, à Beauvais. L'occasion de s'initier à plusieurs activités : canoë-kayak, voile, tir à l'arc, sarbacane, pétanque, randonnée...
Infos : picardie@handisport.org - 06 17 68 77 02
 >>Pour la 3e année consécutive, le Comité de la Somme organisera le Raid Handisport Maxim'um, les 24 et 25 juin prochains à la base nautique de Saint-Sauveur. Un esprit sportif convivial plus que compétitif animera encore cette édition et les 200 participants attendus, répartis en équipes mixtes « handi/valide ». Ils pourront ainsi découvrir le canoë-kayak et la randonnée avec des épreuves d'orientations, le tir à l'arc, la sarbacane et le javelot tir sur cible.
Infos : handisport-somme.org
 >>Le 30 juillet, le Comité départemental de la Somme et le club de kayak de Picquigny proposent une journée découverte de la baie de Somme, classée par l'UNESCO parmi les plus belles baies du monde.
Infos : cd80@handisport.org - 06 14 27 90 44

PROVENCE-ALPES
 >>Le Comité des Hautes Alpes, en partenariat avec le club Eau-Vive Embrun propose les 3 et 4 septembre, deux jours d'itinérance en kayak sur le lac de Serre-Ponçon, intitulés « Le lac en Kayak ». Au programme : kayak et observation du milieu, soirée au coin du feu et nuit en bivouac dans une crique. Le matériel et l'organisation tiennent compte des handicaps de chacun : possibilité de naviguer en kayak biplace.
Inscriptions avant le 30 juin au 06 49 09 06 90.
 >>Le club Écrins Handisport et le Comité des Hautes-Alpes rééditent pour la 2e saison, des journées fauteuil tout terrain. Elles auront lieu le 16 juillet et le 21 août sur les pistes de VTT balisées de la station des Orres. Les personnes non-autonomes pourront bénéficier des Cimgos (FTT biplaces pilotés par une personne valide). Chaque participant sera accompagné d'un bénévole qui le suivra en VTT. Les remontées mécaniques permettront d'effectuer plusieurs descentes à la suite et de tester différents itinéraires.
Inscriptions : 06 49 09 06 90
 >>Depuis 4 ans, le Comité des Hautes-Alpes organise une journée « Handisports d'Eauvive » proposant découverte du kayak, canoë biplaces et rafting. Le rendez-vous est fixé aux amateurs le dimanche 26 juin au plan d'eau d'Eygliers, où ils pourront découvrir le matériel sur le lac, puis descendre la Durance entre Eygliers et Châteauroux les Alpes. Selon leur handicap, les participants peuvent prendre place dans des canoës biplaces, avec un guide, ou à plusieurs en raft.
Inscription : 06 49 09 06 90

RHÔNE-ALPES
 >>Comité de la Loire propose des sorties en FTT durant toute la saison estivale.
Infos : loire@handisport-rhonealpes.org - 04 77 59 56 73
 >>Les 14 et 15 mai dernier, à l'occasion de la fête nationale du nautisme, le comité régional, en collaboration avec le sport adapté et les disciplines concernées, organisait la 11e journée Handinautique au Lac de Paladru. Depuis 2001 à Aix-les-Bains, cette manifestation a déjà permis à plus de 4000 personnes handicapées de découvrir les activités nautiques. Rassemblant chaque année jusqu'à 500 personnes, ce rendez-vous régional voyage d'un département à l'autre, à ne pas manquer en 2012 !
Infos : http://public.handinautique2011-isere.org
 >>Le Comité de la Drôme, avec le Service Développement Montagne du Conseil Général organisent du 1err au 3 juillet, un week-end consacré au VTT et au fauteuil tout terrain. Pour ce Challenge, chaque binôme doit être composé de deux sportifs, un en VTT et un en FTT. Il se tiendra à Val Drôme, station de ski ouverte aux activités de nature pendant la saison estivale.
Inscription : 04 75 75 47 77
 >>Dominique Urbain s'est éteinte le 5 avril 2011 à l'âge de 53 ans. Sportive aguerrie, ayant remportée de nombreuses compétitions nationales, régionales et départementales de tir à l'arc chez les valides, elle créa une section Handisport dans sa région des Alpes de Haute Provence afin de développer et faire connaître le tir à l'arc aux personnes handicapées.


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L'AVIS DES CLUBS - KAYAK CLUB TERRE DE CAMARGUE (FFCK ­ FFH)


COMMENT OUVRIR SON CLUB À HANDISPORT ?

 Le club valide de Kayak Club Terre de Camargue - Le Grau du Roi a ouvert ses portes aux amateurs handicapés depuis 9 ans, Pierre Truong son président dresse le bilan :
 « En 2002, le Montpellier Club Handisport nous a contacté pour un partenariat dans le but d'organiser des séances estivales. Thierry Azemard, paraplégique, s'est ensuite licencié pour préparer l'expédition FFH au Spitzberg. Nous n'avons pas hésité à l'accueillir pour l'accompagner dans cette aventure. De nombreuses personnes handicapées ont pu pratiquer lors des séances d'initiation avant de se licencier pour pagayer toute l'année. Grâce aux animations et à la communication auprès de nos membres, ils ont trouvé leur place progressivement. La municipalité du Grau du Roi nous a accompagnés dans la démarche d'accueil de ce public nouveau. Aujourd'hui, notre dimension intercommunale permet de bénéficier du soutien de la Communauté de Commune Terre de Camargue et du Conseil Général du Gard. Il a fallu simplement s'adapter pour la sécurité, notre animateur « BE » a donc suivi une formation. L'accessibilité n'a jamais été un réel problème, nos licenciés « handi » ne souhaitant pas eux-mêmes d'installations qui les distinguent. L'encadrement a montré l'exemple en donnant un coup de main quand il fallait, puis nos membres ont suivi naturellement. Pour réussir l'intégration, il faut que les « handi » partagent cette envie, c'est une impulsion à double sens. Désormais ils font partie de nos bénévoles, peu importe le handicap ! »

CARTE D'IDENTITÉ

Président : Pierre Truong
Année de création : 1996, 2008 affiliation FFH
Couleur : bleu
Sports proposés : kayak, handikayak de mer, de rivière et handbike
Types de handicaps : personnes en fauteuil principalement
Nombre de licenciés : 78 licenciés dont 5 handisport
Signes particuliers : la convivialité sans distinction !
Événements en 2010 : participation au Championnat du Monde de pirogue en Nouvelle-Calédonie et organisateur de la Femina Va'a Cup exclusivement réservée aux féminines (150 participantes en 2010)


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RÉZO - LES NEWS DU RÉSEAU


STRATÉGIE IPC
 L'International Paralympic Committee a présenté son plan d'actions pour les 4 ans à venir. L'IPC a retenu six objectifs : assurer le plein succès des Jeux Paralympiques pour tous les participants ; encourager les opportunités qui privilégient le développement des sports paralympiques ; faire mieux comprendre le projet paralympique ; avoir un fond financier sûr et approprié en saisissant les opportunités de l'augmenter ; accroître l'efficacité de ses structures pour assurer la capacité de porter le message ; avoir des partenariats forts pour réaliser des synergies et élargir la portée du mouvement. Retrouvez le plan d'actions de l'IPC sur paralympic.org

SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
 La Société Générale a renouvelé son soutien à la Fédération Française Handisport le 28 avril dernier, pour une durée de quatre ans. Dans une agence du 20 e arrondissement de la Capitale, la signature de cette convention s'est faite en présence de Frédéric Oudéa, PDG du Groupe et de Gérard Masson. Elle prolonge entre les deux entités une collaboration qui perdure depuis 2003.

UN OEIL SUR 2012
 Le Comité d'Organisation de Londres de 2012 (LOCOG) a publié le 11 mai les tarifs de la billetterie des Jeux Paralympiques. Plus de la moitié des deux millions de billets disponibles seront mis en vente à 11,50 minimum. Les places premiers prix des cérémonies d'ouverture et de clôture sont fixées à 14 mais peuvent dépasser 576 pour les meilleures catégories. Vous pouvez effectuer une demande de billets sur le site tickets. london2012.com à partir du 9 septembre 2011. Attention la date limite est fixée au 30 septembre. Un tirage au sort pour déterminer les heureux gagnants aura lieu quelques semaines plus tard. tickets.london2012.com

HAPPY BIRTHDAY !
 Les deux mascottes des Jeux de Londres 2012 ont soufflé leur première bougie le 19 mai dernier. Wenlock et Mandeville ont eu une année très chargée, en participant à plus de 200 événements à travers le Royaume-Uni. Créez votre propre Wenlock ou Mandeville sur le site officiel des mascottes londoniennes : mylondon2012.com/mascots

SOCHI 2014
 Dans le cadre des Championnats du Monde de biathlon et de ski de fond IPC organisés en Russie, le Comité d'organisation des Jeux Paralympiques de Sochi 2014 a annoncé la mise en place d'un programme régional de soutien public aux athlètes participant aux Jeux. Intitulé « Notre Champion », il consiste à faire la promotion de l'équipe paralympique de Russie, tout en améliorant la reconnaissance publique des athlètes handicapés russes.

ANNECY 2018
 La commission d'évaluation du CIO a remis le 10 mai ses rapports concernant les trois villes candidates à l'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d'hiver de 2018. D'après Charles Beigbeder, Président d'Annecy 2018 : « le rapport confirme que la candidature française est d'un niveau très élevé ». Le CIO a 57 jours pour affiner son choix avant le vote final du 6 juillet à Durban (Afrique du Sud). Retrouvez notre dossier spécial dans le Mag' n°143 et soutenez la candidature savoyarde sur annecy2018.com

UGECAM
 Onze ans après sa création, le groupe Ugecam renouvelle pour la 2e année consécutive son partenariat avec Handisport afin de promouvoir l'activité physique et sportive dans les établissements dont il a la gestion. À travers cette opération baptisée "Vous allez aimer le sport!", l'Ugecam souhaite ouvrir ses établissements aux associations et comités handisport et faciliter ainsi l'accès des patients à des activités physiques variées. Une quinzaine d'actions communes sont déjà programmées cette année.

TADEO
 La Commission foot sourds vient de renouveler son partenariat avec Tadeo pour la cinquième année consécutive. Le service Tadeo permet aux personnes sourdes ou malentendantes de téléphoner, d'être appelées et de participer à des réunions via une simple connexion internet, un ordinateur et une webcam. L'utilisateur possède son propre numéro de téléphone et bénéficie de services de visio-interprétation en Langue des Signes Française (LSF) ou en transcription instantanée de la parole, en libre-service, à distance et en temps réel. Infos : tadeo.fr

SNCF
 Romain Noble (escrime) rejoint comme sept autres athlètes de haut niveau, le dispositif "Athlètes SNCF". Ce dispositif, dont bénéficiaient déjà 21 sportifs, permet un aménagement de l'emploi du temps des athlètes pour les aider à pratiquer leur sport et préparer leur reconversion professionnelle.


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SUCCÈS - MALAKOFF-MEDERIC

HANDICAP, VALEUR AJOUTÉE POUR L'ENTREPRISE
Rencontre avec la Directrice des Ressources Humaines de Malakoff Médéric qui d'après certains n'a pas forcément « la tête de l'emploi mais en a la carrure », Valérie de Launay a rejoint le groupe en septembre 2010.

 Quelle part représente les personnes handicapées dans l'entreprise ?
 En 2010 il y avait 5.87 % de personnes handicapées employées chez Malakoff Médéric. Nous obtenons ce pourcentage élevé grâce à un Délégué Général très investi et très sensible sur ce sujet. C'est vraiment une politique de chaque instant qui est ancrée historiquement. Nous lançons des actions aussi bien sur l'embauche, le maintien dans l'emploi, la reconnaissance du handicap et aussi les partenariats plus spécifiques comme avec la Fédération Française Handisport. Nous employons des salariés de tous types de handicaps, sur tous les secteurs et tous les sites du groupe.

 Nantenin Keita et Pauline d'Hautefeuille (photo) athlètes de haut niveau handisport font partie de vos équipes. Comment se déroule le quotidien avec ces employées un peu à part ?
 Presque comme avec des salariés classiques et grâce à une planification bien orchestrée de l'entraînement. Elles sont toutes les deux sur des métiers à forte valeur ajoutée mais aussi à disponibilité, Pauline sur de la réflexion stratégique et Nantenin sur les Ressources Humaines. Leurs deux fonctions sont compatibles avec leur carrière sportive. Nous les voyons juste un peu moins. En revanche, quand elles sont là, elles sont très investies !

 Qu'apportent ces collaborateurs à l'entreprise et à son image ?
 En externe, Nantenin et Pauline apportent une belle image à Malakoff Médéric. En interne l'impact est très fort. Leur présence déclenche beaucoup de fierté et d'admiration. Pauline a organisé au siège une démonstration d'escrime, beaucoup ne l'avaient jamais vue dans cette situation. Elles montrent toutes les deux que malgré les difficultés, chacun peut arriver au plus haut niveau.

Infos : www.malakoffmederic.com


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DÉCALAGE - CÉLINE GERNY
ELLE LÂCHE LA BRIDE !

Cavalière en Équipe de France, cette jeune institutrice de 29 ans flirte avec le succès, entre concours et compétitions internationales. À un an des Jeux Paralympiques de Londres, elle n'a pas d'obstacle !

Trois mots pour te définir ?
 Tenace, car j'aime mener à bien les projets dans lesquels je m'engage et tout faire pour arriver à mon objectif. Décontractée, je ne suis pas de nature stressée et j'appréhende toutes mes compétitions de façon sereine. Passionnée, car l'équitation c'est toute ma vie. J'entretiens une relation intime avec les chevaux, ils sont tous différents : j'apprends à les comprendre, à les aimer, ils sont presque comme mes amis.

Qu'as-tu toujours dans ton sac de sport ?
 J'élève mes chevaux à la carotte... Cela peut paraître original mais outre mon matériel, j'ai toujours dans mon sac de quoi nourrir et féliciter mes chevaux.

Ton pire souvenir en compétition ?
 J'étais en concours en Belgique, et au moment de saluer le jury avant de commencer la reprise, mon cheval Jeudi d'Avril*Mili a fait demi-tour, comme s'il refusait de concourir... Une situation déroutante qui heureusement, ne s'est jamais reproduite.

Ton premier réflexe après l'entraînement ?
 Féliciter mon cheval avec une carotte... évidemment !

À quoi te dopes-tu ?
 Au nutella ! Je raffole de chocolat et dans la mesure du possible, je prends toujours un pot lorsque je pars en concours ou en compétition.

Le sport que tu ne pratiqueras jamais ?
 En tant que sportive de haut niveau, tous les sports me plaisent mais je sais que je ne pratiquerai jamais le tir sportif car je ne sais vraiment pas viser.

Le champion des champions ?
 Marcus Ehning, le cavalier allemand numéro 3 mondial et vainqueur du Jumping 2010. Il représente tout ce que j'admire : excellent cavalier, d'un calme et d'une précision incroyables, c'est vraiment un modèle de réussite dans ma discipline.

Ton dernier fou rire ?
 Récemment, quand mon copain a voulu monter sa jument en débourrage, et que celle-ci s'est mise à ruer. Il a littéralement été expulsé et s'est retrouvé accroché au pare botte !

Tu pars et tu quittes tout demain ?
 Je m'enferme chez moi au Moulin Saint Loup Terrier. C'est assurément le plus bel endroit du monde. À 12 ans, ton futur métier, c'était quoi ? Je voulais être monitrice d'équitation. Déjà à l'époque, je savais que l'équitation ferait partie intégrante de ma vie donc pas question de faire autre chose.
// M. Watelle

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BIOGRAPHIE CÉLINE GERNY

29 ans, née à Rethel (Ardennes).
Cavalière de l'Équipe de France Handisport depuis 2004, actuellement en formation pour obtenir le diplôme d'entraîneur de dressage.
Club : Reims Handisport (Marne).
Carrière professionnelle : Institutrice au pôle scolaire de Saulces-Monclin.
Handicap : Paraplégie.
Sponsor : Conseil général des Ardennes, Conseil Régional de Champagne Ardennes, Handi Equi Compet'.
Palmarès : 4e aux Jeux Équestres Mondiaux 2010 ; double médaillée de Bronze aux Championnats d'Europe de 2005 (Hongrie) et 2009 (Norvège) ; participation aux Jeux Paralympiques de Pékin en 2008 ; médaillée d'argent aux championnats de France en 2006.


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LES EXPERTS : TESTS PHYSIQUES - CELLULE TESTS

Lors du stage national « Jeunes à potentiel » 2010, la cellule recherche de la Fédération a mis en place une batterie de tests physiques adaptés aux différents handicaps pour évaluer le potentiel de ces jeunes. La cellule propose désormais de faire passer ces tests en région.

L'ÉVALUATION, POURQUOI ?
 L'évaluation des capacités physiques des athlètes est au coeur de la réflexion de l'entraîneur. En début de saison elle permet une programmation adaptée, or « la programmation est une nécessité qui n'est en aucun cas une action de voyance.* » Ainsi, cette évaluation permettra la régulation au quotidien de l'entraînement pour qu'il reste le plus possible, efficace et adapté aux besoins de l'athlète. Elle fera également partie des indicateurs de la réussite d'une saison sportive.

PROGRESSER ENSEMBLE
 L'enjeu est de proposer un panel de tests adaptés aux handisportifs qui permettent d'apprécier l'ensemble des qualités physiques du sportif. L'objectif est double : fournir des informations utiles aux entraîneurs et obtenir des données nécessaires à la cellule recherche en vue de la création d'une base de données nationale. C'est dans cette optique que seront estimés la VMA (vitesse maximale aérobie) ; la VO2max (consommation maximale d'oxygène) ; les paramètres de force, vitesse et puissance des membres supérieurs et inférieurs ; la souplesse et la coordination.

VMA ET VO2
 La VMA et la VO2 max sont des indicateurs permettant de vérifier la progression mais également de réguler les intensités d'exercice. Pour les sportifs en fauteuil, le test Vanderthommen est effectué autour d'un octogone en suivant un bip sonore qui permet de gérer l'augmentation régulière de la vitesse. La VMA est atteinte à la fin du test et la VO2 max est estimée à partir d'une formule mathématique. Pour les sportifs marchants, le test de 6 km également nommé « le demi Cooper » estimera la VMA qui revient à la distance totale parcourue divisée par 100 et qui permettra de déduire une estimation de la VO2 max.

LE MYOTEST
 Estimer la puissance, la vitesse et la force pour connaître les points forts d'un athlète permet de programmer son entraînement de façon spécifique avec des charges adaptées en fonction des qualités physiques à améliorer. Le Myotest, présenté dans le numéro 141 d'Handisport Le Mag' est un accéléromètre qui permet d'obtenir ces paramètres pour les membres supérieurs et inférieurs. Pour les membres supérieurs, l'athlète est allongé sous une barre en position de développé couché. Le Myotest est paramétré avec les données de l'athlète puis placé directement sur la barre, le sportif effectue une poussée et l'outil fournit les chiffres attendus. Pour les membres inférieurs, l'athlète est en position debout avec le Myotest placé le plus près possible du centre de gravité, au niveau de la taille. Les jambes écartées à la largeur du bassin, c'est à travers des sauts verticaux maximaux que l'on obtient les informations individualisées.
LA SOUPLESSE
 La souplesse est garante de l'élasticité, de la préservation du muscle et atteste des degrés d'amplitude des gestes du sportif. Pour connaître la souplesse tronc-jambes le sportif se met debout et descend les mains le long des jambes, le plus bas possible, en maintenant les jambes tendues. La mesure se fait sur la position la plus basse entre le sol et le bout des doigts. Pour la souplesse latérale du tronc, on effectue la même mesure mais avec la main sur le côté, en descente le long de la jambe, ce test est également valable pour les sportifs en fauteuil. Pour la souplesse des épaules, l'athlète est assis contre un mur, les bras à l'horizontal, il repousse le mur et décolle son dos au maximum, on mesure alors la distance entre le mur et la colonne vertébrale. La même mesure se fera avec une poussée du mur, les bras tendus vers le plafond. Pour la souplesse des adducteurs, l'athlète est assis dos droit, il écarte les jambes tendues au maximum en ouverture, pour que l'on mesure la distance entre ses genoux. Enfin, pour la souplesse des ischio-jambiers, le sportif est allongé au sol, la jambe tendue levée à la verticale pour évaluer sa laxicité en fonction de l'angle effectué avec ses jambes.

LA COORDINATION
 La coordination main-oeil est un bon indicateur des prédispositions d'un athlète. Pour la connaître, l'athlète est debout et lance une balle de tennis contre un mur situé à 2 m et la rattrape de l'autre main, et inversement, en effectuant un maximum de rebonds en 30 secondes. Un autre test existe, le sportif est assis devant une table avec deux ronds de 20 cm de diamètre à 60 cm de distance l'un de l'autre, un rectangle d'environ 20 cm se trouve entre les deux cercles. Le sportif pose sa main "faible" dans le rectangle et doit effectuer avec sa main "forte", le plus vite possible, 25 cycles d'aller retour entre les cercles.
// E. Martineau
* Thierry Gautier, « Les experts en question »


>>La cellule recherche apporte déjà son soutien aux équipes de France et est ouverte à toute proposition des clubs, comités et commissions sportives portant sur de nouvelles problématiques à investiguer.
Contact : Emily Martineau e.martineau@handisport.org - 01 40 31 45 72


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LA QUESTION QUE TOUT LE MONDE SE POSE : Pourquoi ne pas proposer plus de sports ?
Par Christophe Carayon, DTN Adjoint en charge de la compétition :

 C'est vrai, nous sommes souvent sollicités par des passionnés qui veulent lancer une nouvelle activité pour les personnes handicapées. Cette démarche louable est la plupart du temps bien adaptée et susceptible d'intéresser les sportifs. Mais l'expérience nous a souvent montré que la réalité du terrain pouvait être fossoyeuse des meilleures idées.
 Certes, multiplier les disciplines correspond à la mission de service public de la FFH, qui est d'offrir une palette d'activités sportives la plus large possible. Mais il est également de notre responsabilité d'offrir un service de qualité, pour une activité sécurisée, encadrée par des professionnels formés. Les moyens humains, financiers, logistiques et matériels de la FFH sont conséquents mais limités. Nous sommes confrontés au choix cornélien de garantir une offre attrayante de pratiques pour chacun et avec une sécurité maximale dans un nombre limité d'activités, ce qui induit des moyens conséquents pour informer, former, encadrer et organiser ou proposer une diversité sportive large.
 Cependant, le risque est celui d'une pratique trop inégale, voire inexistante, selon la région, le handicap et d'une concurrence pas assez importante. Dans les 31 disciplines organisées et fédérées à la FFH, certaines sont déjà en manque d'entraîneur, de médecin, voir même de directeur sportif. Nous préférons donc avoir des critères drastiques, nombre de clubs, d'adhérents, de régions concernées par l'activité proposée avant de créer une commission. Car qui dit commission sportive, dit budget, une dizaine de personnes bénévoles pour la développer, une étude médicale pour les contre-indications selon les pathologies.
 Solidifions donc ce qui existe pour que l'image du mouvement handisport soit empreinte de qualité et sérieux, et autorisons-nous à chaque paralympiade, à étudier les demandes de nouvelles disciplines pour évaluer l'opportunité de l'organiser ou de la proposer à la fédération homologue, avec notre accompagnement.


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TESTÉ ET ADOPTÉ : NOUVEAUX OUTILS - SERVICES EN LIGNE

 Depuis maintenant près d’un an et demi, la Fédération Française Handisport s’est lancée dans une campagne d’amélioration et de rénovation de ses outils de gestion de l’information. L’objectif est clair : faciliter, clarifier et automatiser certaines procédures fédérales dans les différents secteurs d’activités de la fédération (formation, licences et affiliations, haut-niveau, événementiel…)
 De nouvelles applications web voient le jour progressivement afin de permettre aux utilisateurs fédéraux de mieux gérer et valoriser les données handisport. Pour le grand public, il s'agit d'accéder plus facilement aux différents services proposés par la fédération.

OÙ SE FORMER, INSCRIVEZ-VOUS EN LIGNE !
 Cet outil, permet au grand public de consulter le calendrier des formations fédérales proposées par le mouvement handisport et de se préinscrire en ligne. Il existe également une partie « administrateur » qui permet aux organisateurs de déclarer leur session de formation, d'éditer automatiquement de nombreux documents et d`extraire à tout moment leurs sessions et leur stagiaires. Il devient alors facile de centraliser et d'harmoniser l'offre de formation.
http://formation.ffhandisport.org

PARTAGER, ÉCHANGER, COLLABORER...
 Des espaces collaboratifs « agora » sont également disponibles pour plusieurs groupes d'utilisateurs (commissions sportives, cellule expertise...) afin de partager leur documents ressources. Plus d'une dizaine d'espaces fonctionnent déjà !
http://agora.ffhandisport.org

OÙ PRATIQUER, LA CARTE DE FRANCE DE L’OFFRE HANDISPORT
 Cette application, directement reliée au système de gestion des affiliations fédérales, permet d’accéder aux informations et coordonnées de l’ensemble des clubs et comités handisport.
http://annuaire.ffhandisport.org

"Accéder plus facilement aux différents services proposés par la Fédération"

LICENCES, AFFILIATIONS ET LABELS
 En cours de développement par une société de développement informatique, le système des licences et affiliations sera entièrement repensé pour plus de simplicité et de fonctionnalité au service de l’utilisateur (clubs et comités). Par exemple, il sera alors possible de déclarer une demande de label fédéral en ligne. L’application deviendra le centre névralgique, la pierre angulaire du système fédéral, un annuaire unique des personnes et des structures. Cette application sera disponible dès la campagne d’affiliation 2011- 2012, le 15 septembre prochain…
http://licences.handisport.org (version actuelle)

LES CHANTIERS À VENIR
 Un nouveau système de gestion du hautniveau handisport (gestion des athlètes, de l’encadrement, des résultats sportifs) verra, quant à lui, le jour en 2012 à l’approche des Jeux Paralympiques de Londres. Enfin, une application de gestion des événements sportifs handisport sera lancée à l’occasion des prochains Jeux nationaux de l’Avenir 2013 (calendrier des événements, inscription en ligne des participants).
Contact : Samuel Ginot, Responsable système d’information handisport, s.ginot@handisport.org

Retrouvez l’ensemble des applications en un seul clic sur www.ffhandisport.org


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COUPS DE COEUR - À DÉCOUVRIR !

PARCE QU’ILS LE VALENT BIEN… - 2 cœurs
 Pour les grandes marques de cosmétiques, beauté ne rime plus forcément avec perfection. Le groupe l’Oréal a dévoilé en février dernier l’identité de sa nouvelle égérie, c’est sur l’athlète et mannequin américaine Aimee Mullins que le géant des cosmétiques a jeté son dévolu. Cette jeune femme amputée des deux jambes a foulé le tapis rouge du Festival de Cannes au nom de la Fondation l’Oréal. Le grand créateur Thierry Mugler a, de son côté, choisi l’homme aux jambes d’argent, quadruple champion paralympique du 100 m, 200 m, et 400 m Oscar Pistorius pour incarner l’image de son nouveau parfum A*MEN.
Découvrez le clip avec Oscar Pistorius sur mugler.com, rubrique « Parfums »

TOUJOURS UN CHEMIN - 2 cœurs
 La collection « Toujours un chemin » vient de sortir une série de cinq nouveaux guides (Paris, Marseille, Lourdes, Nice, Montpellier) spécialement dédiés aux personnes à mobilité réduite et aux personnes âgées. Ces guides pratiques sont une véritable bible pour les globetrotters qui n’auront plus aucun mal à trouver des hôtels, des restaurants ou tout simplement un moyen de se déplacer.
Infos : toujoursunchemin.com

À QUOI PENSENT LES MARATHONIENS ? - 1 cœur
 Tous les amoureux du sport se retrouveront dans cet ouvrage de fiction. L’héroïne nous fait partager l’épreuve de son premier marathon depuis la ligne de départ jusqu’à l’arrivée. Focus sur 42 km de doutes, de joies, de douleurs et d’émotions qui font de cette course emblématique l’aboutissement d’un défi personnel. « À quoi pensent les marathoniens » de Pierre Mathiote et Jean-Marc Mouchet , Gereso Edition, 162 pages, 35 euros.

HANDITOURISME PACA - 3 cœurs
 Afin de promouvoir les 300 structures touristiques labellisées « Tourisme et Handicaps » en Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Comité Régional de tourisme a proposé un site internet innovant "Handitourisme PACA" dédié aux personnes handicapées. Récompensé par le niveau Or du label AccessiWeb, ce portail est une mine d’informations pour les personnes handicapées souhaitant découvrir et profiter pleinement de la région dans les meilleures conditions. La FFH, membre de l’Association Tourisme et Handicap, se réjouit de cette initiative.
Plus d’infos sur handitourismepaca.fr


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PROLONGATIONS

LE QUIZ BIEN LU !

1. Que signifie le sigle l’AMA ?
2. Combien de délégations étaient présentes pour la 20e édition des Jeux Nationaux de l’Avenir ?
3. Qui est l’actuel président du Comité International du Sport pour sourds (ICSD) ?
4. Dans quel club la cavalière Céline Gerny pratique t-elle l’équitation ?
5. Comment s’appellent les deux mascottes des Jeux Olympiques et Paralympiques de Londres 2012 ?

Réponses :
1. L'Agence Mondiale Anti-Dopage
2. 56 délégations
3. Craig Crowley
4. Club Reims Handisport
5. Wenlock et Mandeville

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DANS LE MAG’ PROCHAINEMENT*

L’INVITÉ DU MAG - EMMANUEL PETIT, Parrain de la Coupe du Monde de foot-fauteuil électrique
LE DOSSIER - HANDISPORT ET FÉDÉRATIONS VALIDES : intégration et expertise
DÉCALAGE - SANDRINE AURIÈRESMARTINET, judokate

* Sous réserve de modifications liées à l’actualité