HANDISPORT magazine
N° 141. Septembre à Novembre 2010
Revue officielle de la Fédération Française Handisport
________________________________________

Sommaire

ÉDITOS
INSTANTANÉS : L’ÉTÉ EN IMAGES
ZAPPING - L’ACTU DES SPORTS EN BREF
ZAPPING - L’AGENDA
L’INVITÉ DU MAG - SIR PHILIP CRAVEN
BIOGRAPHIE SIR PHILIP CRAVEN
L’ÉVÉNEMENT - CHAMPIONNAT D’EUROPE DE TIR À L’ARC
3 QUESTIONS À PHILIPPE BOUCLET
LE DOSSIER - HANDISPORT ET LES MÉDIAS
AVIS D’EXPERT - SIR PHILIP CRAVEN
ENTRETIEN AVEC CHRISTOPHE DUCHIRON
EXPÉRIENCE - JEUNES À POTENTIEL
BIOGRAPHIE - SAMI EL GUEDDARI
PUBLI-RÉDACTIONNEL
MOUVEMENT- L’ACTU FÉDÉRALE
BAROMÈTRE - AOÛT 2010
RÉTRO - HANDISPORT LE MAG’ : TOUTE UNE HISTOIRE !
MOUVEMENT - CHAMBRE D’APPELS
L’AVIS DES CLUBS
RÉZO : LES NEWS DU RÉSEAU
DÉCALAGE - CHARLES ROZOY - PHÉNOMÈNE DES BASSINS
LES EXPERTS - NUTRITION
LA QUESTION QUE TOUT LE MONDE SE POSE
TESTÉ ET ADOPTÉ - DÉCOUVERTE DU HANDBIKE - LIBERTÉ SUR BITUME
COUPS DE CŒUR
PROLONGATIONS
DANS LE MAG’ PROCHAINEMENT


ÉDITOS

LE MAG’...

 Par Gérard Masson, président de la Fédération française handisport
 Chaque rentrée amène son lot de nouveautés, de remises en question et de changements. La Fédération française handisport ne déroge pas à la règle en vous proposant un magazine relooké pour cette nouvelle saison sportive. À l’image de notre fédération qui ne cesse d’évoluer pour coller à l’actualité, Handisport Le Mag’ nous accompagne. Nouvelles rubriques, nouveau design, consultable gratuitement sur notre site Internet. Ensemble, entrons tous de plain-pied, dans cette actualité riche qui nous ressemble.
 Le sport, c’est l’émotion, la beauté du geste, la joie des vainqueurs. La photo prend donc, en toute logique, une plus grande place dans ces pages. Notre magazine est un trimestriel et, à ce titre, sa périodicité ne nous permet malheureusement pas de coller au plus près de l’actualité. En revanche, notre site Internet, média réactif par définition, vous permet déjà de suivre au jour le jour, l’actualité de toutes nos disciplines. Handisport Le Mag’, c’est un zapping des faits marquants de l’actualité sportive internationale, l’info du mois, l’exploit ou encore l’événement… Chaque trimestre, nous recevrons également un invité de marque pour nous parler du handisport, un dossier de fond vous permettra aussi de mieux connaître les problématiques qui sont les nôtres.
 Parce qu’une publication est le reflet de la structure qui l’édite, Handisport Le Mag’ tisse la toile entre toutes les composantes de notre fédération : diverse, unique, mais avant tout dans l’ère du temps et en perpétuel mouvement.
 Cette revue est la nôtre, elle ne grandira qu’avec vous et si vous acceptez d’en être co-réalisateurs, elle sera à votre image.

POINT DE VUE - DES JEUX RICHES D’ENSEIGNEMENTS

Par Jean Minier, directeur technique national
 En saluant le travail du service communication de notre fédération pour cette version “relookée” du magazine, l’occasion m’est donnée de faire un point d’étape sur le projet fédéral.
 Si l’objectif affiché de 30 000 licences en 2012 reste ambitieux, la 9e place au classement des nations des prochains Jeux paralympiques est toujours réaliste à mon sens, si l’on en juge par les premiers brillants résultats de la campagne des championnats du monde pour lesquels je tiens à féliciter vivement les sportifs et leur encadrement.
 Les dix axes de travail, qui concernent tous les étages de notre mouvement, constituent désormais le socle de notre action ainsi qu’une grille d’analyse de cette évolution nécessaire de notre fédération.
 Ces quelques mois de mise en œuvre ont vu notamment le démarrage de nombreux chantiers, au niveau national : système fédéral d’information, guide de la rentrée sportive, procédure de labellisation, travail avec l’UNSS, programme “Jeunes à potentiels”, école des cadres, projets de recherche, procédures liées aux formations fédérales, rapprochement avec les fédérations homologues…
 Au niveau local également, de nombreuses initiatives ont montré l’unité de notre fédération. Pourtant, nous avons encore de grands défis à relever. Pour qu’un nombre croissant de personnes handicapées trouvent le chemin de nos clubs. Pour qu’il leur y soit proposé une prestation de qualité. Pour qu’elles puissent percevoir l’intérêt de s’engager de façon durable dans une activité qui leur offrira une possibilité attractive de formation et de progression. Pour que notre fédération soit encore plus présente, partout où il est question de sport pour les personnes handicapées.
 Je suis conscient que ces défis, chacun de nous ne peut les relever seul. Je compte donc sur vous, élus des clubs, comités et ligues, éducateurs et entraîneurs dans les clubs, responsables de commission sportive nationale ou d’ETR, pour que nous nous épaulions dans l’accomplissement de ces objectifs et que cette saison montre au monde sportif que nos ambitions sont non pas illusoires mais bien placées sous le signe de la réalité.


Retour au sommaire

INSTANTANÉS : L’ÉTÉ EN IMAGES

1. Championnat de France, Saint-Fraigne : Olivier Donval, guidé par John Saccomandi. (© A.Veillon)
2. Open de France, Antony : associé au n° 1 mondial, le Japonais Shingo Kunieda, Stéphane Houdet remporte le tournoi en double. (© G.Picout)
3-5. Championnat de France des clubs Sourds, Lyon : Paris, en bleu, s’impose en finale 1-0 face à Argenteuil. Entre tactique et motivation du groupe, un match se joue aussi dans les vestiaires. (© D.Echelard)
6. Championnats du monde, Eindhoven, Pays-Bas : seize médailles et une place de 16e au classement général, perspectives en or pour la jeune génération française. (© J.Dimitri)
7-8. Coupe de France, Douai : les Nicobocs de Montauban s’inclinent en finale face à Vaucresson. La tristesse d’être passés si près du but fera rapidement place au bonheur d’être la deuxième meilleure équipe de cette Coupe. (© D.Echelard)
9-10. Championnat d’Europe, Vichy : 26 nations et 150 archers présents pour cette compétition co-organisée par la FFTA et la FFH. (© T.Vaillant)
11. Coupe de France de foot à cinq Jeunes, Bordeaux : parmi les 24 équipes réunies, Garches s’impose dans le groupe A et l’IEM Rang-du-Fliers dans le groupe B. (© G.Picout)


Retour au sommaire

ZAPPING - L’ACTU DES SPORTS - L’INFO - MONDIAL 2010

L’ESCRIME ENTRE AU PALAIS
 Du 4 au 13 novembre, l’élite mondiale de l’escrime a rendez-vous sous la prestigieuse coupole haute de 45 mètres du Grand Palais à Paris pour y disputer ses championnats du monde. Une compétition qui réunira pour la première fois en France les épreuves valides et handisport en un même lieu.
 À deux ans des Jeux de Londres, l’événement parisien sonne comme une répétition générale et un véritable défi logistique : 13 000 m2 de surface, plus de 4 000 personnes attendues chaque jour, 900 tireurs venus d’une centaine de nations et plus de 600 bénévoles mobilisés pour réussir cette prouesse co-organisée par la Fédération française d’escrime et la Fédération française handisport.
 Côté tricolore, l’optimisme est de rigueur. “La pression monte doucement. C’est un stress positif qui prouve que nous voulons faire de belles choses à Paris”, rassure Pascal Godet, le directeur sportif de la discipline. Il ajoute que “la France fait partie des meilleures nations mondiales. Nous avons dominé toutes les manches de Coupe du monde cette année. Cependant, le niveau s’est resserré depuis quelques mois et certains pays peuvent créer la surprise”. Rendez-vous le 6 novembre pour la cérémonie d’ouverture et dès le 3 pour les éliminatoires valides.
 Infos et billetterie sur www.escrime-2010.com

ATHLÉTISME
 À Sarreguemines en Lorraine, Marie-Amélie Le Fur a pris une nouvelle dimension lors des championnats de France, avec un bond à 5,34 m à la longueur, nouveau record du monde pour la championne paralympique. À souligner également, les trois doublés de Clavel Kayitaré sur 100 et 200 m, d’Hamid Saaidi sur 800 et 1 500 m et de Nantenin Keita sur 100 et 400 m. Julien Casoli remportent l’or sur 800, 1 500 et 5 000 m fauteuil, alors que Thierry Cibone trustait tous les titres en lancers. Rosario Murcia-Gangloff, détentrice du record de France du 10 000 m valide et devenue malvoyante, entame une seconde carrière et enlève le titre sur 1 500 m. Deux records d’Europe ont été enregistrés avec la jeune Oriane Lopez sur le 200 m debout (39’’38, T42) et Sébastien Mobre sur le 100 m fauteuil (17’’25, T34).
 Du 22 au 25 août, cinq athlètes participaient aux championnats d’Europe Junior IWAS à Olomouc, ils rentrent de République tchèque avec onze breloques dans leurs bagages, dont trois pour la tourangelle Marie-Amélie Le Fur qui sera la grande favorite de l’épreuve de la longueur aux mondiaux de Christchurch du 21 au 30 janvier 2011. La sélection française qui partira en Nouvelle-Zélande a été dévoilée mi-septembre, retrouvez la liste sur athletisme-handisport.org.

BADMINTON SOURDS
 Au championnat de France Doubles à Nîmes en mai, Valérie Levenot (championne de France en simple en mars) et Céline Hayat s’imposent, tout comme la paire masculine Mickaël Roubira-Antoine Gasparutto. Coup double pour ce dernier qui remporte également le double mixte aux côtés de Lætitia Bardey.

BASKET
 Après la coupe d’Europe Vergauwen et la coupe de France, le CS Meaux termine sa saison par un dernier sacre, celui de champion de France de la Nationale 1A. En Nationale 2, l’Entente Druelle-Onet-Rodez remporte le final Four et le premier trophée de son histoire.
 Huit clubs français participeront aux phases préliminaires de l’Euroligue IWBF Europe, les 11, 12 et 13 mars 2011. En Euroligue 1 : Meaux, Hyères, Toulouse ; en Euroligue 2 : Cap-Saaa, Bordeaux et en Euroligue 3, Villefranche Meyzieu, Le Cannet, Lille.
 À l’issue des championnats d’Europe Espoirs fin juillet à Milan, les Bleuets affichent un bilan en demi-teinte : quatre défaites, deux victoires. Malgré un début de compétition encourageant, ils se sont heurté à de grosses écuries comme l’Allemagne ou la Suède et n’ont pu faire mieux que de jouer pour la 7e place, remportée face à l’Espagne.

BOCCIA
 Olivier Munch et Sonia Heckel représentaient la France aux championnats du Monde à Lisbonne en juin dernier. Les deux jeunes athlètes nancéens faisaient leurs armes au plus haut niveau dans la perspective de Londres 2012. Olivier Munch chute au stade des 16es de finale, sorti par un Coréen, n° 2 mondial.
 Sonia Heckel concède trois défaites face à des adversaires plus coriaces et ne réussit pas à sortir des phases de poule.

CANOË-KAYAK
 Les championnats de France de course en ligne (500 m) se sont déroulés à Boulognesur-Mer début juillet et accueillait le challenge national handikayak, où les deux favoris, Séverine Amiot et Martin Farineaux s’imposent. Fin août, ils brillaient à nouveau aux mondiaux de Poznan : Martin Farineaux obtient la médaille d’argent et Séverine Amiot termine 3e.

CÉCIFOOT
 Les années passent et se ressemblent. L’Unadev Bordeaux chez les B1 et l’AVH Paris chez les B2-B3 sont à nouveau sacrés champions de France dans leurs catégories respectives.
 L’équipe de France avait rendez-vous en Grande-Bretagne à Hereford pour le Mondial 2010, un an après avoir conquis le titre européen. Dans un groupe difficile, les Tricolores n’ont pas fait grève et ratent de peu la qualification pour les demi-finales après avoir battu l’Argentine, championne du monde en titre et tenu tête à la Chine, vice-championne paralympique. Les Bleus terminent à la 5e place.

BASKET - TOUCHER L’OR
 Bruges août 1990, l’équipe de France de basket fauteuil remportait son premier et unique titre de Champion du Monde.
 Dix ans plus tard, en juillet dernier, les bleus de Franck Belen, déjouant tous les pronostics sont passés tout près de l’exploit et de l’or à l’occasion des Championnats du Monde à Birmingham. Après avoir écarté la Grande-Bretagne chez elle en quarts-de-finale, puis l’Italie championne d’Europe en demi, les français s’inclinent face aux champions paralympiques australiens en finale 79 à 69. Une médaille d’argent pleine de promesses avant l’étape des Championnats d’Europe à Nazareth (Israël) en septembre 2011, passage obligé pour participer au tournoi paralympique de 2012.

CYCLISME
 Capitale française du cyclisme handisport le temps d’un week-end, Saint Fraigne en Charente a accueilli fin juin, les championnats de France sur route qui ont révélé trois jeunes athlètes : David Calmon, champion de France (C4) et le tandem Damien Debeaupuits-Alexis Febvay qui s’empare de la médaille d’argent derrière le duo Donval-Saccomandi.
 Sous l’impulsion d’un Joël Jeannot des grands jours sur son handbike, médaille d’or en contre-la-montre et médaille d’argent en course-route, l’équipe de France remporte neuf médailles lors des mondiaux sur route à Baie-Comeau au Canada (photo). Quentin Aubague conserve ses deux titres de champion du monde acquis en 2009 en tricycle. La France se maintient dans le top 10 des nations.

ESCRIME
 Organisé par le Csini, le championnat de France s’est déroulé le 26 juin à Paris. Delphine Bernard réalise un beau triplé en or dans les trois armes. Chez les messieurs, Romain Noble décroche le titre à l’épée face à David Maillard et, au sabre, face à Robert Citerne. Au fleuret, victoire de 1 point pour Ludovic Lemoine opposé à Damien Tokatlian.

FOOT FAUTEUIL
 En D1, Niocoboc (Montauban), invaincu sur l’ensemble de la saison, remporte le titre national 2010 aux dépens de Vaucresson, pourtant vainqueurs des Tarn-et-Garonnais en coupe de France à Douai. Champions en D2, les Chtis Dragons de Douai évolueront en D1 lors de la prochaine saison.

FOOT EN SALLE
 Les 11 et 12 juin, 200 jeunes sportifs de 10 à 20 ans s’étaient donné rendez-vous à Bordeaux pour la Coupe de France de foot en salle handisport. Une compétition organisée par le comité départemental de Gironde qui a tenu toutes ses promesses sur le plan sportif avec un niveau de jeu exceptionnel et un état d’esprit irréprochable. Les équipes de Garches et de l´IEM Rang-du-Fliers s´imposent respectivement dans les groupes A et B.

FOOT SOURDS
 Après la Coupe de France et la SuperCoupe, l’USS Argenteuil visait un triplé historique dans les phases finales du championnat de France. Mais les joueurs du Val-d’Oise se sont inclinés en finale 2-1 face aux Parisiens qui sauvent ainsi leur saison de belle manière. La première journée du championnat 2010-2011 aura lieu le samedi 9 octobre. En raison du litige qui oppose la France aux instances européennes du sport pour sourds (Edso), la France ne pourra pas participer aux championnats d’Europe de Futsal à Winterthur (Suisse) du 6 au 14 novembre. Afin de maintenir la cohésion du groupe, les Bleus ont répondu favorablement à l’invitation de la fédération jordanienne pour participer à un stage en Jordanie du 3 au 14 novembre 2010.

HALTÉROPHILIE
 “Les championnats de France à Strasbourg en juin furent un excellent cru”, selon Jean-Bernard Gebert, nouveau directeur sportif de la discipline. Axel Bourlon obtient le titre Espoirs et Seniors hommes. Chez les femmes, Pauline Schneider et Souhad Ghazouani dominent respectivement en catégories Espoirs et Séniors. Dans la catégorie CP-ISRA hommes, le jeune prodige Jonathan Lorch (Espoirs) et Patrick Ardon (Seniors) rentrent chacun avec le titre national.
 Belle performance des Bleus aux championnats du monde à Kuala Lumpur avec deux médailles remportées. Sous une chaleur étouffante et dans l’antre des meilleurs haltérophiles de la planète, la délégation française termine 8e au classement des nations. En - 60 kg, Souhad Ghazouani soulève 136 kg, nouveau record du monde et en - 56 kg Juniors, Jonathan Lorch est médaillé de bronze Juniors avec 125 kg.

NATATION
 L’équipe de France remporte seize médailles (3 en or, 2 en argent, 11 en bronze) aux mondiaux d’Eindhoven fin août, et termine 16e au classement des nations. Roi de la nage libre, David Smetanine [photo] s’impose sur 50, 100 et 200 m, avec, en prime, le bronze sur 50 m dos et en relais avec Charles Rozoy, Frédéric Bussi et Hayri Simsek. Élodie Lorandi remporte cinq médailles dont deux en argent sur 100 m papillon et 5 000 m en eaux libres. Charles Rozoy et Stéphanie Douard obtiennent le bronze sur 100 m papillon. Le palmarès tricolore se complète avec les médailles de bronze de Rachel Lardière (100 m brasse), Anita Fatis ( 50 m et 100 m nage libre) et Hayri Simsek ( 100 m nage libre).

PÉTANQUE SOURDS
 Organisé par l’ASS Toulon, le 39e championnat de France de triplette mixte s’est déroulé début juin à Hyères dans une région où la boule est reine. Le trio de l’ESS Vitry composé de Jean-Pierre de Caunes, Yalya Kasmi et Patrice Barre remporte le titre de champion de France.

SKI
 Après 28 années au service du mouvement handisport, Jean-Marie Frichet a quitté ses fonctions en août dernier pour rejoindre son ministère d’origine, la Défense. Christian Fémy devient le nouveau directeur sportif du ski (alpin et nordique), assisté pour le ski nordique d’un nouvel entraîneur, le Cévenol David Julien qui remplace Stéphane Passeron.

TENNIS
 Aux prestigieux Masters Series de Roland-Garros début juin, Stéphane Houdet a conservé son titre en double, associé au Japonais n° 1 mondial, Shingo Kunieda, vainqueur du tournoi simple messieurs. En finale, face au Suédois Stefan Olsson et au Néerlandais Robin Ammerlaan, le duo franco-japonais s’impose après un tie-break décisif (6/2 5/7 10/8). Quelques semaines plus tard, lors du 25e Open de France de tennis à Antony, Kunieda récidive dans la finale messieurs face à Olsson, imité par la Néerlandaise Sharon Walvaren [n° 4 mondiale, photo] dans le tableau féminin. En double, le Japonais retrouve Stéphane Houdet pour s’imposer ensemble en finale face à la paire Scheffers-Vink.

TENNIS DE TABLE
 L’édition 2010 des championnats de France à Évreux fin mai, réunissant pour la première fois tous les types de handicaps (debout, assis, sourds) a vu la prise de pouvoir des jeunes dans les catégories debout comme Thomas Bouvais ou Alexandre Losapio. Chez les fauteuils, les pongistes expérimentés Émeric Martin et Christophe Durand sont toujours présents au plus haut niveau.
 Du 8 au 10 juillet ont eu lieu les premiers internationaux de France à Nantes, épreuve du circuit international comptant plus de 200 pongistes. Côté français, le bilan est positif avec 9 médailles d’or, 9 d’argent et 7 de bronze.

TIR À L’ARC
 Fin juin, à Limoges le championnat de France extérieur a été marqué par une nouvelle génération d’archers comme Alexandre Lasvenes ou Joël Perrot, respectivement médaille d’or et médaille d’argent (ARW2 & ARST Seniors).

TIR SPORTIF
 Le championnat de France à Dieuze fin juin innovait en proposant un critérium inter-régions, des épreuves Jeunes remportées par Moana Weishard et Gwendoline Hennebert, ainsi qu’une épreuve réservée aux malvoyants et dominée par Françoise Manent. Didier Richard obtient deux médailles d’or à 50 m (3 x 40 et balles couché).
 À son retour des championnats du monde à Zagreb en Croatie fin juillet, l’équipe de France affichent six médailles au compteur, toutes obtenues à la carabine et grâce au talent de Raphaël Voltz. L’Alsacien devient double champion du monde en carabine 10 m 60 balles debout et full target carabine, remporte l’argent sur 50 m 60 balles couché et enfin la 3e place par équipe avec Cédric Rio et Tanguy de La Forest, en carabine 10 m couché.

TORBALL
 Le championnat de France a livré son verdict fin juin en D1 : victoire de Marseille chez les hommes et de l’AVH Paris chez les femmes. Ces deux équipes et les féminines de Poitiers sont qualifiées pour la coupe d’Europe des clubs champions fin octobre en Italie.

VOLLEY SOURDS
 La finale du championnat de France inter-régions, à Élancourt fin mai, fut un résumé de la saison, avec un nouveau duel entre les deux équipes-phares du moment, Bordeaux vainqueur de la Coupe de France et Versailles, le champion de France. Ce sont les Versaillais qui remporteront la belle, rendezvous la saison prochaine pour la revanche.

VOILE
 Suite au mondial IFDS aux Pays-Bas en juillet, la France est qualifiée dans les deux disciplines paralympiques pour les Jeux de Londres 2012. En Sonar, l’équipage Bruno Jourdren, Eric Flageul et Nicolas Vimont-Vicary qualifie la France grâce à sa septième place, tout comme Damien Seguin en 2.4, cinquième de la régate.

 Retrouvez tous les résultats sportifs détaillés sur handisport.org

Retour au sommaire

ZAPPING - L’AGENDA

29 septembre > 10 oct. : Équitation Championnats du monde à Lexington (États-Unis) avec l’équipe de France composée de Céline Gerny et sa jument Bo VB, Valérie Salles et Adib El Sarakby.
9 octobre : Foot sourds Première journée du championnat de France 2010-2011.
11 octobre > 22 octobre : Aviron Stage de préparation de l’équipe de France à Bourges.
16 octobre : Foot fauteuil Coup d’envoi du championnat de France 2010-2011 à Vaucresson.
22 octobre > 7 novembre : Aviron Championnats du monde à Karapiro (Nouvelle-Zélande) avec l’équipe composée de Nathalie Benoît, Pascal Danière et le duo Stéphane Tardieu-Perle Bouge.
25 octobre > 3 novembre : Tennis de table Championnats du monde à Gwangju (Corée du Sud), étape majeure pour la qualification aux Jeux de Londres de 2012.
27 octobre > 31 octobre : Foot fauteuil Stage de préparation des huit membres de l’équipe de France à Nantes en vue des mondiaux de Paris 2011.
4 novembre > 13 novembre : Escrime Championnats du monde au Grand Palais à Paris. Liste des Français sélectionnés sur handisport.org.
5 novembre > 7 novembre : Rugby fauteuil Stage de préparation de l’équipe de France à Bourges avant le départ, fin novembre pour la République tchèque pour le tournoi Rugbymania où seront présentes les meilleures délégations européennes. “Un avant-goût des championnats d’Europe qui auront lieu en Allemagne en 2011”, selon Michel Terrefond, directeur sportif de la discipline.
12 novembre > 13 novembre : Sarbacane Stage de préparation des douze meilleurs joueurs français.
20 novembre : Sarbacane Challenge national Jeunes à Flavigny-sur- Moselle.


Retour au sommaire

L’INVITÉ DU MAG - SIR PHILIP CRAVEN : LE FLEGME PARALYMPIQUE

 Président du Comité paralympique international (IPC), Sir Philip Craven est notre premier invité : un homme accessible qui surprend par sa simplicité. Échange avec un passionné de sport, de progrès et de la France.

Basketteur de haut niveau et champion du monde avec l’équipe britannique en 1973, quels sports suscitent votre intérêt aujourd’hui ?
 Les vingt-cinq sports paralympiques ! Personnellement, j’aime suivre le foot et j’ai été déçu par les résultats de nos équipes au dernier mondial ; le cricket également, mais il nous faudrait beaucoup de temps pour en expliquer les règles ! Plus récemment, j’ai appris à mieux connaître le ski alpin et le ski nordique, des disciplines impressionnantes, ainsi que la boccia lors des championnats du monde au Portugal. Le basket garde une place particulière pour moi, j’étais très excité de vivre le mondial à Birmingham et le fantastique parcours des Français, même si j’ai un peu déprimé lorsqu’ils ont éliminé les Britanniques. Quel beau spectacle !

Quelles sont vos plus belles satisfactions depuis votre arrivée à la tête de l’IPC en 2001 ?
 Peut-être le changement de regard porté sur l’IPC depuis quelques années. Chez nous, le sport est l’élément majeur, je n’aime pas que l’on associe l’image de l’IPC uniquement au handicap. Parlons de sport avant tout ! Progressivement, la presse commence à comprendre que nos sportifs sont des athlètes de haut niveau. Il faut du temps pour convaincre, mais c’est préférable, les évolutions trop rapides ne durent pas. Si tous les Jeux m’ont marqué, Pékin reste une édition très spéciale, comme Vancouver qui fut un beau succès. Le travail des équipes de l’IPC a permis une véritable progression de la qualité des Paralympiques depuis dix ans.

Comment se porte le mouvement paralympique à deux ans des Jeux de Londres ?
 Nous sommes en forme ! Il y a dix ans, nous n’allions pas dans la bonne direction, aujourd’hui nous avons rectifié le cap. Le mouvement se porte très bien mais nous avons encore du travail. Avant la lutte antidopage, qui reste essentielle, la classification reste notre chantier prioritaire. C’est notre particularité paralympique, nous devons nous approcher du meilleur système dans l’intérêt des athlètes. Une bonne classification attire les athlètes et aide au développement. Le développement dans certains pays apparaît également comme une priorité, notre mouvement doit continuer à se déployer, partout et de façon équitable.

Comment se dessine l’avenir du mouvement paralympique au milieu des instances internationales valides ?
 Sport pour handicapés ou pour valides, je ne fais pas de distinction, il existe un “univers du sport”, simplement. Il est important de tisser des liens avec les fédérations sportives qui peuvent répondre à une logique essentielle : offrir les meilleures conditions de pratique aux sportifs. Bien sûr, cela provoque des changements et parfois des difficultés passagères, mais pour évoluer, il faut cela : du temps et s’ouvrir au progrès. Le travail formidable des personnes qui durant des années ont permis de structurer un sport n’est pas remis en cause et aucun sport n’est placé en marge de l’IPC. Si travailler avec les fédérations valides internationales est la meilleure option pour développer une discipline, alors allons-y !

Quelle est votre position sur les difficultés de la France avec les instances internationales du sport pour sourds ?
 Je n’ai pas d’avis officiel, les Deaflympics n’étant pas sous la responsabilité de l’IPC. Le CIO en revanche y a un intérêt. Gérard Masson me tient informé régulièrement de l’évolution de cette situation délicate, j’y suis très attentif, car je sais tout le travail effectué par la FFH durant des mois pour préparer l’intégration des sourds. J’ai rencontré des responsables précédents des Deaflympics, il a été difficile de parler de sport avec eux. D’autres pays rencontrent le même problème que la France en raison des statuts particuliers de l’ICSD, qui pouvaient se comprendre dans le passé, mais plus maintenant. Avec le nouveau président, Craig Crowley, je perçois un vrai changement, c’est un homme qui connaît le sport ! Ça ne sera pas facile, mais il peut changer beaucoup de choses.

La volonté de l’IPC est de rendre plus lisibles les compétitions, cette politique exclut-elle certaines catégories ?
 Je ne suis pas favorable à la réduction des catégories, mon objectif est toujours le même, le meilleur pour les sportifs. Il faut que les classes s’élargissent en réduisant les frontières qui les délimitent. J’entends souvent dire : “Aux Paralympiques, il y a trop de médailles distribuées, il y a cinq finales du 100 m etc.” Je répondrai que c’est cela les Paralympiques et il faut le préserver. Avec les médias notamment, il faut de la pédagogie et qu’ils ne regardent pas les Paralympiques avec un regard olympique !

Vous êtes un amoureux de la France, on nous dit arrogants, râleurs et fiers, rassurez-nous…
 La France est surtout riche avec toutes ses régions, ses paysages, la mer, la montagne, le vin... Le problème, je crois, c’est que les Français se détruisent de l’intérieur, ils ne sont pas fiers de leur pays… Oui, je suis un amoureux de la France, mais j’aimerais vraiment que la France soit amoureuse de la France.
//B. Hétet


Retour au sommaire

BIOGRAPHIE SIR PHILIP CRAVEN

60 ans : né à Bolton en Angleterre. Diplômé en géographie de l’université de Manchester en 1972. Second et actuel président de l’IPC.
5 participations aux Jeux paralympiques en basket fauteuil (1972-1988), et en athlétisme et natation (1972). Champion du monde en basket en 1973 et champion d’Europe en 1971 et 1974 avec l’équipe britannique.
1988 : président de la section basket-ball de la Fédération internationale de Stoke Mandeville Games.
1994 : premier président de l’IWBF (International Wheelchair Basketball Federation).
2001 : président de l’IPC.
2003 : membre du CIO.
2005 : titre de Chevalier (Knight Bachelor) décerné par la Reine Elizabeth II.
2006 : prix du sportif handicapé de l’année remis par Juan Antonio Samaranch.
Homme engagé, il participe à des actions liées au Fair-Play, la lutte anti-dopage, la culture et l’éducation olympique, l’environnement et est engagé dans l’organisation des Jeux de Londres 2012.



Retour au sommaire

L’ÉVÉNEMENT - CHAMPIONNAT D’EUROPE DE TIR À L’ARC - VICHY - AOÛT 2010

LE RYTHME ET LA RIME
 Concentration et silence sur le terrain. L’alignement des archers assis et debout à 70 mètres des 42 cibles alignées impressionne. Le tir à l’arc porte, mieux que n’importe quel sport, le terme de discipline, car si l’on fait certes fonctionner les muscles, c’est surtout le mental et la concentration qui sont nécessaires. La ville de Vichy, calme, paisible, forme un décor adéquat à ces championnats d’Europe.
 L’équipe de France repartira avec une médaille d’argent remportée par Alexandre Lasvenes, jeune tireur de 18 ans.
 Ici, avant de pouvoir suivre la compétition, il faut en comprendre les règles. En individuel, si les tirs qualificatifs ne sont pas éliminatoires, ils permettent néanmoins de bien se positionner pour les duels. Le premier au classement des qualifications rencontre le dernier, et ainsi de suite pour les suivants. Pour chaque volée remportée, 2 points, une volée d’égalité, c’est 1 point partout et une volée perdue, le 0 ! Le premier des deux archers qui parvient à 6 points remporte le duel. Dans la compétition par équipe, le duel se fait aux points. À ce rythme, chaque flèche compte, cela ne pardonne pas et les archers le savent. On croirait assister à une symphonie, une douce chorégraphie, en les regardant faire. L’arc se tend, le mouvement se déplie puis se relâche, sec. La volée terminée, archers, entraîneurs et marqueurs se massent vers les cibles et les impacts. Ce n’est pourtant pas une marche pacifiste à laquelle nous assistons, et la symphonie peut être terrible aux oreilles de ceux qui n’en trouvent pas la mesure. Le drapeau bleu, blanc, rouge flotte au-dessus du clan français, sur celui-ci, la devise de la commission, tout nouvellement dirigée par Vincent Hybois : “Fierté, respect, ambition, nouveauté, collectif, écoute.” Devise appliquée à la lettre par le tout jeune Alexandre Lasvenes, une flèche en argent à la bouche, pas si classique que ça, et une trajectoire déjà tracée vers 2012. La rime est donnée par la collaboration FF Handisport– FF Tir à l’arc, qui se répond et se déroule, côte à côte. Si le calme est de mise sur le terrain, c’est l’effervescence à l’arrière. En toute discrétion, sans déranger les archers et le staff, les organisateurs œuvrent sans que l’on s’en rende compte. Silence, on tire ! //M. Mainguy
 Plus d’infos sur ffta.fr et handisport.org
 Résultats complets sur ipcarchery.org
 Photos sur handisportarc.canalblog.com
 Devenez fans de l’équipe de France sur Facebook : “Fan-club Para-Archerie France”


Retour au sommaire

3 QUESTIONS À PHILIPPE BOUCLET
 Président de la Fédération française de tir à l’arc

Quels sont les liens qui unissent la FFTA et la FFH ?
 Des liens étroits, depuis longtemps, avec l’existence d’un agrément permettant de reconnaître le score des personnes handicapées participant à une compétition FFTA. En 2007, notre collaboration a été marquée par la création d’une commission mixte. Depuis, tout licencié FFTA handicapé est également licencié FFH. Une partie de la licence FFTA est prise en charge par la FFH. En contrepartie, nous informons ses licenciés handicapés qu’ils peuvent pratiquer de la compétition chez Handisport.

Quelle est l’implication de la FFTA dans ces championnats d’Europe handisport ?
 La coprésidence est mixte, FFTA-FFH et la coordination locale également avec le comité départemental handisport de l’Allier et le Club des archers de Vichy. Chacun a ensuite apporté son savoir-faire. Nous avons une grande expérience dans l’organisation de compétitions de tir à l’arc. En revanche, notre connaissance était faible en ce qui concerne la logistique et le transport pour les personnes handicapées. À ce niveau, j’ai été impressionné, je ne soupçonnais pas tous les besoins. Nos deux fédérations ont été complémentaires et je pense sincèrement que nous avons imaginé et réussi ensemble un beau projet.

Quel est votre avis sur la compétition ?  Le handicap n’existe pas pour nous, car il est très bien intégré dans les clubs FFTA depuis de longues années. Dans notre sport, une personne handicapée est un compétiteur comme un autre. Quand je vois le record du monde du Suisse Horner, à seulement 4 points du record suisse valide, je suis impressionné par le niveau de performances, tout comme le tir à 30 m pour les déficients visuels que j’ai découvert, impressionnant encore une fois !

Retour au sommaire

LE DOSSIER - HANDISPORT ET LES MÉDIAS

“DOMMAGE, ON N’EN ENTEND PAS PARLER !”
 Tous les deux ans, lorsque les Paralympiques font leur retour, été comme hiver, le refrain revient sur toutes les lèvres et, paradoxalement, chez les principaux concernés : les médias. Des débats, des polémiques entretenus et relayés par ces mêmes médias qui semblent ne pas faire leur travail. Le manque de médiatisation des Paralympiques, et d’une façon plus générale du handisport, n’est certes pas un scoop, mais nous vous proposons, au-delà de ce constat un peu simpliste, de mieux comprendre l’évolution de ces dernières années, d’écouter le point de vue des journalistes et de tenter d’apporter des solutions à ce problème complexe, qui fait parfois plus parler que le sport lui-même.

SPORT & MÉDIAS
 Le sport en France, c’est quatre chiffres : 26 millions de pratiquants, dont 16 sont licenciés dans l’une des 175 000 associations sportives et environ 6 000 athlètes de haut niveau. Une centaine d’entre eux focalise l’attention de tous les médias. Les diverses disciplines sont très inégalement représentées sur les ondes et les écrans : 30 % consacrés au foot, question de culture lorsque l’on sait que les médias indiens consacrent 95% de leur temps au cricket ! Les grands événements sportifs boostent les audiences. Le sport sans médias existe, mais seuls les Jeux chers au baron de Coubertin permettent vraiment à un certain nombre de disciplines d’exister tous les quatre ans, l’espace de quelques jours seulement.

HANDISPORT, TOUT UN PROGRAMME !
 Dans ce contexte, le mouvement handisport a bien du mal à trouver sa place, mais reste privilégié de par sa nature “multisports”, en comparaison avec des disciplines peu exposées. À quand remonte la dernière retransmission intégrale d’une compétition de lutte, de volley ou de pentathlon sur une chaîne majeure ? Que propose Handisport aux médias ? Un casting de plus de 25 000 acteurs, plus de 40 activités sportives, des scénarios pour tous les goûts, des événements et 250 compétitions à relayer toute l’année. Malgré cela, l’intérêt des médias semble limité, voire inexistant. Martial Fernandez, alors rédacteur en chef à Europe 1 Sport pendant les Paralympiques d’Athènes, où il était présent pour France Télévisions l’explique : “Au niveau national, seuls les Paralympiques sont couverts par la presse. Le reste est oublié.” Il confirme pourtant la facilité pour travailler : “Lors des Paralympiques, l’équipe de France joue toujours bien le jeu et laisse entrer les caméras dans les coulisses.” Il convient toutefois de préciser, qu’au-delà d’une audience nationale, un suivi régulier est réalisé toute l’année par la presse quotidienne régionale. Des championnats de France aux portraits des champions handisport natifs de la région, la PQR, très réceptive, réalise des articles sous un angle plus local qui contribue également à la médiatisation du handisport par l’audience très large qu’elle touche (la PQR est toujours placée en tête des ventes de la presse écrite, loin devant la presse nationale). Les chiffres parlent d’eux-mêmes, lors des Jeux paralympiques de Pékin, la PQR représentait plus d’un tiers de l’ensemble des retombées presse, tous médias confondus.

LES MÉDIAS HORS-JEUX
 Comment peut-on couvrir et relayer avec pertinence un événement sans avoir préparé le public et les journalistes en amont ? Comme pour un athlète de haut niveau valide ou handisport qui s’entraîne durant des années pour maitriser son sujet le jour J, la couverture d’un événement se prépare en accompagnant ces sportifs lors des compétitions “inter-Jeux”. Bien souvent, l’intérêt des médias n’est suscité que par des affaires ou des sujets “hors-normes”, comme le feuilleton autour des péripéties d’Oscar Pistorius en 2008. Loin d’être représentatifs d’une réalité, ces sujets “forts” provoquent inéluctablement le “buzz” qui semble faire défaut au handisport. Couvrir un événement handisport relève alors bien souvent de la volonté d’une personne, un journaliste concerné, un rédacteur en chef exposé puis séduit par une pratique ou un sportif. Le lien avec handisport perdure ensuite. Même si traiter d’un événement handisport est bien souvent perçu comme un risque, car les freins semblent nombreux, pourtant ils sont abordables ou contournables.

LES FREINS
 Identifier les freins à la médiatisation du handisport permet de mieux cerner la difficulté et de mesurer que les efforts à fournir ne sont pas forcément à produire exclusivement côté médias. Pour leur part, les journalistes formés pour commenter une compétition handisport sont rares. Beaucoup maîtrisent l’essentiel, mais ils sont peu nombreux à apprécier la performance en tenant compte de l’aspect handicap et à pouvoir expliquer les subtilités des classifications. Martial Fernandez a vécu ces premiers pas difficiles. “Ce qui m’a frappé la première fois que je suis allé aux JP, c’est la multiplicité des disciplines, notamment en natation et à un degré moindre en athlétisme. On me parlait d’une distance et, le lendemain, on nageait la même distance mais pour des handicaps différents. C’est difficile à comprendre au début et vraiment peu lisible pour un noninitié.” En effet,quand les JO célébrent deux champions sur un 100 m (hommes et femmes), les Paralympiques en proposent plus d’une vingtaine ! Le Comité paralympique international, conscient de ce problème télégénique, a effectué un regroupement des catégories aux Jeux d’hiver à Turin et une suppression des épreuves “désertées” à Athènes… La simplification des classifications est peut-être une voie, mais elle entraîne la disparition de certaines catégories et la mise sur la touche de sportifs. Le bon dosage reste complexe entre l’accès à la compétition pour tous et la médiatisation des épreuves. Du côté des fédérations, les coûts de production pour un événement sportif sont aussi un frein majeur. Si, pour le football, les droits TV se disputent à prix d’or (670 millions d’euros), il n’en est rien pour les sports peu médiatisés pour lesquels les télévisions ne font pas le déplacement. Ainsi, si les fédérations veulent fournir des sujets aux médias, il leur incombe de produire des images vidéo, sans garantie qu’elles arrivent jusqu’aux chaînes majeures et qu’elles soient diffusées. Le tarif moyen d’une journée de tournage s’élève en moyenne à 10 000 euros :  Handisport est une fédération multisports, imaginons alors le budget à débourser pour l’ensemble de nos compétitions ! Les droits TV des Jeux sont devenus un paramètre majeur de la médiatisation des Paralympiques. Le choix du CIO et de l’IPC d’associer les droits des JO et JP est une difficulté nouvelle. Lorsque certains médias plus modestes que les diffuseurs officiels, détenteurs des droits, souhaitent ouvrir leur temps d’antenne aux Paralympiques, ils se voient confrontés à des tickets d’entrée qui freinent considérablement leur enthousiasme, ce qui ne peut à terme que nuire à la médiatisation paralympique.

ET DEMAIN ?
 “Pour changer les choses”, Martial Fernandez prône la voie logique de l’exploit : “Il faut des grands champions qui gagnent et qui ensuite jouent le jeu des médias comme l’ont fait les Béatrice Hess, Joël Jeannot, Assia El Hannouni ou Clavel Kayitaré.” Le constat des faibles retombées presse lors des Paralympiques de Vancouver vont dans ce sens, au-delà du décalage horaire et des élections régionales qui ont capté l’attention des médias, l’absence de résultats dans les premiers jours a entraîné une véritable chute d’intérêt, avec toujours la même réponse dans les rédactions : “Appelez-nous quand il y aura une médaille !” Les sujets les plus traités durant la quinzaine canadienne ont d’ailleurs été la médaille d’or de Nicolas Berejny et Sophie Troc et la première médaille française apportée par Vincent GauthierManuel. La clef de la médiatisation du handisport est avant tout entre les mains des champions et conditionnée par leurs exploits, une nouvelle plutôt rassurante ! //B. Hétet

Retour au sommaire

AVIS D’EXPERT - SIR PHILIP CRAVEN

 Président de l’IPC, il juge que la médiatisation du paralympisme progresse sans cesse de Jeux en Jeux : “Il ne faut pas croire que la France est en retard, beaucoup de pays rencontrent les mêmes problèmes. En Croatie, où la médiatisation était faible, les choses avancent, ils vont lancer un véritable programme de promotion du paralympisme pour près d’un million d’euros. Le frein à la médiatisation repose souvent sur un individu, qui bloque les initiatives. En Grande-Bretagne, la BBC a fait beaucoup pour le handisport, aujourd’hui c’est Channel 4 qui vient de se voir confier la diffusion des prochains Jeux à Londres, avec une vague de nouveaux projets. On progresse vraiment ! Du fait de la proximité avec la France, Londres 2012 sera une véritable opportunité pour les médias de créer des programmes spécifiques.”


Retour au sommaire

ENTRETIEN AVEC CHRISTOPHE DUCHIRON

 Journaliste sportif aux approches toujours si particulières dans ses sujets pour le JT de France 2 et Stade 2, “Duch” est devenu un spécialiste passionné d’handisport. Discret et curieux par nature, il a suivi les Paralympiques d’été et d’hiver depuis Lillehammer en 1994. Un regard toujours attentionné et critique à la fois qui lui a valu un Micro d’Or en 2008 pour ses reportages aux Paralympiques de Pékin, ainsi que le prix de l’Académie olympique. Il partage sa vision de la relation handisport et médias, qu’il connaît très bien.

Que représente handisport pour vous ?
 C’est très large, il y a deux approches. Professionnelle tout d’abord : les Paralympiques sont un rendez-vous extrêmement important de ma vie de journaliste. Humaine ensuite, c’était pour moi une confrontation nécessaire à la différence et j’ai tendance à croire que l’on s’enrichit de cela, même si ce n’est pas évident au départ. Le sport reste un vecteur important de sensibilisation mais, sur ce point, la France est en retard par rapport aux pays anglo-saxons et même à certains pays latins.

Olympique ou Paralympiques, même approche ?
 Aux Jeux olympiques, je ne vois pas en quoi je suis utile à la société. Aux Jeux paralympiques, modestement, il y a d’autres enjeux, un sens. De plus, la proximité avec les athlètes est plus grande, leur discours m’intéresse. Je n’approche pas différemment un sujet handisport ou rugby. Je suis avant tout “épaté” par ce que savent faire les sportifs en général, valides ou non : traverser l’Atlantique à la rame, courir sur une jambe, endurer un match de rugby… c’est toujours le même regard pour moi. C’est l’exploit qui prime.

Handisport est-il sous-médiatisé ?
 À la fois sous-médiatisé et surmédiatisé. Si l’on prend en compte la médiatisation de l’ensemble des sports existants, certaines disciplines valides, comme le tir à l’arc par exemple, sont moins médiatisées que certaines grandes compétitions handisport. Mais il est vrai qu’il y a la lumière des Jeux, parfois sur certains grands championnats du monde handisport, puis le retour dans l’ombre. Il faut faire exister les athlètes en dehors des Jeux.

Parler de sport et de handicap semble pourtant difficile pour les médias ?
 Pour bien comprendre la médiatisation telle qu’elle existe, il y a deux facteurs. Premièrement, la place qu’occupe le sport dans la société française, et dans la pratique, nous ne sommes pas un pays très sportif. Le sport à l’école est un bon indicateur pour juger de cette réalité, il suffit d’observer l’importance du sport en milieu scolaire dans les pays anglo-saxons, ou en Allemagne où les enfants à midi filent tous au sport, jusqu’à l’excès américain, avec ses bourses pour les grands sportifs. Nous, on a le foot ! Le second indicateur, c’est simplement la place du handicap en France, là encore un retard important par rapport à d’autres pays. La conséquence est mathématique : un pays peu sportif, le handicap en retrait, Handisport est au carrefour de cela.

Les choses ont évolué depuis Lillehammer?
 Ce qui me fait drôle au bout de seize ans, c’est qu’aujourd’hui je tombe dans la presse sur des campagnes où la personne handicapée est “visible” et notamment des sportifs, comme les annonces d’EDF ou de la Société Générale par exemple. Ce qui a changé, c’est le niveau sportif des compétitions, bien plus élevé qu’en 1994. On n’en parle jamais assez, je suis persuadé que la solution passe par le développement de la pratique sportive chez les jeunes : faire savoir que l’on peut pratiquer…

Y a-t-il des risques à cette évolution médiatique ?
 Oui, il y a un vrai risque de dérives. Je m’en rends compte, les Jeux paralympiques sont devenus un véritable enjeu pour les villes qui organisent, avec des contraintes réelles. C’est un même dossier désormais à gérer, “Olympique et Paralympique”. Les Jeux paralympiques ne doivent pas devenir de petits Jeux olympiques. Bien sûr, il y a parfois des dissonances avec les classifications, certains résultats, la confrontation sportive aléatoire, mais ce n’est pas grave. Les Paralympiques doivent garder leur identité, leur sens et ne pas copier les JO.

Le handisport peut-il espérer davantage de présence à l’écran ?
 C’est indéniable, il y a un pallier à franchir en termes quantitatifs quant à l’offre “handisport” à la télévision. Du point de vue du spectacle et de l’émotion, certaines disciplines sont mûres, certaines même pour le direct, j’en suis persuadé, comme le basket. Je n’aurais pas dit cela à Atlanta. Il y a de l’esthétisme dans certaines compétitions : face à un 1500 m fauteuil, homme ou femme, on se régale ! En 2008, l’expérience spectaculaire “Kilimandjaro, au-delà des limites” (programme consacré à la pratique extrême du sport par un groupe de personnes handicapées) sur TF1, pourtant placée en prime-time un vendredi soir, n’a pas marché, est-ce un message du public ? C’est le hasard, mais je proposais au même moment sur France 5 un documentaire sur Yohann Taberlet et son frère. Ensuite, dans un débat, Paul Amar a justement comparé les deux sujets par rapport à cette question du handicap sur le petit écran. Les commentaires montraient que la démarche de TF1 était maladroite et proche du voyeurisme : un défi physique compliqué pour le commun des mortels, ils sont handicapés, donc physiquement diminués, vont-ils échouer ? Quand on filme une compétition, le meilleur triomphe, point barre. L’émotion est ailleurs que dans ce qu’a voulu faire TF1.

Alors, le handicap à l’écran est-il “anxiogène” pour le public ?
 Il faut savoir que le sport, ça marche très bien en direct à la télévision pour les sports majeurs, football, rugby, formule 1, tennis. Après ça, il ne reste rien. Alors que le documentaire sportif en général ne marche pas, vous pouvez proposer un documentaire handisport à 20h30, ou un autre sur l’équipe de France de rugby, ça ne marchera pas dans les deux cas.


Retour au sommaire

EXPÉRIENCE - JEUNES À POTENTIEL

SAMI EL GUEDDARI, CHERCHEUR DE TALENTS
 Du 6 au 9 juillet, vingt-deux jeunes sportifs de 14 à 20 ans, licenciés Handisport, ont participé à la première édition du stage de détection “Jeunes à potentiel” mis en place par la Direction technique nationale de la FFH. Sami El Gueddari, conseiller technique national et superviseur de ce rassemblement, nous fait partager son expérience.

Pourquoi avoir créé “Jeunes à potentiel” ?
 Actuellement, nos équipes de France ont une bonne représentation et de bons résultats sur le plan international, mais trop peu de jeunes parviennent jusqu’à l’élite. Il est donc impératif de créer un lien entre les nombreux événements Jeunes et le haut niveau. Pour cela, il faut que nos jeunes sportifs passent d’une pratique occasionnelle à une pratique régulière, passage indispensable pour être performant.

Comment l’idée du stage s’est-elle imposée ?
 Je me suis inspiré de mon expérience en natation et j’ai adapté ce qui se pratique chez les valides. Rien de tel qu’un stage sportif de plusieurs jours pour toucher du doigt le haut niveau ! C’est un bon moyen de juger des capacités morphologiques, physiologiques, techniques et surtout de la motivation de l’athlète. Quand vous enchaînez pendant trois jours, six heures par jour, deux activités sportives au choix parmi l’athlétisme, le basket fauteuil, le tennis de table, le tir à l’arc, le cyclisme, la natation et des séances de musculation, il faut vraiment avoir envie ! Si vous y ajoutez l’encadrement par des entraîneurs de référence, l’exigence d’être performant, la rigueur et le stress, vous avez tous les ingrédients pour réaliser que le sport de haut niveau, c’est dur ! Il ne s’agit pas non plus d’un stage commando… Les vingt-deux jeunes présents au Creps de Wattignies en profitent vraiment et ont bien compris l’enjeu de ce rassemblement. Ils sont plus exigeants avec eux-mêmes que je ne le suis.

Quel bilan tirez-vous de cette première édition ?
 Cette expérience a été très positive, mais le plus dur commence ! Maintenant que nous allons pouvoir lancer le collectif “Jeunes à potentiel”, il va falloir mettre en place le suivi individualisé des jeunes retenus. Nous voulons qu’ils soient au cœur d’un système et que l’ensemble des acteurs se coordonnent parfaitement autour d’eux, c’est-à-dire les parents, les entraîneurs, les comités départementaux ou régionaux, les présidents de clubs… J’aimerais pouvoir étoffer notre réseau et proposer rapidement à tous les jeunes qui souhaitent rejoindre le mouvement handisport un club pour leur permettre de s’entraîner dans de bonnes conditions. C’est comme ça que nous bâtirons l’équipe de France paralympique de demain. Et si, en 2016 à Rio, plusieurs athlètes proviennent du collectif “Jeunes à potentiel”, nous aurons gagné ! //X. Bachimont

 Contact : s.elgueddari@handisport.org

Retour au sommaire

BIOGRAPHIE - SAMI EL GUEDDARI

26 ans
Profession : Conseiller technique FFH en charge du programme “Jeunes à potentiel”.
Autre activité : Membre de l’équipe de France handisport de natation (médaillé de bronze du 100 m nage libre au championnat d’Europe 2009 et finaliste aux Jeux de Pékin). Mission : Détecter les champions de haut niveau de demain et contribuer à façonner l’équipe de France paralympique de 2016.


Retour au sommaire

PUBLI-RÉDACTIONNEL

ENTRETIEN AVEC RÉGIS PÉRICARD - ATOS ORIGIN AU CŒUR DE L’INFORMATIQUE DES JEUX PARALYMPIQUES

 Atos Origin est le partenaire informatique mondial des Jeux olympiques et du Comité paralympique international (IPC). Pour accompagner la communication de sa mission handicap en France, Atos Origin a décidé de parrainer trois athlètes de ski nordique pour les Jeux de Vancouver, dont deux sélectionnés aux Paralympiques, Thomas Clarion et Yannick Bourseaux. Régis Péricard, responsable de la mission handicap du groupe Atos Origin apporte des précisions sur ce parrainage.

Handisport Le Mag’ : Quels sont les objectifs de la mission handicap pour le Groupe en France ?
 Régis Péricard : Actuellement, nous employons environ une centaine de personnes en situation de handicap et l’objectif d’ici deux à trois ans est d’en recruter 130 de plus. La difficulté d’embauche dans notre Groupe, spécialisé dans les métiers du conseil, de l’intégration de systèmes et d’infogérance est que nous recrutons des bac + 4 ou + 5 ! Par ailleurs, nous faisons régulièrement appel à la sous-traitance, en particulier auprès de sociétés protégées comme les Esat pour de nombreuses tâches : impression de documents, publipostages, numérisation des documents, production de supports de formation, récupération de matériel informatique…

H.M. : Donc, peu de postes en dehors des métiers de l’informatique pour les personnes handicapées ?
 R.P. : Les fonctions support leur sont ouvertes comme dans la finance, les RH, la communication, le juridique. Vu la spécificité de nos métiers, nous prenons conscience qu’il faut intervenir en amont pour les faire connaître dans les lycées, les universités et les écoles d’ingénieurs de façon à les aider à accueillir et former des étudiants handicapés.

H.M. : Haut niveau technologique et haut niveau de sport, pourquoi ce rapprochement?
 R.P. : Cela a été naturel. Les efforts réalisés par nos collaborateurs pour assurer avec succès la mission confiée par le CIO et l’IPC à l’occasion des Jeux nous paraissaient comparables à ceux que fournissent les athlètes sur les pistes en compétition. D’où notre parrainage, depuis janvier 2010 et pour dix-huit mois, de deux skieurs de fond français en compétition aux Jeux paralympiques de Vancouver : Yannick Bourseaux et Thomas Clarion. Nous avons également parrainé Vincent Vittoz, leader de l’équipe de France dans cette même discipline aux Jeux olympiques de Vancouver.

H.M. : Quel impact a eu ce parrainage pour Atos Origin ?
 R.P. : Le parrainage de ces athlètes a concrétisé l’engagement d’Atos Origin dans les Jeux paralympiques et a mis en valeur les actions entreprises par sa mission handicap. Avant les Jeux, nos collaborateurs ont été sensibilisés à travers des encouragements qu’ils ont formulé aux athlètes dans un livre d’or, et pendant, par le suivi des résultats. Ces athlètes vont venir témoigner devant nos collaborateurs, courant octobre lors d’une semaine que nous allons consacrer à la sensibilisation interne au handicap.

H.M. : Cette relation avec le sport et le handisport va-t-elle durer ?
 R.P. : Pour Atos Origin, cette relation avec le sport n’est pas finie puisque le Groupe fournira les services informatiques et assurera les mêmes prestations pour les Jeux de Londres en 2012, de Sotchi en 2014 et de Rio de Janeiro en 2016. Je ne peux pas encore vous dire si le soutien d’Atos Origin aux athlètes tel qu’il s’est concrétisé à Vancouver sera reconduit ou amplifié pour tous ces évènements mondiaux, mais cela paraîtrait cohérent.

Propos recueillis par F. Luquet
Régis Péricard a 57 ans, travaille depuis dix ans chez Atos Origin. Depuis un an, il conduit la mission handicap France afin de coordonner et d’harmoniser la politique à l’égard des personnes handicapées dans les différentes entités du groupe.

 Atos Origin est un des principaux acteurs internationaux dans les services informatiques et fournit des services transactionnels de haute technologie, des solutions de conseil, d’intégration de systèmes et d’infogérance qui permettent d’améliorer la performance de ses clients dans le monde entier. Atos Origin réalise un chiffre d’affaires annuel de 5,1 milliards d’euros avec un effectif de 50 000 personnes, dont 12 000 en France. Cette société compte parmi ses clients de grands comptes internationaux dans tous les secteurs d’activité.
 Atos Origin est le partenaire informatique mondial des Jeux olympiques et du Comité paralympique International. Responsable de l’ensemble de l’infrastructure informatique et des technologies de l’information pour les Jeux, sa prestation couvre le conseil, la conception, l’intégration, l’exploitation et la sécurité des systèmes informatiques qui sont nécessaires au bon déroulement des Jeux mais aussi à la retransmission des épreuves et des résultats dans le monde entier.


Retour au sommaire

MOUVEMENT- L’ACTU FÉDÉRALE


CALEPIN

ANDRÉ AUBERGER
 Le 26 juin dernier, la salle principale du Centre national de formation handisport à Paris a été baptisée Salle André-Auberger, présent pour l’occasion. Le charismatique président de la fédération de 1982 à 2007 a marqué l’histoire du mouvement, nul doute que son nom sera une source d’inspiration pour les futurs formateurs !

RÊVE D’OSCAR
 Oscar Pistorius, l’athlète sud-africain aux jambes de carbone, triple champion paralympique sur 100, 200 et 400 m à Pékin est venu présenter son livre Courir après un rêve au siège de la Fédération française handisport, à Paris, le 31 mai dernier. Disponible aux éditions L’Archipel.

RITA CARPENTIER
 L’ex-capitaine de l’équipe de France féminine de basket fauteuil, Rita Carpentier, s’est éteinte à l’âge de 56 ans. Très impliquée en région Nord Pas-de-Calais/Picardie, elle fut une figure emblématique du basket féminin des années 1990, avec deux médailles de bronze aux championnats d’Europe et une participation aux Paralympiques de Barcelone.

DISTINCTIONS
 Les médaillés des Jeux paralympiques de Vancouver, Nicolas Berejny, Sophie Troc, Vincent Gauthier-Manuel et Solène Jambaqué ont reçu le grade d’Officier de la Légion d’honneur lors de la promotion du 14 Juillet. Le même jour, Pierre Guichard, membre du comité directeur fédéral en charge de la formation, a été honoré du grade de Chevalier.

TITULAIRES
 Trois nouveaux titulaires au professorat de sport depuis le 16 juin ont rejoint le siège fédéral : Sandra Mauduit qui coordonne les politiques pour la découverte, l’animation, la compétition, la détection et le sport scolaire ; Sami El Gueddari qui met à profit son expérience d’athlète de haut niveau en natation dans le cadre de la détection et de l’accompagnement de “Jeunes à potentiel”, en lien avec les acteurs du réseau [Lire notre article dans ce numéro] et enfin Perle Bouge, basketteuse de haut niveau, devenue conseiller technique affectée à la Direction régionale Jeunesse et Sports d’Aquitaine. Elle élabore le projet sportif et coordonne l’équipe technique au niveau régional.

FORMATIONS
 Une nouvelle application informatique dédiée au Centre national de formation handisport (CNFH) permet d’enregistrer les formations proposées par les structures fédérales (fédération, comités et commissions). À terme, toutes les formations devront y être déclarées pour pouvoir figurer au calendrier. L’outil permet également une édition simplifiée des diplômes.

DEJEPS
 Le jury Dejeps (Diplôme d’État de la Jeunesse, de l’Education populaire et du Sport) spécialité “perfectionnement sportif mention handisport” a validé la formation de quinze stagiaires de la promotion 2009. Pour les contacter ou connaître les prochaines dates de session du Dejeps, contactez le CNFH ou consultez la rubrique formation sur handisport.org.

NOMINATION
 La fédération accueille depuis septembre Laurence Harrad en qualité de cadre technique d’État. Elle rejoindra la Direction technique nationale où elle sera en charge du dossier Formation.

REVUE DE PRESSE
 À lire dans le magazine Chasseurs d’images de juin (n° 324, 5 euros), un dossier consacré à Grégory Picout, photographe pour la fédération. L’occasion, à travers un entretien et une série de photographies, d’évoquer avec lui sa passion pour la photo handisport.

HANDI-LIVRES
 L’ouvrage Le Sport autrement - Handisport : du loisir à la pratique des docteurs Dominique Pailler, Jean-Claude Duvert, Éric Laboute et Bernard Piéra, sorti en mai dernier aux éditions Chiron, vient d’être nominé dans la catégorie Guide 2010 pour le Prix Handi-Livres Intégrance. Plus de 110 livres sont passés au crible des critiques, la remise des trophées se déroulera le 14 octobre au Pavillon Kléber à Paris.


Retour au sommaire

BAROMÈTRE - AOÛT 2010

23 981 licenciés
1 104 associations
Top 5 régions - licenciés
Île-de-France : 3 458
Rhône-Alpes : 2 794
Nord Pas-de-Calais : 1 714
Lorraine : 1 608
Provence : 1 351

Top 5 régions - progression
Licences août 2009-août 2010
Bourgogne : + 42 %
Nouvelle-Calédonie : + 22 %
Guadeloupe / Côte-d’Azur: + 18 %
Lorraine / Auvergne : + 17 %

Top 5 Sports
Natation : 2 406
Basket : 1 600
Tennis : 1 457
Boccia : 1 311
Sarbacane : 1 206


Retour au sommaire

RÉTRO - HANDISPORT LE MAG’ : TOUTE UNE HISTOIRE !

 Depuis quarante-six ans, il existe un magazine officiel consacré à Handisport. En mars 1964, le premier numéro de la Fédération sportive des handicapés physiques de France voit le jour. br />  La publication s’intitule alors Second Souffle, titre extrait du livre éponyme d’André Lamoureux, ancien combattant de la Seconde Guerre mondiale, devenu handicapé. Il préfacera le premier numéro : “J’ai secoué le fardeau trop lourd de mes regrets et de mes rêves inutiles… et je me suis mis en route.” C’est avec ce crédo que Second Souffle débute son chemin. Conseils, alimentation, calendrier des rencontres sportives, distinctions… toutes les rubriques qui font toujours, 140 numéros plus tard, l’actualité de votre magazine. Au début des années 1970, les temps sont durs, quelques exemplaires sont tapés à la machine à écrire, polycopiés avant d’être agrafés à la main. Il y a quarante ans, les publicités imprimées en noir et blanc apparaissent, comme celle du fauteuil roulant Everest and Jennings (625 francs) à la robustesse incomparable et à la grande légèreté… 16 kg !
 En 1977, la fédération devient Handisport, le Second Souffle s’éteint en 1982 à la faveur d’Handisport Magazine, nom qui perdurera jusqu’en 2010. Du noir et blanc, le magazine adopte les couleurs en 1998, et sa maquette évoluera régulièrement, pour se caler sur l’ère du temps. En 2010, Handisport Magazine prend des libertés et entre dans l’ère numérique en s’affichant sur le web, pour tous, à tout moment, sans abonnement. Pour accompagner cette révolution, la revue se rebaptise Le Mag’, tout simplement, une nouvelle page dans l’histoire de la publication fédérale est écrite ! La rédaction rend hommage à celles et ceux qui l’ont fait évoluer et vivre jusqu’à aujourd’hui…


Retour au sommaire

MOUVEMENT - CHAMBRE D’APPELS

AQUITAINE 2011
 La candidature du Comité régional handisport d’Aquitaine, sur le site du Creps de Talence, a été retenue pour l’organisation des prochains Jeux de l’Avenir Handisport 2011 au printemps prochain. Le Comité d’organisation est déjà à pied d’œuvre, les candidatures bénévoles peuvent être adressées à aquitaine@handisport.org

BOCCIA 2012
 Un double appel à candidatures est lancé auprès des comités régionaux et départementaux pour l’organisation du 3e championnat de France de boccia fin mars 2012, ainsi que pour le premier Challenge national, programmé pour l’été 2012, destiné aux joueurs non éligibles, exclus des classifications officielles. Contact : Sophie Ternel, directrice sportive au 06 03 40 02 95 ou par e-mail à boccia@handisport.org

LONDRES 2012
 Pour la campagne de recrutement des volontaires pour les Jeux de Londres 2012, les 70 000 Games Makers ou volontaires seront répartis en deux catégories : les spécialistes (médical, relations publiques...) et les généralistes (stadiers...). Candidatures à déposer sur london2012.com

L’AGENDA
 1er oct. : Ouverture du programme Licences 2010-2011.
 2 > 17 oct. : Handisport au Mondial de l’Auto à Paris
 8 > 9 oct. : Commission nationale des sports – Cap d’Agde.
 16 avr. 2011 : Assemblée générale FFH.

EN RÉGIONS

AQUITAINE
 Le 11 septembre, le comité régional organisait la première journée “Sport de nature”, sur le concept de la manifestation “Pour un sport ensemble”. Un beau succès à renouveler de l’avis des participants qui avaient un programme chargé : canoë-kayak, aviron, plongée, tir à l’arc et laser, fauteuil tout terrain et Joëllette.
 L´association des Bouchons d´amour a remis un chèque au comité régional qui permettra de participer au financement de fauteuils multisports destinés à la découverte de la pratique. Le siège du comité reste un point de collecte où déposer des bouchons : 51, rue Reignier à Bordeaux.

AUVERGNE
 Une journée découverte des activités nautiques s’est déroulée sur le site du lac d’Aydat le 11 septembre dernier, l’occasion pour les nombreux participants de découvrir la voile, le canoë-kayak, l’aviron, la course d’orientation et le cani-rando ! Retrouvez les actions du comité régional sur auvergne-handisport.over-blog.com

BOURGOGNE
 Suite à la signature d’une convention entre le rectorat et le comité régional, le comité départemental de Côte-d’Or lance deux nouveaux projets : “L’école des sports”, avec tous les mercredis des sessions sportives ouvertes aux jeunes handicapés ainsi que des cours d’activités handisportives auprès des établissements avec UPI et CLIS, avec deux heures de cours hebdomadaires en périscolaire proposés avec des cycles d’apprentissage. L’encadrement sera assuré par les agents de développement handisport et des stagiaires de la filière Staps-APA.

BRETAGNE
 Le comité régional organise la 5e Coupe de Bretagne EDF de foot fauteuil [photo] les 23 et 24 octobre à Noyal-Châtillon-sur-Seiche, près de Rennes. Cette première compétition de l’année est soutenue par le Stade rennais FC, dont certains joueurs seront présents pour l’occasion. Infos sur bretagne-handisport.org.

CENTRE
 La 36e édition du Trophée cycliste international handisport se disputera sur les routes de Montlouis-sur-Loire le samedi 16 octobre prochain. En solo ou en duo, une cinquantaine de coureurs pros, valides et handicapés sont attendus pour ce rendez-vous devenu incontournable. L’événement imaginé par André Auberger et Michel Thébault avait réuni 10 000 curieux et passionnés lors de l’édition 2009 !

CHAMPAGNE-ARDENNE
 Après le succès rencontré en septembre par le Raid handisport, le comité régional organise un stage de Pleine nature à Eschbach-au-Val du 1er au 4 octobre et un autre consacré au ski, au Grand-Bornand du 29 janvier au 5 février 2011.
 Contact : 03.26.09.59.69 champagne-ardennes@handisport.org

CORSE
 Le Codep 2B-FFESSM (Haute-Corse) organise des formations de plongée C1 et C2 FFH, du 21 au 24 octobre à Saint-Florent, en collaboration avec les formateurs du Codep 83 et leurs plongeurs niveau 1 FFH. Informations et inscriptions auprès du Codep 2B.

ÎLE-DE-FRANCE
 Le comité régional vient de publier son calendrier des grands rendez-vous 2011. Les 15 décembre 2010 et 26 janvier, 9 mars et 11 mai 2011, championnat régional de foot à cinq debout. Le 23 mars, Journée Human’ISC. Le 28 avril, tournoi régional de boccia adultes. Le 4 mai, rencontre régionale d’athlétisme et le 18 juin, tournoi régional de sarbacane. Réservez vos dates ! Renseignements sur handisport-iledefrance.org

LORRAINE
 Le comité régional organise du 19 au 21 novembre 2010 à Flavigny-sur-Moselle (54), le Challenge national de sarbacane, événement incontournable du calendrier sportif “Jeunes”, réservé aux grands handicapés physiques. Plus d’infos sur handisport-lorraine.com

MIDI-PYRÉNÉES
 Quelques coureurs handisport ont pris part à la 18e édition de l’étape du tour de France Mondovelo qui s’est déroulée fin juillet dans les Hautes-Pyrénées. Au programme, 181 km et l’ascension de trois cols dont le mythique Tourmalet. 7 000 coureurs ont franchi la ligne d’arrivée, le premier coureur handisport fut Benjamin Landier (79e), puis Jacky Galleteau 120e et le duo en tandem Olivier Donval-John Saccomandi, 219e.

NORD PAS-DE-CALAIS
 Dès la désignation de Londres pour accueillir les Jeux de 2012, plusieurs territoires du nord de la France et de Belgique se sont positionnés afin de proposer une base d’entraînement aux équipes paralympiques. Fort de sa proximité avec la capitale britannique (1 heure de Londres en Eurostar) et de ses équipements sportifs de renom, le comité Le plus grand terrain de jeux travaille en collaboration avec le comité régional afin de faire découvrir ses installations sportives, ses capacités d’accueil ainsi que ses savoirfaire en termes d’encadrement sportif. Plusieurs délégations ont d’ores et déjà adopté le Nord comme base de préparation. Infos sur leplusgrandterraindejeux.com

BASSE-NORMANDIE
 Au printemps dernier se déroulait l’opération Marcher pour le handisport, au terme d’un week-end sportif intense, le comité régional a reçu un chèque de 8 000 euros à la hauteur de l’investissement des bénévoles du Bretteville-L’Orgueilleuse AC qui organise l’événement. Ce don permettra de soutenir les clubs de la région et de financer du matériel.

PICARDIE
 L’édition 2010 du raid Handisport Maxim’um, initié par le comité de la Somme, a eu lieu les 18 et 19 juin derniers sur la base nautique Saint-Sauveur. Pendant deux jours, 150 personnes handicapées et valides ont pu découvrir les sports de nature à travers un raid sportif intense en sensations. Retrouvez les prochains “Rendez-vous nature” en Picardie sur picardiehandisport.webnode.fr

POITOU-CHARENTES
 Du 16 au 18 novembre à Poitiers, le comité de la Vienne organise un Certificat de qualification handisport module A pour les personnes titulaires d’un diplôme professionnel du champ sportif ou d’un diplôme fédéral équivalent souhaitant encadrer des personnes handicapées motrices ou sensorielles. Infos sur vienne-handisport.com

PROVENCE-ALPES
 À Manosque, le plan d’eau des Vannades est un site naturel préservé et aménagé pour la pratique des activités nautiques et de plein air. De nombreuses activités seront proposées par les clubs les 8 et 9 octobre, lors d’Handisport nature Manosque : aviron, voile, canoë-kayak, randonnées en Joëlette, parcours fauteuil. Plus d’infos au 04 91 45 24 65
 Pour la troisième année consécutive, le comité régional associé à Handicap international a permis à quinze enfants handicapés et valides issus du projet “Handisport à l’école” de se rendre au mythique stade Vélodrome de Marseille dans le cadre de la journée “Jouons ensemble”, qui accueillait 600 enfants et une dizaine d’activités dont le football sur la pelouse de l’O. M !

RHÔNE-ALPES
 Le 2 juin dernier, un défi Escalade organisé conjointement par l’UNSS et Handisport à Villeurbanne a réuni 25 grimpeurs venus de quatre établissements “ordinaires” et “spécialisés”. Trois challenges par niveau étaient proposés aux jeunes : accro’ bloc, accro’ endurance ou accro’ découverte. Retrouvez les prochaines manifestations organisées par la ligue Rhône-Alpes sur handisport-rhonealpes.org
 La ligue régionale organise du 11 au 15 octobre une formation CQH module B kayak à VallonPont-d’Arc, destinée aux cadres CK souhaitant accueillir un public handicapé. Infos sur handisport-rhonealpes.org

LA RÉUNION
 Le 2 août, le club de Saint-Paul handisport organisait le second Trophée régional handisport, avec cette année un cadre plus formel et des règlements fédéraux appliqués pour asseoir cette compétition dans le paysage handisportif réunionnais. La boccia et un biathlon sarbacane et bowling était au programme pour les équipes engagées, une belle réussite pour cette manifestation en devenir.

Retour au sommaire

L’AVIS DES CLUBS


HANDISPORT LYONNAIS (RHÔNE-ALPES)
COMMENT RECRUTEZ-VOUS À LA RENTRÉE ?
 Monique Virieux, secrétaire du club, nous donne sa recette.
 “Avant tout, nous sommes présents sur tous les forums des associations sur Lyon et sa périphérie, en parallèle nous envoyons une plaquette de présentation à toutes les mairies de la ville et un communiqué aux rédactions de la presse locale pour présenter le club, nos actions et la nouvelle saison. Je crois que le plus important, c’est notre site Internet, on estime à 80 % le nombre de nouveaux adhérents qui l’ont consulté avant de nous rejoindre. Mais il faut l’alimenter régulièrement, montrer que le club vit. Et c’est notre président de 82 ans, Jean Debiais, qui s’en occupe, un vrai webmaster passionné ! Nous nous sommes ouverts aux sportifs sourds en contactant tous les centres pour établir le lien, c’est difficile mais nous allons continuer cette année. Ceux qui ne reviennent pas au club, c’est avant tout malheureusement que leur handicap s’est aggravé, mais nous avons souvent la satisfaction d’entendre dire : “Je vais moins souvent chez mon généraliste depuis que je fais du sport avec vous !””

CARTE D’IDENTITÉ
Président : Jean DEBIAIS
Année de création : En 1985, l’AS rhodanienne des handicapés physiques (1965) devient Handisport lyonnais.
Sports proposés : athlétisme, basket-ball, cécifoot, cyclisme, foot à cinq en salle, foot fauteuil électrique, haltérophilie, karaté, musculation, natation, ski alpin, ski nordique,biathlon, tennis de table, tir à l’arc, tir sportif, torball, voile.
Types de handicaps : tous, dont les sourds depuis deux ans.
Nombre de licenciés : 320.
Signe particulier : le plus grand club handisport de France.
Le champion du club : Frédéric Venet (natation), Sophie Bellot (natation sourds).
En savoir plus : www.handisportlyonnais.com


Retour au sommaire

RÉZO - LES NEWS DU RÉSEAU

SUCCÈS
CONVENTION VOILE - HANDISPORT
12 ANS D’ÂGE
 Rencontre avec Hervé Giraud, directeur et entraîneur du Pôle France et Espoirs de Marseille et également référent de la voile handisport au sein de la Fédération française de voile avec qui la FFH entretient depuis 1998 une convention qui a permis à la discipline de se développer et de faire émerger de beaux succès paralympiques tel que Damien Seguin.

En quoi consiste la convention ?
 La base est l’intégration des personnes handicapées dans le monde valide de la voile. Le premier volet est de développer la pratique, le fer de lance de ce projet est le Mini Ji, un bateau simple d’utilisation qui permet à une personne handicapée, une fois assise dedans, de ne plus se sentir différente des autres. Le second volet, prolongement du premier, est axé sur le haut niveau.

Quelles évolutions observez-vous depuis douze ans ?
 Il n’y a pas eu de réelles évolutions mais la convention perdure depuis douze ans et elle est toujours aussi forte, grâce à la constance des liens entre la FFH et la FFV. C’est un projet fort, surtout en termes de moyens employés.

Fédération et école nationale de voile, quels sont les rôles spécifiques des deux instances ?
 La FFV gère la politique et l’animation de projets. Dans le cadre de la convention avec la FFH, elle négocie des moyens supplémentaires pour mener à bien cette action commune. L’École nationale de voile est un centre ressource où se trouvent les techniciens, les infrastructures et la gestion de la logistique de la pratique de la voile.

Quel point faut-il améliorer ?
 Les relations sont toujours très bonnes. Il faut juste lever l’ambiguïté de savoir qui dépend de quelle fédération, voile ou handisport. Les Jeux olympiques sont différents des paralympiques. Il faut des critères et un vrai protocole de communication. Tout fonctionne très bien mais on ne le montre pas assez !

Plus d’infos sur ffvoile.org et envsn.fr Retrouvez les conventions interfédérales sur handisport.org (rubriques : fédération, textes officiels)

UGECAM
 La FFH a signé un partenariat avec le groupe Ugecam. L’engagement handisport porte sur l’animation et l’encadrement d’ateliersdécouverte ou de challenges sportifs en direction des patients et du personnel des établissements gérés par l’organisme et engagés dans le projet. Gérard Masson, président de la FFH, lance un appel : “Cet engagement se fera sur mesure, avec les spécificités et possibilités de chacune de nos structures. Je les invite à renforcer les liens qui existent avec ces établissements.”

EDF
 Une convention a été signée entre le comité régional handisport de Champagne-Ardenne et la délégation régionale du Groupe EDF le 16 juin dernier à Sillery (Marne). Nouvel exemple d’un partenariat majeur qui ne se joue plus seulement à l’échelle nationale, mais directement dans les régions et départements.

SANTÉ
 Le ministère de la Santé et des Sports, le mouvement sportif français et la Mutualité française organisaient les 25 et 26 septembre, les premiers rendez-vous “Sport, santé, bien-être”, avec la participation du CNDS. L’ambition était de réunir des milliers de Français sur 300 sites autour de “Villages, sport, santé, bien-être”.
 Infos sur sentezvoussport.fr

ÉCO-SPORT
 Le 20 mai dernier, Rama Yade, secrétaire d’État chargée des Sports a lancé les premières Assises du sport et du développement durable, en présence de Chantal Jouanno, son homologue chargée de l’Écologie, Yann Arthus-Bertrand, Denis Masseglia, président du Cnosf, et de sportifs comme Tony Estanguet, Vincent Defrasne ou Isabelle Autissier. Une occasion de débattre des questions et des défis à relever pour un sport durable en France. Compte-rendu disponible sur sports.gouv.fr

RENCONTRES EMPLOI
 Les Rencontres nationales de l’emploi sportif et des Loisirs se dérouleront à Nice du 14 au 16 octobre prochain. Trois jours de rencontres portés par le groupement national Profession sport & loisirs pour permettre aux acteurs de l’emploi sportif et des loisirs d’échanger sur l’actualité du secteur. Programme et inscriptions sur profession-sport-loisirs.fr

SEMAINE EMPLOI
 La 14e semaine pour l’emploi des personnes handicapées aura lieu du 15 au 21 novembre prochains, avec pour thématique principale, la qualification. Plus d’infos sur agefiph.fr

BÉNÉVOLAT 2011
 2011 a été désignée par les institutions de l’Union européenne “Année européenne du bénévolat”. Plus d’informations sur les objectifs et les aides accordées par l’Union européenne aux porteurs de projets sur le site Internet de la Commission européenne et le site Internet du CEV (Centre européen pour le volontariat).

DU NOUVEAU À RIO
 Sept nouvelles disciplines sportives sont actuellement à l’étude par le Comité paralympique international afin d’être ajoutées au programme paralympique des Jeux de Rio en 2016 : le badminton, le basket-ball (sport adapté), le canoë-kayak, le golf, le foot fauteuil électrique, le taekwondo et le triathlon. Verdict en décembre 2010.

ANNECY CANDIDATE
 En juin dernier, Annecy a vu son statut passer de ville requérante à ville officiellement candidate à l’organisation des Jeux d’hiver 2018. Malgré une demande de revoir sa copie sur l’implantation des sites, jugés trop dispersés, le CIO l’a sélectionnée avec Munich (Allemagne) et Pyeongchang (Corée du Sud). Verdict final le 6 juillet 2011. Soutenez la candidature française sur annecy2018.com

UN ŒIL SUR 2012
 Sebastian Coe, président du Comité d’organisation des Jeux de Londres a dévoilé les mascottes officielles des Jeux olympiques et paralympiques de Londres. Pour les Jeux olympiques, elle se prénomme Wenlock, accompagnée pour les paralympiques de Mandeville, de la ville du même nom, lieu historique dans l’histoire du paralympisme. Pour suivre leurs aventures, rendez-vous sur mylondon2012.com

Retour au sommaire

DÉCALAGE - CHARLES ROZOY - PHÉNOMÈNE DES BASSINS

 À 6 ans seulement, Charles Rozoy barbotait déjà pour la natation. Islande 2009, il récolte l’Or européen en papillon pour sa première compétition internationale puis récidive lors des mondiaux en petit bassin au Brésil. Cet été, aux mondiaux d’Eindhoven, il décroche deux médailles.

Trois mots pour vous définir ?
 Optimiste, car je positive toujours et j’essaie de prendre la vie du bon côté. Généreux également, et combatif. En tant que sportif, c’est mieux. J’adore les défis et, depuis mon accident, je vais constamment au bout de moi-même.

Qu’avez-vous toujours dans votre sac de sport ?
 Un maillot de bain Arena, sponsor oblige ! Votre pire souvenir en compétition ? Quand je nageais chez les valides, j’ai raté les qualifications pour la Coupe de la Comen (Confédération méditerranéenne de natation) pour 1/100e ! J’en ai fait le deuil mais j’y pense toujours (rires).

Premier réflexe après l’entraînement ?
 J’aime rester au bord de l’eau. Je m’hydrate. Je fais des étirements et quelquefois une séance de sauna. C’est un temps de récupération essentiel qui apaise le corps après l’entraînement.

À quoi vous dopez-vous ?
 Pour répondre franchement, je prends des produits totalement autorisés. J’ai un sponsor, Scientec Nutrition, pour les questions d’ordre nutritionnel. Avec leur charte “anti-dopage”, c’est un gage de qualité. Je prends régulièrement des vitamines antioxydantes, des acides aminées, des barres de protéines et je bois une gourde de boisson isotonique par entraînement.

Le sport que vous ne pratiquerez jamais ?
 Sincèrement, tous les sports m’intéressent ! Comme je suis curieux, je suis prêt à essayer n’importe quelle discipline sportive.

Le champion des champions pour vous ?
 Sans hésiter, Alexander Popov, le plus grand nageur de l’histoire. Tout m’inspire chez lui, à commencer par la longueur de sa carrière, quatre olympiades et il est resté quinze ans au sommet !

Votre dernier fou rire ?
 Il y a quelques jours quand, à l’entraînement, un jeune m’a posé une question étrange, j’ai explosé de rire ! Ce n’est pas très sympa mais, comme dit le proverbe : “Il faut tourner la langue sept fois dans sa bouche avant de parler.”

Le plat qu’il ne faut surtout pas vous cuisiner ?
 Facile, les tripes et les abats de viande !

Vous partez et quittez tout demain, où allez-vous ?
 Nulle part ! Je suis heureux auprès de mes amis et de ma famille. À moins qu’ils ne m’accompagnent tous, je resterais à Dijon. Il y a tellement de choses à faire près de chez soi.

À 12 ans, votre futur métier c’était quoi ?
 Chirurgien. On veut toujours faire des métiers nobles quand on est petit. J’ai toujours aimé l’idée d’aider les autres. C’est un métier qui évolue tout le temps et qui demande beaucoup de passion. // J. Crugnola

BIOGRAPHIE
23 ans, né à Chenôve en Bourgogne. Étudiant à l’université de Bourgogne à Dijon en Master EPPMMS (Entraînement préparateur physique et mental et management du sport).
Club : Alliance Dijon Natation. Handicap : plexus brachial.
Sponsor : Arena, Scientec Nutrition, CEP (Centre d’expertise et de la performance) et l’université de Bourgogne.
Signe particulier : 25 heures d’entraînement par semaine en piscine.
Palmarès : médaille d’or 100 m papillon aux championnats d’Europe 2009, médaille d’or 100 m papillon aux championnats du monde petit bassin 2009, médaille de bronze 100 m papillon aux championnats du monde 2010, Eindhoven.
Records personnels : record du monde du 100 m papillon petit bassin et 50 m papillon grand bassin et record d’Europe 100 m papillon grand bassin.

Retour au sommaire

LES EXPERTS - NUTRITION

L’INGRÉDIENT DE LA PERFORMANCE
 Véronique Rousseau, diététicienne nutritionniste à l’Insep (Institut national du sport et de l’éducation physique), le temple du haut niveau en France, est l’auteur du livre L’Alimentation pour le sportif, de la santé à la performance 1 où elle expose les besoins du sportif en matière de nutrition. Voici un avant-goût…
 Le sportif de haut niveau et son encadrement, perpétuellement en recherche d’amélioration de la performance, ne doivent laisser aucun élément au hasard, de la planification des entraînements à l’hygiène de vie. La nutrition est un facteur d’optimisation de la performance pour beaucoup d’athlètes. Une faible masse graisseuse et un poids réduit permettent d’améliorer ses résultats, même s’il faut être très vigilant et ne pas faire les mauvais choix dans son mode d’alimentation. Trop de sportifs ont recours au régime hyperprotéiné, aux compléments alimentaires, ou pire, à une sous alimentation qu’ils qualifient de régime hypocalorique.

INDIVIDUALISATION ET SUIVI
 Chez le sportif, la perte de poids consiste à perdre de la masse grasse tout en conservant la masse musculaire et en maintenant le niveau de performance. Avoir un pourcentage de masse grasse optimal (entre 8 et 10 % pour l’homme et 18 à 20 % pour la femme) et une bonne gestion des stocks d’énergie sont nécessaires à la haute performance. Sachant que ce pourcentage doit être évalué selon la méthode des quatre plis cutanés 2, la balance ne peut donc être le seul indicateur. Les handisportifs ont une double réflexion à mener, devant prendre en compte les apports nécessaires à leur pratique et en fonction de leur handicap. Un sportif en fauteuil n’a pas les mêmes besoins nutritionnels qu’une nageuse amputée fémorale. La nageuse dépense plus d’énergie que le sportif en fauteuil au quotidien et le sport pratiqué demande un apport spécifique à la discipline. Il faut conjuguer ces deux paramètres pour équilibrer de façon individualisée les besoins. La nutrition du sportif doit s’intégrer dans sa préparation. La cellule recherche de la fédération possède des outils pour vous guider. N’hésitez pas à la consulter ! //E. Martineau
(1) Ouvrage L’Alimentation pour le sportif, de la santé à la performance de Véronique Rousseau, édition Flora, disponible en librairie. (2) www.irbms.com avec une recherche par mots clés.
Contact : Emily Martineau e.martineau@handisport.org - 01 40 31 45 72


Retour au sommaire

LA QUESTION QUE TOUT LE MONDE SE POSE

 Pourquoi ne pas organiser les Jeux paralympiques en même temps que les Jeux olympiques ?
 La réponse de Gilles Johannet, délégué du Comité paralympique et sportif français :
 “La question est fréquente et amène souvent différentes suggestions avant tout idéologiques, mais pas toujours très pratiques et réalistes ! Si l’option de les organiser avant pourrait s’imaginer, le principal frein à une version simultanée de l’événement – ce que beaucoup réclament –, c’est la faisabilité ! Des Jeux regroupés nécessiteraient un village olympique de 30 000 lits, un service de transports capable d’absorber presque autant de personnes dont environs 1 500 en fauteuil. Et les 45 000 volontaires nécessaires en moyenne pour les JO ne suffiraient plus, il faudrait en trouver et en gérer 15000 de plus ! Mais par-dessus tout, pour l’essentiel, le sport, il faudrait deux stades et piscines olympiques, deux palais des sports et quasiment tout multiplier par deux, à moins de doubler la durée des Jeux, soit un mois ! De plus, médiatiquement, cette hypothèse risquerait de noyer les athlètes paralympiques dans le flux considérable d’informations déjà saturé de l’actualité olympique. Pour conclure, elles seraient peu nombreuses les mégapoles sur notre planète à pouvoir proposer un projet aussi pharaonique, avec un budget à la hauteur… mais l’idée reste belle et la question reviendra !”


Retour au sommaire

TESTÉ ET ADOPTÉ - DÉCOUVERTE DU HANDBIKE - LIBERTÉ SUR BITUME

 Apparu au milieu des années 1990, le handbike, jeune discipline, synonyme de plaisirs et d’évasion, est en pleine expansion tant au niveau du matériel que du nombre de pratiquants en loisir. Un engouement pour ce sport paralympique qui s’explique par le sentiment de vitesse et de liberté ressenti dès les premières sorties. Patrick Moyses, spécialiste handbike et cadre de l’équipe de France de cyclisme nous fait découvrir ce bolide…

PLAISIR, LIBERTÉ, SANTÉ
 Les premières raisons pour pratiquer le hand– bike sont le plaisir qu’il procure, la facilité de déplacement qu’il offre et, comme tout sport, une meilleure santé ! Les amateurs de vitesse se régaleront : 50 km/h de vitesse de pointe sur plat, 8O km/h en descente, les spécialistes atteignent 42 km/h de vitesse moyenne !

À CHACUN SON STYLE
 Des compétitions sont organisées au niveau national ou international, dont l’European Handbike Circuit (EHC), par la plus prisée des athlètes. Au même titre que le tandem, le handbike fait partie du paracyclisme, régie par l’Union cycliste internationale (UCI). C’est un sport facilement praticable en famille, avec des enfants, des amis, pour le plaisir d’une balade ensemble, sans chercher la vitesse. Sorti du garage le dimanche, il permet de grandes sorties ou des raids de plusieurs dizaines de kilomètres pour les plus baroudeurs. La plupart des pistes de cyclotourisme lui sont ouvertes.

CYCLE DÉMOCRATIQUE
 Une grande partie des personnes en situation de handicap peuvent pratiquer le handbike. Imaginé à l’origine pour les paraplégiques et les amputés, les tétraplégiques peuvent s’élancer avec des engins adaptés au niveau des freins et leviers de vitesse. Les valides prendront également beaucoup de plaisir à évoluer à ras du bitume !

BIEN CHOISIR
 Comme dans la plupart des sports, le choix de l’équipement varie selon le type de pratique et son niveau. Il faut bien évaluer ses envies avant de faire son premier achat, puis l’échanger si la pratique évolue pour acquérir un matériel plus performant. Les questions à se poser : l’usage que l’on veut en faire (loisir ou compétition), le type de parcours (plat ou montagne), l’évolution possible de l’équipement vers un handbike de course. Enfin, choisir un revendeur à proximité pour intervenir en cas de problème. Les prix moyens varient entre 3 500 et 6 000 euros. Le marché de l’occasion est très marginal et les handbikes d’occasion restent rares.

BONNE ROUTE
 Dernières recommandations avant de s’élancer : le port d’un casque et de drapeaux de signalisation sont obligatoires et, au même titre que pour les cyclistes, le code de la route est de rigueur ! Toujours rester vigilant, anticiper le champ de vision limité des automobilistes et privilégier les pistes cyclables de plus en plus nombreuses en France.

SÉLECTION
Invacare - Force R : invacare.fr
Sunrise Medical - Shark S : sunrisemedical.fr
Schmicking - Overdive : schmicking.com
Magnus Evojet : carbonbike.ch
Pro Actif Raptor : proactiv-gmbh.de
//P. Moyses
Plus d’infos sur handbike.fr
Besoin d’un avis d’un conseil, contactez Patrick Moyses : patrick@moyses.fr

Retour au sommaire

COUPS DE CŒUR

À DÉCOUVRIR DE TOUTE URGENCE !

Le Triplé historique des experts - 3 coeurs
 Vainqueurs des JO en 2008, des championnats du monde en 2009 et des championnats d’Europe en 2010, ces experts-là sont entrés dans l’histoire du handball et n’ont pas fini de nous faire rêver. Revivez leur aventure avec ce beau livre de photos. De F. Houlet, C. Lassaut, photos de S. Pillaud, 98 pages, 24,90 €

Courir après un rêve - 2 coeurs
 Oscar Pistorius, champion paralympique du 100, 200 et 400 m, raconte son histoire dans cet ouvrage, sa passion précoce pour tous les sports, la prise de conscience de son handicap, son premier amour, ses premiers Jeux, son appétit de vaincre... “Courir après un rêve - L’homme aux jambes de carbone”, d’Oscar Pistorius, traduit par Joseph Antoine, Éditions L’Archipel, 192 pages, 17,95 €

Handisol - 1 coeur
 Le Guide CD Handisol est le premier guide national multi-activités et services dédiés au handicap. Véritable mine d’informations pour trouver un prestataire, préparer des vacances, sortir, s’amuser, ce guide s’adresse à tout le monde ! Plus d’infos sur handisol.fr

Grande imagerie Basket - 3 coeurs
 Les éditions Fleurus ont édité dans la collection “La Grande Imagerie du Sport” destiné aux enfants dès 6 ans, un ouvrage spécial consacré au basket, le tout illustré de photos et schémas pour bien comprendre les règles. Fleuruseditions.com, 32 pages, 6 €

Festival déglingué - 2 coeurs
 La 4e édition du Festival des Déglingués se déroulera du 12 au 18 octobre 2010 à Bourges, Vierzon et Saint-AmandMontrond. Un festival pas comme les autres où se côtoient des artistes de talent. Les uns parlent ou voient avec leurs mains, d’autres dansent avec leurs roues… le handicap est devenu accessoire. Pascal Duquenne, prix d’interprétation masculine au Festival de Cannes en 1996 en sera l’invité d’honneur. Programme complet sur argos.asso.fr

Morillon tout terrain - 1 coeur
 Pour aller toujours plus loin dans sa démarche d’accès aux loisirs pour tous, la station de Morillon-Grand-Massif a inauguré cet été sa 1ère piste aménagée pour la pratique du fauteuil tout terrain à Morillon 1100-Les Esserts. Une descente bucolique de 7 km dans un cadre ombragé, où se côtoient alpages et sentiers forestiers.
Pour découvrir la région : morillon.fr

Retour au sommaire

PROLONGATIONS

LE QUIZ BIEN LU !
1. Quel est le nom de la mascotte des Jeux paralympiques de Londres 2012 ?
2. En quelle année Philip Craven a-t-il été élu président du Comité paralympique international ?
3. Quel jeune Français a remporté la seule médaille tricolore des championnats d’Europe de tir à l’arc 2010 à Vichy ?
4. Quelle vitesse de pointe estimée peut atteindre un handbike en descente ?
5. Combien de lits faudrait-il dans le village olympique, si les Jeux olympiques et paralympiques étaient organisés en même temps ?


Réponses :
1. Mandeville
2. 2001
3. Alexandre Lasvenes
4. 80 km/heure
5. 30 000

Retour au sommaire

DANS LE MAG’ PROCHAINEMENT

L’INVITÉ DU MAG - JEAN-CLAUDE COUCARDON, Directeur du stade Charléty
L’ÉVÉNEMENT - LES RENCONTRES EDF HANDISPORT À PARIS
EXPÉRIENCE - ROMAIN NOBLE AUX MONDIAUX D’ESCRIME À PARIS
DÉCALAGE - SOFYANE MEHIAOUI, basketteur